Documentaire: l'homme qui murmurait au vagin d'un dauphin

Mims

Date limite de consommation : 26/01/2033
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Dolly le dauphin s'est laissé mourir par amour. En tout cas, c'est ce que croit fermement Malcolm Brenner. Pour certains, cet homme qui a eu des relations sexuelles avec un dauphin nommé Dolly est un pervers, un violeur d'animaux, un fou. Mais le principal intéressé, qui a récemment fait l'objet d'un documentaire, estime que cette rencontre était belle et spirituelle.

En 1970, Malcolm, alors étudiant au New College of Florida, effectue sa première mission de photographe freelance. Il doit prendre des photos pour un livre sur le parc d'attractions Floridaland. Mais très vite, un dauphin se met à lui faire des avances.
Brenner affirme que Dolly lui tournait autour. Un jour, alors qu'il lui frottait le dos, cette dernière n'a pas hésité à lui présenter sa fente génitale, avant de frotter ses dents sur son bras « de manière érotique ».
« Les dauphins femelles ont une sexualité très affirmée », me raconte Brenner. « Elles n'ont aucune inhibition, contrairement à d'autres animaux qui sont passifs ou seulement réceptifs. »

Brenner a toujours éprouvé de l'attirance pour les animaux. Enfant, il a été agressé sexuellement par son psychologue. À la même période, son père l'a emmené voir un film de Disney, Quelle vie de chien !, qui lui a provoqué une érection alors qu'il n'avait que cinq ans. Sa zoophilie a commencé pour de bon quelques années plus tard ; lorsqu'à l'âge de 11 ou 12 ans, il a forniqué avec le caniche de la famille. Il déclare tout de même s'être senti sale après cet événement.
Mais c'est suite à sa rencontre avec Dolly dans un parc aquatique en Floride que Brenner est devenu le porte-parole de ceux qui ont la conviction qu'un animal peut consentir au sexe. Il a raconté son histoire à l'écran dans Dolphin Lover, un documentaire de 15 minutes réalisé par Joey Daoud et Kareem Tabsch.
 

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Tabsch a commencé à s'intéresser à Brenner à San Francisco, en 2013, après qu'un article sur cette histoire d'amour entre un homme et un dauphin a attiré son attention. « J'ai été surpris par l'histoire et par la volonté de Brenner d'en parler », déclare-t-il.
Daoud et lui ont rencontré Brenner en Floride et l'ont interviewé pendant quatre heures. « Sa seule condition était que l'on n'utilise pas la chanson de Flipper dans le film », raconte Daoud.
Même si Brenner avait relaté son histoire avec Dolly dans une fiction, il n'avait jamais raconté l'acte en détail. D'après le récit qu'il livre dans le documentaire, Dolly était seule dans le bassin avec un dauphin mâle, mais a volontairement changé d'endroit pour avoir de l'intimité avec son prétendant. Après 30 minutes de préliminaires, Brenner a pénétré la cavité vaginale de l'animal, qu'il décrit comme une série de valves compliquées.
C'était un acte difficile à accomplir (il devait se positionner à la verticale alors que l'animal était en position horizontale), mais pour Brenner, ce fut une expérience douce et érotique. « C'était comme si nous étions devenus une seule et même créature ». Selon ses dires, ils ont tous les deux joui.
Après cela, Brenner a déménagé à Olympia, Washington, et Dolly a été transférée dans un autre parc du Mississippi. C'est là que quelques temps après, elle est retrouvée morte. Encore aujourd'hui, Brenner est persuadé que c'est parce qu'il l'a « abandonnée ».



Malcolm Brenner a photographié Dolly pendant neuf mois et la considère toujours comme l'amour de sa vie. Photo publiée avec l'aimable autorisation de Malcolm Brenner/Coffee & Celluloid
Brenner n'est pas le seul à s'être entiché d'un dauphin. En effet, Margaret Lovatt a entretenu une relation amoureuse avec un animal nommé Peter lors d'une expérience financée par la NASA dans les années 1960. Peter s'est lui aussi « laissé mourir » après que leur relation se soit terminée.
Ce qu'il manque dans Dolphin Lover, c'est l'avis d'un psychologue, quelqu'un qui expliquerait si oui ou non les dauphins peuvent consentir au sexe, avoir des orgasmes, ou se sentir triste au point de mettre fin à leur vie après une « rupture ».
Au départ, les réalisateurs voulaient intégrer des séquences avec des défenseurs des droits des animaux, mais se sont finalement ravisés. « L'histoire que nous voulions raconter était l'expérience telle qu'il s'en souvenait « , raconte Daoud. « Les experts n'auraient pas apporté grand chose, ils n'auraient fait que confirmer ce que pense déjà le spectateur moyen. J'espère que ce film montre que derrière des actes que nous n'approuvons pas forcément se cache un être humain. »
 
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