Bonjour 
Voici une belle pensée d'un théologien du courant personnaliste :
"""
Le Dieu immobile d'Aristote et de Parménide n'est pas notre Dieu. Parménide, et nombre d'autres penseurs qui soulignaient à l'extrême l'aspect statique de la vie, vivaient dans la stabilité d'une société tribale fermée sur elle-même, et nous comprenons comment, pour eux, la vérité pouvait être perçue en termes de principes intangibles et d'idées abstraites. Puisque les images que l'on se fait de Dieu et de l'homme sont relatives l'une à l'autre, cette mentalité conservatrice trouve une consolation à l'idée que l'immobile absolu est divin et que la perfection de Dieu consiste à ne jamais changer. Trônant au-dessus d'un monde stable, il suppose des personnes et des structures immobiles et il ne dérange jamais notre cercle. """
(B. Haring)
Contexte : dans l'ancienne théologie catholique, qu'elle soit platonicienne avec Augustin ou aristotélicienne avec Thomas d'Aquin, on croyait évident que Dieu était immobile, car on raisonnait avec des catégories métaphysiques abstraites au lieu de penser à Dieu comme un Être personnel avec qui on peut être en relation dynamique. À partir du milieu du 20e siècle, cette théologie d'orientation métaphysique et ahistorique a été de plus en plus contestée, et de nos jours elle est minoritaire (elle n'est pas disparue, mais elle n'est plus le centre).
La citation de Haring montre bien que même la métaphysique la plus abstraite, celle-là même qui prétend transcender l'histoire et parler objectivement, s'enracine dans un contexte historique limité, voire dans une idéologie au service de certains intérêts...
Voici une belle pensée d'un théologien du courant personnaliste :
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Le Dieu immobile d'Aristote et de Parménide n'est pas notre Dieu. Parménide, et nombre d'autres penseurs qui soulignaient à l'extrême l'aspect statique de la vie, vivaient dans la stabilité d'une société tribale fermée sur elle-même, et nous comprenons comment, pour eux, la vérité pouvait être perçue en termes de principes intangibles et d'idées abstraites. Puisque les images que l'on se fait de Dieu et de l'homme sont relatives l'une à l'autre, cette mentalité conservatrice trouve une consolation à l'idée que l'immobile absolu est divin et que la perfection de Dieu consiste à ne jamais changer. Trônant au-dessus d'un monde stable, il suppose des personnes et des structures immobiles et il ne dérange jamais notre cercle. """
(B. Haring)
Contexte : dans l'ancienne théologie catholique, qu'elle soit platonicienne avec Augustin ou aristotélicienne avec Thomas d'Aquin, on croyait évident que Dieu était immobile, car on raisonnait avec des catégories métaphysiques abstraites au lieu de penser à Dieu comme un Être personnel avec qui on peut être en relation dynamique. À partir du milieu du 20e siècle, cette théologie d'orientation métaphysique et ahistorique a été de plus en plus contestée, et de nos jours elle est minoritaire (elle n'est pas disparue, mais elle n'est plus le centre).
La citation de Haring montre bien que même la métaphysique la plus abstraite, celle-là même qui prétend transcender l'histoire et parler objectivement, s'enracine dans un contexte historique limité, voire dans une idéologie au service de certains intérêts...
