Discours du trône du roi mohammed vi

Discours prononcé par le Roi Mohammed VI à l'occasion du 14e anniversaire de la Fête du Trône, célébrée le mardi 30 juillet 2013 au Maroc. Le Roi a réitéré sa volonté d'"engager le Maroc sur la voie du progrès, de la prospérité, du développement et de la stabilité", affirmant que "la dignité et l'épanouissement du citoyen marocain" sont au cœur de ses "préoccupations".
"Louange à Dieu
Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.
Cher peuple,
Fidèle à tes traditions séculaires, tu célèbres (...)

- Maroc / Mohammed VI, Discours

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sevet

VIB
Je le lirai tout à l'heure.
J'ai une question: Pourquoi vous ne diffusez pas les audiences lorsque notre roi s'exprime sur les chaines de télévision ? Comme c'est le cas en France, au USA, etc...

Je sais que bladi est un robot, mais peut être que quelqu'un à la réponse...
 

thitrite

Contributeur
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Analyse inédite du discours royal, par Abdelaziz el Abdi


La structure du discours royal délivré le 30 juillet par Mohammed VI à l’occasion de la fête du Trône reflète d’une manière ou d’une autre celle de l’Etat telle que la considère le Roi, en sa qualité de détenteur du pouvoir suprême dans le pays.
Ce pouvoir n’est pas forcément négatif, dans un cadre de déliquescence généralisée de toutes les forces et de tous les acteurs politiques, incapables de renverser les rapports de pouvoir en leur faveur. On ne peut donc logiquement et décemment pas demander à l’autre partie de renoncer à toutes ses prérogatives et attributions alors même qu’il n’y a aucune relève à l’horizon pas plus qu’il n’existe de personnes, personnages ou personnalités capables de remplir le vide qui serait ainsi créé et de gérer le pays en dehors des calculs étroits et des intérêts particuliers… la précision est importante pour comprendre ce qui suit.
La lecture technique du discours nous mène donc vers les remarques suivantes : le discours comprend 2089 mots, y compris les salutations de début et de fin, et y compris également l’expression « cher peuple » qui permet la transition d’un thème à un autre ; on relève également pas moins de quarante chapitres liés entre eux par la cohésion des sujets qui y sont abordés.
Ainsi que nous l’avons déjà indiqué, l’architecture du discours transcrit la perception de l’Etat par le Roi. Il consacre la suprématie du trône et sa responsabilité dans la conduite du pays et du peuple, lequel le reconnaît à travers l’allégeance renouvelée au souverain ; et dans le même paragraphe, le Roi revient sur l’action des gouvernements passés, qu’il juge positive. Cette approche est somme toute logique car les gouvernements sont des instruments d’exécution de la politique royale, ce que l’on qualifie dans la terminologie officielle et dans la tradition ancestrale par les « hautes orientations royales ». Et cela se confirme par l’expression « notre gouvernement », le gouvernement de Sa Majesté le Roi, une expression qui vaut réponse à cette légitimité populaire dont se targue et se prévaut continuellement Benkirane à chacune de ses sorties publiques. Cette partie du discours, avec toute sa densité, ne comprend que 156 mots, soit à peine 7,5% de l’ensemble du discours.
Après, viennent les différents secteurs gouvernementaux, classés selon l’importance qui leur est accordée et aussi en fonction du degré d’implication du Roi dans chacun d’eux, c’est-à-dire du volume des grands projets, dits royaux, qui les concernent. Dans l’ordre : le transport et l’infrastructure, les investissements étrangers, l’emploi, l’énergie et les mines, le tourisme, l’agriculture, la pêche, l’intérieur, les affaires islamiques, la justice et, enfin, la communauté marocaine à l’étranger… Ces secteurs ont été déroulés en 1.170 mots, soit 56% du total.
Les deux dernières parties se rapportent à ce qui est connu et admis sans conteste comme le domaine réserve du Roi : D’abord le Sahara, la position du Conseil de Sécurité et l’Algérie, en plus des efforts du Maroc en matière de droits de l’Homme et la situation de ces mêmes droits à Tindouf, qualifiés de mauvais, et dont la réputation est imputée à l’Algérie. Viennent ensuite les relations diplomatiques avec la France et l’Espagne, puis l’Afrique. Le plus important a été réservé aux nations qui se disputent l’influence sur le Proche-Orient, Arabie Saoudite, Emirats et Qatar à égalité. Ces deux parties, concernant toutes deux la diplomatie, ont été évoquées en 601 mots, soit 29% du total du discours, avec l’importante remarque que le gouvernement marocain n’a pas été cité une seule fois dans ce chapitre, dans ses deux parties, le Sahara et les relations internationales du Maroc…
Enfin, et à l’exception de la mention sur la nécessité de développer les compétences nationales en matière d’énergie solaire, rien n’a été dit sur l’éducation nationale… C’est sans doute un oubli, une omission, mais cela est assez éloquent sur l’importance que revêt l’enseignement dans les cercles officiels, à moins que ce ne soit un secteur que l’on désespère de (voir se) développer, et que l’on reconnaisse cet échec en n’en parlant pas… mais un échec qui ne peut être imputé au Roi, qui n’endosse que les projets à succès.
Et c’est sans doute à cela que sert et servira le gouvernement Benkirane : quand on abordera, un jour, l’échec du système éducatif, on parlera beaucoup de Benkirane…
goud.ma
 
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