La double peine...

L’établissement scolaire de la Providence, à Thionville, a adopté le rythme des vacances. Les portes se sont refermées, hier, sur une fin d’année « mouvementée », juge une enseignante. « Cette affaire est plutôt embarrassante… » L’affaire en question concerne deux collégiennes. Des adolescentes qui ont perdu « leurs illusions d’enfant » selon une maman, en même temps que leur place au sein de l’institution privée.

Au départ, il y a un voyage de fin d’année. Le 28 mai, les élèves visitent Berlin. Ils sont logés dans une auberge de jeunesse. Les deux ados quittent leur chambre après le couvre-feu. Elles croisent un résident Polonais dans le couloir. « Ils se connaissaient un peu. D’après ce que nous a dit notre fille, il leur a proposé de venir regarder la télévision dans sa chambre. » Les élèves se retrouvent entourées de quatre hommes. « Et puis… »

L’information parvient aux accompagnateurs deux jours après. Les collégiennes livrent leur vérité, décrivent cette nuit où elles ont bu de l’alcool, cette agression ressemblant à un viol, leur sentiment d’impuissance, leurs blessures de l’âme. Accompagnées de leurs professeurs, les victimes déposent plainte. Le dossier est toujours entre les mains du procureur de Berlin. En rentrant à Thionville, les familles espèrent « de l’aide, un soutien ». Mais c’est un conseil de discipline qui les attend. La sentence tombe : les deux élèves sont exclues définitivement « pour ne pas avoir respecté le couvre-feu, pour s’être rendues dans la chambre d’hommes majeurs et pour avoir consommé de l’alcool », explique Françoise Lallier, la directrice de l’établissement.

Une douleur supplémentaire. « Ce conseil de discipline a été un moment très difficile , réagissent les parents d’une jeune fille. Nous avons été jugés, critiqués. Notre fille devait être sanctionnée mais pas comme ça. Qu’ont-ils fait de leur côté pour éviter que ce genre de chose arrive ? On leur avait confié nos enfants. » La directrice grince : « Nous ne pouvons pas mettre un professeur devant chaque chambre. Une charte avait été signée, elle n’a pas été respectée. Je n’ai pas à me justifier. »

Les parents de l’adolescente ont mandaté l’avocat messin Frédéric Richard-Maupillier pour faire annuler « l a décision du conseil de discipline ». C’est une question de principe « car c’est disproportionné. C’est aussi important pour la reconstruction de la jeune victime , argumente-t-il. Et j’insiste sur ce mot : c’est une victime de viol. Il ne faut pas qu’elle développe un sentiment de culpabilité. L e règlement intérieur du collège est appliqué à la lettre sans prendre en compte le contexte. Et en même temps : aurait-elle été exclue sans cette agression ? »

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Warda007

Membre de la LDDCC
L’établissement scolaire de la Providence, à Thionville, a adopté le rythme des vacances. Les portes se sont refermées, hier, sur une fin d’année « mouvementée », juge une enseignante. « Cette affaire est plutôt embarrassante… » L’affaire en question concerne deux collégiennes. Des adolescentes qui ont perdu « leurs illusions d’enfant » selon une maman, en même temps que leur place au sein de l’institution privée.

Au départ, il y a un voyage de fin d’année. Le 28 mai, les élèves visitent Berlin. Ils sont logés dans une auberge de jeunesse. Les deux ados quittent leur chambre après le couvre-feu. Elles croisent un résident Polonais dans le couloir. « Ils se connaissaient un peu. D’après ce que nous a dit notre fille, il leur a proposé de venir regarder la télévision dans sa chambre. » Les élèves se retrouvent entourées de quatre hommes. « Et puis… »

L’information parvient aux accompagnateurs deux jours après. Les collégiennes livrent leur vérité, décrivent cette nuit où elles ont bu de l’alcool, cette agression ressemblant à un viol, leur sentiment d’impuissance, leurs blessures de l’âme. Accompagnées de leurs professeurs, les victimes déposent plainte. Le dossier est toujours entre les mains du procureur de Berlin. En rentrant à Thionville, les familles espèrent « de l’aide, un soutien ». Mais c’est un conseil de discipline qui les attend. La sentence tombe : les deux élèves sont exclues définitivement « pour ne pas avoir respecté le couvre-feu, pour s’être rendues dans la chambre d’hommes majeurs et pour avoir consommé de l’alcool », explique Françoise Lallier, la directrice de l’établissement.

Une douleur supplémentaire. « Ce conseil de discipline a été un moment très difficile , réagissent les parents d’une jeune fille. Nous avons été jugés, critiqués. Notre fille devait être sanctionnée mais pas comme ça. Qu’ont-ils fait de leur côté pour éviter que ce genre de chose arrive ? On leur avait confié nos enfants. » La directrice grince : « Nous ne pouvons pas mettre un professeur devant chaque chambre. Une charte avait été signée, elle n’a pas été respectée. Je n’ai pas à me justifier. »

Les parents de l’adolescente ont mandaté l’avocat messin Frédéric Richard-Maupillier pour faire annuler « l a décision du conseil de discipline ». C’est une question de principe « car c’est disproportionné. C’est aussi important pour la reconstruction de la jeune victime , argumente-t-il. Et j’insiste sur ce mot : c’est une victime de viol. Il ne faut pas qu’elle développe un sentiment de culpabilité. L e règlement intérieur du collège est appliqué à la lettre sans prendre en compte le contexte. Et en même temps : aurait-elle été exclue sans cette agression ? »

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waw :eek: la directrice fait preuve d'une empathie sans commune mesure.


quand je lis ce genre d'histoire, je repense à mes parents, jamais ils ne nous ont laissés faire des voyages scolaires excédent une journée, à cause de ce type d'incident pouvant arriver. avant je trouvais qu'ils étaient méga paranoïaques, maintenant, je suis moins catégorique.
 
Sans l agression, c était "pas vu pas pris", mais si tu es pris tu es puni

"important pour la reconstruction de faire annuler l exclusion??" je rêve ou quoi? C est tout le contraire;
la reconstruction cela commence par reconnaitre ses droits mais aussi ses erreurs;
elles ont enfreint des règles et se sont mises en danger; elles doivent reconnaitre et accepter cela pour se reconstruire;pour elles et pour les autres et futures élèves;

J ai franchi un feu rouge en état d ivresse mais faut pas me punir pour cela parce que je me suis blessé gravement en le faisant.... cela n aurait aucun sens de dire cela n est ce pas??

après la question du viol cela relève de la justice allemande qui a en lire l article a été saisie et s en occupe; c est un sujet différent.

S il y a eu viol elles ne doivent pas se sentir coupable du viol évidemment, car même le fait d être imprudente au point d aller dans un dortoir de garçons et boire de l alcool ne peut pas donner le droit de forcer une personne a avoir un rapport sexuel.
 
L'exclusion est psychologiquement une connerie monstrueuse mais l'établissement fait cela pour se protéger de suites judiciaires éventuelles.

En effet si des gamines peuvent se retrouver dans la nuit dans une chambre avec des hommes, qui en plus ne font pas partie du groupe, c'est que la surveillance a merdé complètement...

J'espère que l'équipe qui encadrait ces gamins va se retrouver devant un juge...

Quant aux violeurs, direct en taule chez les "pointeurs", et les premières nuits attachés à poil sur un cheval d'arçon...
 
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