Deuxième anniversaires des massacres d'Urumqi

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http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/07/05/002-xinjiang-emeutes-urumqi.shtml


Pékin critiqué pour la répression des Ouïgours

Mise à jour le mardi 5 juillet 2011 à 7 h 01 HAE

Deux ans après les émeutes interethniques meurtrières d'Urumqi, dans la province du Xinjiang, les Ouïgours continuent d'être victimes de la répression des autorités chinoises, rapporte Amnistie internationale.
L'organisation de défense des droits de la personne soutient que plusieurs dizaines d'Ouïgours ont été condamnés à mort ou exécutés dans la foulée de ce soulèvement, et que des centaines d'autres ont été condamnés à des peines de prison, dont beaucoup à la réclusion à perpétuité.
Amnistie internationale soutient en outre que les responsables de sites Internet ouïgours bien connus et des journalistes ont été emprisonnés « pour leur rôle dans la publication de messages annonçant des manifestations ou pour avoir parlé à des médias étrangers ».

L'émeute du 5 juillet 2009 à Urumqi, une ville de plus de 2 millions d'habitants située à environ 3000 kilomètres à l'ouest de Pékin, a fait environ 200 morts et quelque 1700 blessés, selon des sources officielles. Les affrontements opposaient des Ouïgours à des Hans, l'ethnie majoritaire en Chine.
L'explosion de violence était survenue lors d'une manifestation organisée pour protester contre la mort de deux Ouïgours dans une usine de Canton, dans le sud de la Chine, au terme d'une dispute avec des Han. Des Ouïgours de l'usine avaient été injustement accusés d'avoir violé de jeunes filles de l'ethnie han.
La « tendance répressive » des autorités chinoises

« Non seulement le gouvernement continue à museler les personnes qui s'expriment sur ce qui s'est passé en juillet 2009, mais il use en outre de son influence au-delà des frontières chinoises pour les faire taire », affirme Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnistie Internationale.

« La tendance répressive générale que l'on observe à travers toute la Chine est particulièrement prononcée dans le Xinjiang, où la population ouïgoure est devenue minoritaire sur ses terres ancestrales », ajoute M. Zarifi.
« S'en prendre à chaque Ouïgour s'exprimant librement ne constitue en rien une réponse adaptée aux doléances sous-jacentes ayant mené aux manifestations de 2009 », indique Sam Zarifi.

« Le gouvernement chinois doit écouter les revendications de la minorité ouïgoure et répondre aux demandes de celles-ci en faveur du respect de ses droits et de la protection de sa culture », poursuit M. Zarifi.

Le Congrès mondial ouïgour, une organisation basée en Allemagne, n'est pas étonné de ces conclusions. « Depuis de nombreuses années, le gouvernement chinois a lancé une campagne intensive et souvent brutale pour réprimer toutes les formes de la dissidence ouïghoure », qu'elle soit politique, sociale ou religieuse, a commenté l'organisation.
Pékin reste imperturbable

Le ministère chinois des Affaires étrangères défend sa réponse aux émeutes. « Pour maintenir la stabilité et la solidarité nationales, le gouvernement chinois a sévèrement châtié les criminels impliqués dans l'incident » a commenté un porte-parole du ministère, Hong Lei.
 

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Selon des médias chinois cités par Reuters, le gouvernement a fait installer 40 000 caméras de surveillance à Urumqi et a doublé le budget consacré à la sécurité régionale.

Les Ouïgours se plaignent depuis des années qu'ils sont traités comme des citoyens de second ordre en Chine. Cette situation n'est pas sans rappeler celle des Tibétains, qui entretiennent les mêmes griefs à l'endroit des Han.

Les deux groupes ethniques minoritaires de l'Empire du Milieu disent être victimes d'une politique d'assimilation de la part du gouvernement chinois.

Le Xinjiang est un territoire qui revêt une grande importance stratégique pour la Chine, non seulement en raison de ses importantes ressources naturelles (pétrole, gaz, charbon), mais aussi en raison de ses frontières communes avec l'Afghanistan, le Pakistan, l'Inde, la Russie, le Kazakhstan et le Kirghizistan.

Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Reuters
 
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