Devenir enseignant, c'est simple comme bonjour !

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Chaque année, l'Éducation nationale recourt à 25 000 contractuels. "Envoyé spécial" s'est penché sur leur recrutement. Et ça fait froid dans le dos !

Élise Lucet ne passe pas pour bidouiller ses reportages. C'est du costaud. Du vécu. D'aucuns le lui reprochent assez. Lorsqu'elle s'attaque au recrutement – en urgence – de nouveaux enseignants par les rectorats, on n'en croit pas ses yeux ni ses oreilles – sauf quand on est dans l'enseignement. Parce que nous savons bien que dans le monde enchanté de Mme Vallaud-Belkaem ça se passe comme ça.
Session de rattrapage pour ceux qui n'auraient pas vu l'émission – ou qui n'en auraient pas dégusté tout le suc (elle est disponible en replay ici).
« Le métier d'enseignant ne fait plus rêver », ainsi commence Élise Lucet. Et d'enfoncer le clou aussitôt : « Le ministère peine à recruter des enseignants motivés. » Alors un jeune journaliste de la rédaction de France 2 part au casse-pipe : il a cherché à se faire recruter comme prof de maths alors que, de son propre aveu, il sait à peine poser une division.
« Collègue ou lycée ? »
Le ministère recrute 25 000 contractuels chaque année. Pour postuler, rien de plus simple : un CV et trois années d'études dans la matière concernée. Sauf que le journaliste postule sur quatre matières avec un diplôme de Sciences-Po. N'empêche. Trois jours plus tard, le voici convoqué par le rectorat de Créteil pour un entretien d'embauche de prof de français.
« À deux jours de la rentrée, il reste beaucoup de postes à pourvoir. » Notre candidat se retrouve face à un « filtre pédagogique et didactique ». Bon, il ne sait pas distinguer une relative en « quoi que » et une concessive en « quoique ». Analyse grammaticale bidon, connaissances néant. D'ailleurs, interrogé sur la fabrication d'une proposition relative, il confond avec une subordonnée de but.
Résultat ? Avis favorable ! Le filtre laisse passer les grosses impuretés. Mais c'est qu'on lui a reconnu « une grande honnêteté intellectuelle » ! Faute avouée est tout à fait pardonnée. « Collège ou lycée ? » lui demande son interlocuteur rectoral. Thé ou café ? Le voici quasi titulaire.
Embauché en huit minutes Dans un rapport officiel de 2013 (disponible ici) sont avouées les immenses difficultés de recrutement rencontrées aujourd'hui par l'administration. « Étudiants de deuxième année ou demandeurs d'emploi avec un bon niveau de culture générale », cela suffit désormais. Parfois sans entretien préalable. Parfois par le biais de Pôle emploi. Pourquoi pas en pochette-surprise ? Ou par tirage au sort, comme le service militaire du XIXe siècle ?

la suite sur http://www.lepoint.fr/invites-du-po...U#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]-20161106

mam
 
A

AncienMembre

Non connecté
et oui! triste réalité....

ici en Belgique, il y a eu quelques changement......pas d'engagement sans titre requis....... alors qu'avant.....suffisait de postuler
 

Yoel1

VIB
Chaque année, l'Éducation nationale recourt à 25 000 contractuels. "Envoyé spécial" s'est penché sur leur recrutement. Et ça fait froid dans le dos !

Élise Lucet ne passe pas pour bidouiller ses reportages. C'est du costaud. Du vécu. D'aucuns le lui reprochent assez. Lorsqu'elle s'attaque au recrutement – en urgence – de nouveaux enseignants par les rectorats, on n'en croit pas ses yeux ni ses oreilles – sauf quand on est dans l'enseignement. Parce que nous savons bien que dans le monde enchanté de Mme Vallaud-Belkaem ça se passe comme ça.
Session de rattrapage pour ceux qui n'auraient pas vu l'émission – ou qui n'en auraient pas dégusté tout le suc (elle est disponible en replay ici).
« Le métier d'enseignant ne fait plus rêver », ainsi commence Élise Lucet. Et d'enfoncer le clou aussitôt : « Le ministère peine à recruter des enseignants motivés. » Alors un jeune journaliste de la rédaction de France 2 part au casse-pipe : il a cherché à se faire recruter comme prof de maths alors que, de son propre aveu, il sait à peine poser une division.
« Collègue ou lycée ? »
Le ministère recrute 25 000 contractuels chaque année. Pour postuler, rien de plus simple : un CV et trois années d'études dans la matière concernée. Sauf que le journaliste postule sur quatre matières avec un diplôme de Sciences-Po. N'empêche. Trois jours plus tard, le voici convoqué par le rectorat de Créteil pour un entretien d'embauche de prof de français.
« À deux jours de la rentrée, il reste beaucoup de postes à pourvoir. » Notre candidat se retrouve face à un « filtre pédagogique et didactique ». Bon, il ne sait pas distinguer une relative en « quoi que » et une concessive en « quoique ». Analyse grammaticale bidon, connaissances néant. D'ailleurs, interrogé sur la fabrication d'une proposition relative, il confond avec une subordonnée de but.
Résultat ? Avis favorable ! Le filtre laisse passer les grosses impuretés. Mais c'est qu'on lui a reconnu « une grande honnêteté intellectuelle » ! Faute avouée est tout à fait pardonnée. « Collège ou lycée ? » lui demande son interlocuteur rectoral. Thé ou café ? Le voici quasi titulaire.
Embauché en huit minutes Dans un rapport officiel de 2013 (disponible ici) sont avouées les immenses difficultés de recrutement rencontrées aujourd'hui par l'administration. « Étudiants de deuxième année ou demandeurs d'emploi avec un bon niveau de culture générale », cela suffit désormais. Parfois sans entretien préalable. Parfois par le biais de Pôle emploi. Pourquoi pas en pochette-surprise ? Ou par tirage au sort, comme le service militaire du XIXe siècle ?



mam
Donc , le mec a fait science po et ne sais pas faire une analyse grammaticale ...tout fout le camps , même science po est un diplôme bidon :D
 
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