Dépenses militaires:

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
la question de leur sortie du déficit ressurgit après les attentats :rolleyes:

et le pacte de stabilité ?


ertains en France réclament que les opérations militaires à l'étranger, qui assurent en fait la sécurité de l'ensemble de l'Europe, ne soient pas prises en compte dans le calcul du déficit.


La violence des attentats de vendredi repose à nouveau la question de l'implication des différents États européens dans la lutte contre le terrorisme.
Parmi les pays de l'Union Européenne, la France est en effet un des pays qui consacre le plus d'argent à ses armées. Ainsi, l'effort de défense atteint 1,6% du PIB dans l'Hexagone et 2,38% en Grande-Bretagne, alors qu'il ne dépasse pas 1,08% du PIB en Allemagne et 0,78% en Espagne ou en Italie.

Régulièrement, notamment lorsque Paris est mis sur la sellette en Europe pour son non-respect des objectifs de réduction des déficits publics, le débat est relancé sur la prise en compte, dans les calculs des soldes budgétaires, de l'investissement dans la sécurité.

Ce fut le cas en début d'année, lorsque la France s'est vue accordée in extremis un délai supplémentaire de deux ans pour passer sous la barre des 3% de déficit. Lors de sa visite à Bruxelles le 18 mars 2015, Manuel Valls a ainsi déclaré devant la Commission européenne que «la responsabilité de la sécurité européenne n'est pas équitablement répartie», ajoutant que le gouvernement français ne «peut ni ne veut tout faire tout seul».

Plus précisément, Paris considère que les opérations sur les théâtres extérieurs menées par l'armée française - au Sahel, au Moyen-Orient - assurent en fait la sécurité de l'ensemble de l'Europe.

«L'armée européenne existe (...) c'est la France qui en assume le plus gros de la charge», a insisté Manuel Valls le 18 mars. D'où l'idée, portée notamment par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, d'exclure le coût des opérations extérieures du calcul du déficit. Pour cette année, 1,3 milliard d'euros auraient ainsi pu être sortis du solde budgétaire.

Reste que les partenaires européens de la France étaient jusqu'à présent plutôt hostiles à cette proposition.
Ils préféraient s'en tenir à la règle, très restrictive, voulant que seules les opérations décidées préalablement par tous les États membres pouvaient être financées par l'Union Européenne. De fait, beaucoup à Bruxelles craignent que si l'Europe commence à sortir les interventions militaires à l'étranger du déficit, les demandes affluent de toute part pour exclure d'autres types de dépenses.

Cela étant, l'effort militaire fourni par la France n'est pas ignoré des autres États européens. Avec la montée du Front national, il a fait partie des critères politiques implicitement pris en compte pour accorder à la France un nouveau délai jusqu'en 2017 pour passer sous les 3% de déficit. Après les attentats commis vendredi, nul doute que cette mansuétude persistera.

le figaro

mam
 
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