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Dossier sur la finance islamique
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[QUOTE="kamomille, post: 3652930, member: 54813"] Entretien avec Jean-François Daguzan : "Pas d'amalgame entre terrorisme et finances islamiques" LE MONDE ECONOMIE | 17.12.07 | 12h26 o Mis à jour le 17.12.07 | 12h26 [url]http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1017259[/url] La place financière de Paris se met en ordre de marche pour accueillir les pétrodollars des pays du Golfe, adaptant son offre de produits aux préceptes de la religion musulmane. Vous êtes un expert de l'intelligence et de la sécurité économiques, cette démarche vous inquiète-t-elle ? Cette initiative n'est guère étonnante. La place de Paris marche sur les traces de la City qui s'est intéressé plus tôt que nous à un marché considéré comme prometteur. Pas question de laisser de côté une clientèle à haut potentiel. Je ne pense pas qu'il y ait lieu de s'inquiéter. Je me refuse à tout amalgame entre finances islamiques et terrorisme. Il ne faut pas oublier que l'essentiel du financement du terrorisme se fait hors des circuits bancaires, islamiques ou non. Après le 11-Septembre, les Etats-Unis ont décidé le gel des avoirs d'organisations liées au terrorisme. Le versement de la zakat (la dîme religieuse) par des entreprises et des financiers saoudiens à des ONG douteuses n'est-il pas un véritable danger ? Vous ne pourrez être sûrs de la bonne utilisation des fonds versés que si vous surveillez ces associations chargées, en principe, de l'enseignement et de la propagation de l'islam dans le monde. Concernant cette surveillance, je crois qu'il y a un avant et un après-11 septembre 2001. Un immense appareil de contrôle des fonds a été mis en place, qu'il s'agisse du Groupe d'action financière (GAFI), des dispositifs mis en place par les Etats-Unis ou par l'Union européenne. Des efforts importants ont été réalisés, mais il est sûr que les mailles du filet ne sont pas encore suffisamment resserrées. Le rapport de la commission d'enquête sur le 11-Septembre a bien pointé que le maillon le plus faible en matière de lutte contre le terrorisme concernait la question du financement. Les organisations terroristes sont dotées d'experts qui bâtissent des nébuleuses financières complexes où les porosités entre systèmes légal et illégal sont réelles. La coopération entre Etats laisse encore à désirer... Il y a encore beaucoup de progrès à faire, mais le financement du terrorisme repose aussi sur des circuits plus simples, qui échappent au système bancaire. Je pense à l'awallah, par exemple, qui s'apparente pour résumer, à une lettre de change. Le principe ? En échange de l'argent que vous versez chez votre banquier local, celui-ci vous signe un papier afin de pouvoir disposer de la même somme auprès de l'un de ses contacts dans un autre pays. Un système très ancien, beaucoup utilisé par les Chinois pour l'argent clandestin. Et qui présente un gros avantage. Ces versements de la main à la main ne sont pas traçables alors que tout virement électronique l'est, même si cela peut s'avérer extrêmement compliqué à faire. Il est clair que les terroristes s'appuient sur l'ensemble de tous les circuits disponibles pour subvenir à leurs besoins. Marie-Christine Dupuis-Danon, qui a été conseillère antiblanchiment au sein de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime de 2000 à 2003, chargé d'aider les Etats membres de l'Organisation des Nations unies à élaborer des dispositifs antiblanchiment, estime qu'une organisation comme Al-Qaida doit faire face à un coût opérationnel de 35 à 40 millions de dollars par an. Evidemment tous ces chiffres doivent être pris avec beaucoup de prudence, mais ils donnent un ordre de grandeur sur les sommes en jeu. Concernant le terrorisme, on parle de "noircissement" plutôt que de blanchiment ? On se trouve, en effet, dans un système inversé. Les institutions qui perçoivent de l'argent propre, au nom de telle ou telle cause, doivent pouvoir les réintégrer dans le circuit financier clandestin. On est alors confronté aux sociétés écrans, à des chambres de compensation opaques, aux paradis off-shore, bref à toute l'ingénierie financière mondiale qui progresse de jour en jour. L'un des soucis actuels concerne ainsi la "e-monnaie", les nouvelles technologies de paiement telles que les cartes prépayées. Propos recueillis par Marie-Béatrice Baudet CV 2007 Maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, Jean-François Daguzan, 54 ans, docteur en science politique et en droit, enseigne à l'université Paris-II. 2006 Rédacteur en chef de la revue Géoéconomie, il publie Terrorisme(s). Abrégé d'une violence qui dure (CNRS Editions). Article paru dans l'édition du 18.12.07 ****************************************************************************** [/QUOTE]
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