Devant la flambée des prix, que fait le gouvernement ?

Consommation
«Devant la flambée des prix, que fait le gouvernement ?»

La flambée des prix concernant les produits alimentaires ne saurait être justifiée par la seule augmentation des matières premières. Si les distributeurs et les industriels s'accusent mutuellement, ce sont toujours les consommateurs qui en font les frais, ne sachant, avec la rentrée scolaire et le mois de Ramadan, où donner de la tête.

Comment peuvent-ils réagir, quels sont leurs droits et que fait le gouvernement pour assurer une veille et un contrôle sur le terrain? Ce sont les questions que nous avons posées à Mounia Boucetta, directrice du Commerce intérieur, qui vient d'achever un programme de coopération sur le projet de jumelage entre le Maroc et l'Union européenne relatif à «l'appui juridique et institutionnel à la protection des consommateurs». Jean Michel Warnier, qui avait piloté le programme, nous avait confié en fin de mission qu'il avait «trouvé une Direction du commerce intérieur (DCI) qui a adopté une démarche intelligente en essayant de promouvoir le mouvement consumériste.

J'ai trouvé, dit-il encore, des associations très actives et bien structurées avec des noyaux de militants déterminés. Il y a également l'inflexion donnée par le discours du Souverain du 20 Août 2008, où il a exhorté le gouvernement à mettre en œuvre les mécanismes législatifs et institutionnels nécessaires pour renforcer le pouvoir d'achat des citoyens, contrôler les prix et combattre la corruption et où il a appelé l'Exécutif et le Législatif à diligenter l'adoption du code de la protection du consommateur. Ce discours a été un accélérateur formidable pour le projet 31-08. A mon arrivée, j'étais donc devant un Maroc qui bouge sur le plan réglementaire et où toutes les administrations veulent se mettre en règle sur le plan conformité avec le droit européen.

La DCI est, quant à elle, sur un créneau particulier, celui du rééquilibrage des relations contractuelles entre les consommateurs et les professionnels. Quand on a les réglementations de la qualité-sécurité des produits, la réglementation du fonctionnement de l'économie, et que l'on veut évoluer, il manque le rééquilibre des droits des consommateurs. http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=110&id=118432
 
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