Le député lr alain marsaud explique que daesh participe à la stabilisation du moyen-orient

supermaxx

Bladinaute averti
C'est en tous cas l'avis d'Alain Marsaud. Invité du Talk Le Figaro, le député Les Républicains des Français établis hors de France explique ce mardi 1er septembre que Daesh participe à la stabilisation du Moyen-Orient. Oui oui, vous avez bien lu.

Évoquant l'afflux de migrants en Europe et la responsabilité de l'Occident, il dit :

"Nous avons détruit le Moyen-Orient. On a commencé par l'Irak, l'Afghanistan, la Syrie avec la politique douteuse qui est la nôtre. […] Alors il faut se dire : comment rétablir la situation au Moyen-Orient ? Comment faire ? Aller faire la guerre à Daesh ? Mais c'est pas Daesh à la limite qui est l'auteur de tout ça. Je me demande même si Daesh n'est pas un élément stabilisateur de la région. Daesh est en train de créer un 'sunniteland', ce qui n'a jamais existé parce que finalement le Moyen-Orient est en train de souffrir des accords Sykes-Picot de 1916 ou 1917 [1916, ndlr] qui avaient fait une partition inintelligente et un peu n'importe comment du Moyen-Orient. Aujourd'hui on est en train de créer un État sunnite et il y avait besoin d'un État sunnite."

Les accords Sykes-Picot de 1916 ont divisé le Moyen-Orient en zones d'influences britannique et française, redessinant complètement la région.

Alain Marsaud, ancien chef du service central de la lutte anti-terroriste dans les années 80, se réjouit donc de la mise en place par Daesh d'un État sunnite, même si, il le reconnaît, il est *un peu* dommage que cela se fasse de manière violente. L'élu LR ajoute :

"Ça se fait dans la violence, dans l'exagération [sic], dans ce que certains appellent la barbarie mais le terme est utilisé n'importe comment. Mais je crois effectivement que nous avons besoin de cet État sunnite."

Sans vouloir contredire Alain Marsaud, on peut sans doute considérer les viols, les décapitations, les assassinats et les attaques terroristes comme des actes barbares. Et alors ? répondrait le député LR qui estime que, de toute façon, la France en particulier et l'Occident en général, n'ont pas leur mot à dire sur ce qui se passe au Moyen-Orient. "Notre ticket à nous occidentaux n'est plus valable à l'est de Beyrouth", dit-il, paraphrasant Romain Gary. D'où cette conclusion lorsqu'on lui demande ce que l'on peut faire :

"On ne fait rien parce qu'on ne peut rien faire."
La circonscription d'Alain Marsaud regroupe une grande partie de l'Afrique et du Proche-Orient, dont l'Irak et la Syrie.
http://metatv.org/et-la-le-depute-l...-participe-a-la-stabilisation-du-moyen-orient
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
Quant on se réfère à l'histoire du monde musulman, on observe que souvent, quant on touche le fond, apparaissent des fous furieux qui balayent tout sur leurs passages, une fois arrivé au but, ils s'installent, s'embourgeoisent puis leurs successeurs apportent un peu d'islam des lumières.
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Marsaud comme beaucoup juge l'histoire à l'aune du présent , il en oublie donc le poids des événements de 1860 dans les accords sykes-picot .
Mais de facto ce partage n'a pas pris en compte les lignes de fracture d'un monde musulman incapable de les résorber . De fait les sunnites et les chiites ont bien du mal à cohabiter en Irak , pas plus qu'en Syrie avec les alaouites . Il est également commode d'évacuer le soutien de sunnites à l'EI mais elle est une réalité . Marsaud le dit donc bien maladroitement , mais la question posée n'est pas stupide . Les accords de sykes picot et les frontières qui en ont dévoilées n'ont pas pris en compte les haines recuites du monde musulman , laissant les sunnites au milieu de ce qui pour eux est un noman land . La dictature Saddam Hussein leur a garantit l'oppression chiite , mais sa chute a immanquablement libéré les vieilles haines ancestrales . Je n'ai bien sur pas la réponse mais le fait est que la question des frontières méritent d'être posée .
@foxyaouw je me permets de vous tagguer. La question bien que bien maladroite peut vous intéresser .
 

Pareil

Just like me :D
VIB
Marsaud comme beaucoup juge l'histoire à l'aune du présent , il en oublie donc le poids des événements de 1860 dans les accords sykes-picot .
Mais de facto ce partage n'a pas pris en compte les lignes de fracture d'un monde musulman incapable de les résorber . De fait les sunnites et les chiites ont bien du mal à cohabiter en Irak , pas plus qu'en Syrie avec les alaouites . Il est également commode d'évacuer le soutien de sunnites à l'EI mais elle est une réalité . Marsaud le dit donc bien maladroitement , mais la question posée n'est pas stupide . Les accords de sykes picot et les frontières qui en ont dévoilées n'ont pas pris en compte les haines recuites du monde musulman , laissant les sunnites au milieu de ce qui pour eux est un noman land . La dictature Saddam Hussein leur a garantit l'oppression chiite , mais sa chute a immanquablement libéré les vieilles haines ancestrales . Je n'ai bien sur pas la réponse mais le fait est que la question des frontières méritent d'être posée .
@foxyaouw je me permets de vous tagguer. La question bien que bien maladroite peut vous intéresser .


Je suis d'accord concernant l'irak, mais parler de daesh comme facteur de stabilisation me semble assez téméraire (le mot est très faible), tu ne trouves pas ?

On peut imaginer une refonte des frontières, mais là, est-ce que daesh est un facteur réel ? Ou juste un parasite dans l'histoire qui, au lieu de stabiliser, ne fait que se servir de ce qui aurait pu être une véritable opportunité de stabilisation ?
En fait, j'ai plus l'impression que daesh est un catalyseur à la déstabilisation, car elle empêche une révolution normale du peuple dont le but est simplement de virer un dictateur.
 

Southpaw

Rebel without a Cause
Je vous demande une question tres tres simple.
What the hell is the difference between Banou koraish banou saoud and issis?
Tous les trois kharbou l3alam.
9eta3ines rass.
Fuck em all.
Lakom dinokom wa lia dine.
 
Daesh est l'enfant-monstre des vieilles haines opposant chiites et sunnites en Irak, la réponse démesurée d'un sentiment d'oppression sunnite irakien sous le régime Saddam, avide s'une vengeance nourrie d'un besoin d'identite. Il s'est nourri du fondamentalisme comme toile de fond, repère facile pour ceux qui n'ont pas d'autre culture islamique que celle dont les a biberonnés le prosélytisme saoudien pendant des années de propagande.
Un monstre qu'un contexte aura fait germer, et que l'existence d'un radicalisme religio-politique aura fourni en contenu, en mode opératoire et en idéologie sous-jacente.

D'autres groupuscules radicaux similaires existent ailleurs aussi sans qu'ils soient en rien le fruit de ce contexte ni de rivalités chiites-sunnites. Là, c'est juste l'idéologie en question qui est le dénominateur commun et le moteur de leur action de mort.
 
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