Another
"Je suis celui qui suis."
Fondement, raison d'être de la religion chrétienne, le "Dieu est amour" apparait comme une véritable réforme des doctrines de la foi pour un juif du temps de Jésus. En effet, le christianisme entend réagir au dogmatisme et à la rigidité des lois juives, mais aussi à une conception du divin comme esprit juste, vengeur et impassible. Le "Dieu est amour" est devenu la marque de fabrique des marchands du christianisme, depuis ses origines jusqu'à aujourd'hui.
J'ai pensé que cette conception de Dieu était si évidente pour tous, à ce point scellée dans les esprits, qu'il est aujourd'hui impossible de la remettre en cause. Au yeux de tous (musulman, ou même juif, c'est dire ...), Dieu est amour, et c'est d'autant plus clair que dans notre société ultra-protectrice régie par les lois de l'assistanat, et des fables populaires gaga roses fluo du type " la diversité cébien le racisme cépabien ", cela se présente comme une loi morale issue du progrès.
Je relisais, il y a quelques jours, le Banquet de Platon, et j'ai voulu partager avec vous cette fine démonstration (Dieu ne peut être amour), afin de connaître vos avis.
C'est très simple. L'amour est désir de l'autre. La nature de l'amour se situe donc dans l'ordre du manque. Or Dieu, par essence parfait, se suffisant à lui-même, en état de plénitude d'être, peut-il être considéré comme un être manquant ? Plus encore, peut-il manquer (il s'agit donc d'une forme de dépendance) d'un être créé, plus faible que lui ? Platon affirme que cela est inconcevable : Le manque n'est pas compatible avec la plénitude ; ce qui implique que les dieux (on parle ici de la Grèce antique, d'où le polythéisme) ne s'intéressent pas aux hommes. Ils se contemplent eux-même, et ce sont au contraire les hommes qui doivent les prendre pour modèle.
Alors, Dieu est amour, ou pas ?
J'ai pensé que cette conception de Dieu était si évidente pour tous, à ce point scellée dans les esprits, qu'il est aujourd'hui impossible de la remettre en cause. Au yeux de tous (musulman, ou même juif, c'est dire ...), Dieu est amour, et c'est d'autant plus clair que dans notre société ultra-protectrice régie par les lois de l'assistanat, et des fables populaires gaga roses fluo du type " la diversité cébien le racisme cépabien ", cela se présente comme une loi morale issue du progrès.
Je relisais, il y a quelques jours, le Banquet de Platon, et j'ai voulu partager avec vous cette fine démonstration (Dieu ne peut être amour), afin de connaître vos avis.
C'est très simple. L'amour est désir de l'autre. La nature de l'amour se situe donc dans l'ordre du manque. Or Dieu, par essence parfait, se suffisant à lui-même, en état de plénitude d'être, peut-il être considéré comme un être manquant ? Plus encore, peut-il manquer (il s'agit donc d'une forme de dépendance) d'un être créé, plus faible que lui ? Platon affirme que cela est inconcevable : Le manque n'est pas compatible avec la plénitude ; ce qui implique que les dieux (on parle ici de la Grèce antique, d'où le polythéisme) ne s'intéressent pas aux hommes. Ils se contemplent eux-même, et ce sont au contraire les hommes qui doivent les prendre pour modèle.
Alors, Dieu est amour, ou pas ?