«Dette de sexe»: pourquoi les femmes se sentent parfois obligées d'accepter des rapports non désirés

Une recherche récente montre que de nombreuses jeunes femmes consentent à un échange sexuel non par envie mais par sentiment de redevabilité.​


Face à de telles attentions, elles sont plusieurs à avoir parfois consenti à s'engager dans des expériences sexuelles (baisers, caresses, sexe oral, relation sexuelle) avec des hommes sans forcément en avoir envie, mais par sentiment de redevabilité. Ce sentiment de redevabilité a également été exprimé par quelques jeunes hommes dans le cadre de relations homosexuelles.

Dans cet article nous faisons cependant le choix de nous concentrer sur les relations hétérosexuelles, où cette logique est ressortie de façon plus marquée.

Les jeunes femmes rencontrées expliquent que, si elles ont accepté, ce n'est pas parce qu'elles n'arrivent pas à dire non, mais parce qu'elles auraient dû se douter qu'en acceptant ces faveurs, elles créeraient des attentes sexuelles chez eux.

Le sexe, une question de (fausses) représentations?​

La sexualité, comme d'autres pratiques sociales, peut être comprise comme un espace où les rapports de sexe se matérialisent. Si les jeunes femmes interrogées se sentent davantage redevables de sexe que les jeunes hommes, c'est qu'elles et ils sont soumis à des attentes de comportements liés à un système de représentations binaires de la sexualité appelé l'hétéronormativité.

Dans ce système, le sexe correspond au genre et l'hétérosexualité est la norme.

53% des femmes interrogées ont accepté des relations sexuelles sans désir
Selon une enquête suisse publiée en 2018, réalisée auprès de jeunes âgé·es de 26 ans en moyenne

Dans cette logique, les rôles sexuels des hommes et des femmes sont compris comme étant différents et complémentaires: la sexualité masculine est caractérisée par l'assertivité, la performance sexuelle, la virilité et le désir sexuel associé aux besoins physiologiques. La sexualité féminine, d'ordre relationnel, est liée à l'affectivité et à la conjugalité.

Plusieurs études montrent que ces représentations sont profondément encore aujourd'hui majoritaires dans nos sociétés.

Selon une enquête française, 73% des femmes et 59% des hommes français adhèrent à la croyance selon laquelle «par nature, les hommes ont plus de besoins sexuels que les femmes». Toujours selon cette enquête, cette croyance a des incidences sur les pratiques sexuelles des femmes qui reconnaissent accepter davantage d'avoir des rapports sexuels sans en avoir envie.

Une recherche menée en Suisse auprès de jeunes âgé·es de 26 ans en moyenne révèle que 53% des femmes interrogées ont accepté des relations sexuelles sans désir.

«Dette» et redevabilité​

Les résultats de notre étude vont dans le même sens et mettent en exergue que l'ordre hétéronormatif engendre ce qu'on peut appeler des «dettes de sexe».

Du côté des jeunes femmes, nos analyses montrent que si elles se retrouvent plus souvent que les jeunes hommes à accepter des transactions sexuelles non souhaitées, c'est parce que dans «l'ordre du genre», la sexualité féminine est posée comme une «dette de sexe» qui les amène à se sentir redevables face aux attentes sexuelles des hommes.

Or, en consentant à des transactions sexuelles sans forcément le désirer, les femmes confirment aux hommes leur propre «dette de sexe», qui est celle d'assurer une sexualité assertive, déterminée et désirante, et qui les amène parfois à faire preuve d'un (apparent) détachement face aux demandes des femmes.

Ainsi, femmes et hommes se rejoignent dans la complémentarité de leurs «dettes de sexe», mais dans un rapport hiérarchisé: les femmes pensent ne pas avoir d'autre choix que d'offrir leur sexualité en réponse aux attentes présumées des hommes, auxquels elles confirment qu'ils n'ont pas d'autre choix que de se montrer désirants, disponibles sexuellement et performants.

 

macarons

On dit leviOsa pas leviosAaa
VIB

Une recherche récente montre que de nombreuses jeunes femmes consentent à un échange sexuel non par envie mais par sentiment de redevabilité.​


Face à de telles attentions, elles sont plusieurs à avoir parfois consenti à s'engager dans des expériences sexuelles (baisers, caresses, sexe oral, relation sexuelle) avec des hommes sans forcément en avoir envie, mais par sentiment de redevabilité. Ce sentiment de redevabilité a également été exprimé par quelques jeunes hommes dans le cadre de relations homosexuelles.

Dans cet article nous faisons cependant le choix de nous concentrer sur les relations hétérosexuelles, où cette logique est ressortie de façon plus marquée.

Les jeunes femmes rencontrées expliquent que, si elles ont accepté, ce n'est pas parce qu'elles n'arrivent pas à dire non, mais parce qu'elles auraient dû se douter qu'en acceptant ces faveurs, elles créeraient des attentes sexuelles chez eux.

Le sexe, une question de (fausses) représentations?​

La sexualité, comme d'autres pratiques sociales, peut être comprise comme un espace où les rapports de sexe se matérialisent. Si les jeunes femmes interrogées se sentent davantage redevables de sexe que les jeunes hommes, c'est qu'elles et ils sont soumis à des attentes de comportements liés à un système de représentations binaires de la sexualité appelé l'hétéronormativité.

Dans ce système, le sexe correspond au genre et l'hétérosexualité est la norme.


Selon une enquête suisse publiée en 2018, réalisée auprès de jeunes âgé·es de 26 ans en moyenne

Dans cette logique, les rôles sexuels des hommes et des femmes sont compris comme étant différents et complémentaires: la sexualité masculine est caractérisée par l'assertivité, la performance sexuelle, la virilité et le désir sexuel associé aux besoins physiologiques. La sexualité féminine, d'ordre relationnel, est liée à l'affectivité et à la conjugalité.

Plusieurs études montrent que ces représentations sont profondément encore aujourd'hui majoritaires dans nos sociétés.

Selon une enquête française, 73% des femmes et 59% des hommes français adhèrent à la croyance selon laquelle «par nature, les hommes ont plus de besoins sexuels que les femmes». Toujours selon cette enquête, cette croyance a des incidences sur les pratiques sexuelles des femmes qui reconnaissent accepter davantage d'avoir des rapports sexuels sans en avoir envie.

Une recherche menée en Suisse auprès de jeunes âgé·es de 26 ans en moyenne révèle que 53% des femmes interrogées ont accepté des relations sexuelles sans désir.

«Dette» et redevabilité​

Les résultats de notre étude vont dans le même sens et mettent en exergue que l'ordre hétéronormatif engendre ce qu'on peut appeler des «dettes de sexe».

Du côté des jeunes femmes, nos analyses montrent que si elles se retrouvent plus souvent que les jeunes hommes à accepter des transactions sexuelles non souhaitées, c'est parce que dans «l'ordre du genre», la sexualité féminine est posée comme une «dette de sexe» qui les amène à se sentir redevables face aux attentes sexuelles des hommes.

Or, en consentant à des transactions sexuelles sans forcément le désirer, les femmes confirment aux hommes leur propre «dette de sexe», qui est celle d'assurer une sexualité assertive, déterminée et désirante, et qui les amène parfois à faire preuve d'un (apparent) détachement face aux demandes des femmes.

Ainsi, femmes et hommes se rejoignent dans la complémentarité de leurs «dettes de sexe», mais dans un rapport hiérarchisé: les femmes pensent ne pas avoir d'autre choix que d'offrir leur sexualité en réponse aux attentes présumées des hommes, auxquels elles confirment qu'ils n'ont pas d'autre choix que de se montrer désirants, disponibles sexuellement et performants.

Et?
Elles ont le sentiment de ... on va pas les pleurer , si?
Y'en a un peu marre de mettre non stop les femmes en victime. Celles qui se sentent obligées de niquer contre un café, ou juste sans raison, ça les regarde .
Mais faut pas mettre toutes les femmes dans le même sacs. Certaines se respectent un minimum.
 
Et?
Elles ont le sentiment de ... on va pas les pleurer , si?
Y'en a un peu marre de mettre non stop les femmes en victime. Celles qui se sentent obligées de niquer contre un café, ou juste sans raison, ça les regarde .
Mais faut pas mettre toutes les femmes dans le même sacs. Certaines se respectent un minimum.
.


Il est habitué à faire les poubelles pour ce genre d'article ...même de 2020.


.
 
Et?
Elles ont le sentiment de ... on va pas les pleurer , si?
Y'en a un peu marre de mettre non stop les femmes en victime. Celles qui se sentent obligées de niquer contre un café, ou juste sans raison, ça les regarde .
Mais faut pas mettre toutes les femmes dans le même sacs. Certaines se respectent un minimum.
Pourquoi elles sortent avec des hommes si c'est pas leur amoureux, c'est ça le problème...
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Et?
Elles ont le sentiment de ... on va pas les pleurer , si?
Y'en a un peu marre de mettre non stop les femmes en victime. Celles qui se sentent obligées de niquer contre un café, ou juste sans raison, ça les regarde .
Mais faut pas mettre toutes les femmes dans le même sacs. Certaines se respectent un minimum.

Bonjour ;)

Je crois que l'article signale un vrai problème.

Le sexe comme un dû, et non comme le résultat naturel d'un désir du côté de la femme, cela est loin d'être une situation idéale, et le consentement que donnent ces femmes est largement artificiel et forcé, et il ne va pas être très profitable à ces femmes.

Et ces mecs agissent en égoïstes en pensant que le sexe leur est dû, sans se préoccuper des sentiments ou de l'état de ces femmes.

Mais par rapport à ce que tu dis, je crois vraiment pas que ce soit une question de femmes qui se respectent ou non. En l'occurrence, il s'agirait plutôt de mecs qui se respectent ou non, selon qu'ils respectent les limites des femmes plutôt que de faire pression sur elle en donnant l'impression d'une dette envers eux!!

Encore une fois, le système est arrangé à l'avantage des mecs.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Pourquoi elles sortent avec des hommes si c'est pas leur amoureux, c'est ça le problème...

Non c'est pas ça le problème.

Les femmes ont le droit de sortir avec qui elles veulent et elles ont le pouvoir sur leur corps. Et on a pas à les juger. 😡
 
Non c'est pas ça le problème.

Les femmes ont le droit de sortir avec qui elles veulent et elles ont le pouvoir sur leur corps. Et on a pas à les juger. 😡
Il y des copines amies pour ça... Elles devraient savoir que tous les hommes attendent un échange sexuel à un moment ou un autre, leur unique but de sortie avec elles.
 
Haut