Sarah Yerkes, géopoliticienne, ancienne experte du pentagone et ancienne diplomate à l’US Department of State, porte un jugement très critique sur l’avenir de la démocratie au Maroc.
En effet, Sarah Yerkes a écrit, avoir des doutes, quant au sérieux du Maroc à mener de vraies réformes démocratiques.
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Cette ancienne experte des ministères américains de la défense et des affaires étrangères, spécialisée en Afrique du nord et dans les relations israélo-palestiniennes, a signé une analyse sur le site du Think Tank américain, Brookings, consacrée à des évaluations des cas des trois seuls pays d’Afrique du nord, où des processus de réformes démocratiques sont lancés, à savoir le Maroc, la Tunisie et l’Egypte.
Concernant le Maroc, Sarah Yerkes a estimé que le royaume fait de très bonnes réformes, mais seulement en théorie et sur le papier.
Selon elle, la réalité est autre et loin ailleurs, à l’image de la constitution de 2011 et dit-elle craindre, la décentralisation.
L’experte américaine a écrit :
‘‘Je suis sceptique sur les chances du Maroc de parvenir à une véritable réforme démocratique pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la constitution 2011 n'a pas engagé de véritable changement.
Le gros du pouvoir reste entre les mains du roi’’.
Elle a ajouté :
‘‘La constitution est un document impressionnant sur le papier mais il ne reflète pas la réalité politique marocaine.’’
Sarah Yerkes a indiqué craindre que le même destin attendrait le projet de décentralisation au Maroc.
Elle en a dit :
‘‘L'idée sur le papier est de déléguer le pouvoir du gouvernement central aux gouvernements locaux. Mais, comme beaucoup de réformes au Maroc, en réalité, la décentralisation ne déplace pas de pouvoir réel vers les gouvernements locaux élus, puisque les gouverneurs provinciaux (Walis), qui sont nommés par le roi, conservent le pouvoir de veto sur les conseils régionaux.’’
Sarah Yerkes a en fin indiqué que l’autre preuve, selon elle, que la démocratie au Maroc n’est pas un projet sérieux, serait ce qu’elle a appelé une régression des libertés et des droits politiques et civils au Maroc et l’absence d’une vision claire sur un vrai projet de réformes pour le futur:
‘‘Au cours de la dernière année, le gouvernement du Maroc a commencé à sérieusement sévir contre les journalistes et les personnalités de l'opposition.
En outre, les prochaines étapes du processus de réforme au Maroc n'ont pas été articulées. La décentralisation lancée récemment a été considérée comme la grande poussée vers la réforme.
Maintenant que ce processus est en grande partie terminé, nous devrons attendre et voir ce que, le gouvernement du Maroc va faire pour garder le processus de réforme vivant’’.
Larbi Amine
http://www.lemag.ma/Ancienne-diplom...aissez-pas-la-facade-vous-tromper_a91796.html
En effet, Sarah Yerkes a écrit, avoir des doutes, quant au sérieux du Maroc à mener de vraies réformes démocratiques.
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Cette ancienne experte des ministères américains de la défense et des affaires étrangères, spécialisée en Afrique du nord et dans les relations israélo-palestiniennes, a signé une analyse sur le site du Think Tank américain, Brookings, consacrée à des évaluations des cas des trois seuls pays d’Afrique du nord, où des processus de réformes démocratiques sont lancés, à savoir le Maroc, la Tunisie et l’Egypte.
Concernant le Maroc, Sarah Yerkes a estimé que le royaume fait de très bonnes réformes, mais seulement en théorie et sur le papier.
Selon elle, la réalité est autre et loin ailleurs, à l’image de la constitution de 2011 et dit-elle craindre, la décentralisation.
L’experte américaine a écrit :
‘‘Je suis sceptique sur les chances du Maroc de parvenir à une véritable réforme démocratique pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la constitution 2011 n'a pas engagé de véritable changement.
Le gros du pouvoir reste entre les mains du roi’’.
Elle a ajouté :
‘‘La constitution est un document impressionnant sur le papier mais il ne reflète pas la réalité politique marocaine.’’
Sarah Yerkes a indiqué craindre que le même destin attendrait le projet de décentralisation au Maroc.
Elle en a dit :
‘‘L'idée sur le papier est de déléguer le pouvoir du gouvernement central aux gouvernements locaux. Mais, comme beaucoup de réformes au Maroc, en réalité, la décentralisation ne déplace pas de pouvoir réel vers les gouvernements locaux élus, puisque les gouverneurs provinciaux (Walis), qui sont nommés par le roi, conservent le pouvoir de veto sur les conseils régionaux.’’
Sarah Yerkes a en fin indiqué que l’autre preuve, selon elle, que la démocratie au Maroc n’est pas un projet sérieux, serait ce qu’elle a appelé une régression des libertés et des droits politiques et civils au Maroc et l’absence d’une vision claire sur un vrai projet de réformes pour le futur:
‘‘Au cours de la dernière année, le gouvernement du Maroc a commencé à sérieusement sévir contre les journalistes et les personnalités de l'opposition.
En outre, les prochaines étapes du processus de réforme au Maroc n'ont pas été articulées. La décentralisation lancée récemment a été considérée comme la grande poussée vers la réforme.
Maintenant que ce processus est en grande partie terminé, nous devrons attendre et voir ce que, le gouvernement du Maroc va faire pour garder le processus de réforme vivant’’.
Larbi Amine
http://www.lemag.ma/Ancienne-diplom...aissez-pas-la-facade-vous-tromper_a91796.html