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[QUOTE="boolvail, post: 6822104, member: 124335"] Je viens d'étudier ces 2 textes aujourd'hui sur la femme justement....... Mais sinon c'est quoi le but de ton post???:eek: désolée c'est un peu long mais ça mérite d'être lu... DOCUMENT 1 Etant exclues de l'univers des choses sérieuses, des affaires publiques, et tout spécialement économiques, les femmes sont restées longtemps cantonnées dans l'univers domestique et dans les activités associées à la reproduction biologique et sociale de la lignée; activités (maternelles notamment) qui, même si elles sont apparemment reconnues et parfois rituellement célébrées, ne le sont que pour autant qu'elles restent subordonnées aux activités de production, seules à recevoir une véritable sanction économique et sociale, et ordonnées par rapport aux intérêts matériels et symboliques de la lignée, c'est-à-dire des hommes. C'est ainsi qu'une part très importante du travail domestique qui incombe aux femmes a encore aujourd'hui pour fin, dans beaucoup de milieux, de maintenir la solidarité et l'intégration de la famille en entretenant les relations de parenté et tout le capital social par l'organisation de toute une série d'activités sociales - ordinaires, comme les repas où toute la famille se retrouve, ou extraordinaires, comme les cérémonies et les fêtes (anniversaires, etc.) destinées à célébrer rituellement les liens de parenté et à assurer l'entretien des relations sociales et du rayonnement de la famille, ou les échanges de cadeaux, de visites, de lettres ou de cartes postales et d'appels téléphoniques. Ce travail domestique reste pour l'essentiel inaperçu, ou mal vu (avec, par exemple, la dénonciation rituelle du goût féminin pour le bavardage, au téléphone notamment...) et, lorsqu'il s'impose au regard, il est déréalisé par le transfert sur le terrain de la spiritualité, de la morale et du sentiment, que facilite son caractère non lucratif et " désintéressé ". Le fait que le travail domestique de la femme n'a pas d'équivalent en argent contribue en effet à le dévaluer, à ses yeux mêmes, comme si ce temps sans valeur marchande était sans importance et pouvait être donné sans contrepartie, et sans limites, d'abord aux membres de la famille, et surtout aux enfants (on a ainsi observé que le temps maternel peut plus facilement être interrompu), mais aussi à l'extérieur, pour des tâches bénévoles, à l'Eglise, dans des institutions charitables ou, de plus en plus, dans des associations ou des partis. Souvent cantonnées dans des activités non rémunérées et peu portées de ce fait à penser en termes d'équivalence du travail en argent, les femmes sont, beaucoup plus souvent que les hommes, disposées au bénévolat, religieux ou caritatif notamment Pierre BOURDIEU, La domination masculine, Editions du Seuil, 1998. DOCUMENT 2 Il ne convient donc pas à un homme qui a de l'éducation de prendre une femme qui n'en ait point, ni par conséquent dans un rang où l'on ne saurait en avoir. Mais j'aimerais encore cent fois mieux une fille simple et grossièrement élevée, qu'une fille savante et bel esprit, qui viendrait établir dans ma maison un tribunal de littérature dont elle se ferait la présidente. Une femme bel esprit est le fléau de son mari, de ses enfants, de ses amis, de ses valets, de tout le monde. De la sublime élévation de son beau génie, elle dédaigne tous ses devoirs de femme, et commence toujours par se faire homme à la manière de mademoiselle de l'Enclos (1). Au dehors, elle est toujours ridicule et très justement critiquée, parce qu'on ne peut manquer de l'être aussitôt qu'on sort de son état et qu'on n'est point fait pour celui qu'on veut prendre. Toutes ces femmes à grands talents n'en imposent jamais qu'aux sots. On sait tou-jours quel est l'artiste ou l'ami qui tient la plume ou le pinceau quand elles travaillent; on sait quel est le discret homme de lettres qui leur dicte en secret leurs oracles. Toute cette charlatanerie est indigne d'une honnête femme. Quand elle aurait de vrais talents, sa prétention les avilirait. Sa dignité est d'être ignorée ; sa gloire est dans l'estime de son mari ; ses plaisirs sont dans le bonheur de sa famille. Lecteurs, je m'en rapporte à vous-mêmes, soyez de bonne foi : lequel vous donne meilleure opinion d'une femme en entrant dans sa chambre, lequel vous la fait aborder avec plus de respect, de la voir occupée des travaux de son sexe, des soins de son ménage, environnée des hardes de ses enfants, ou de la trouver écrivant des vers sur sa toilette, entourée de brochures de toutes les sortes et de petits billets peints de toutes les couleurs ? Toute fille lettrée restera fille (2) toute sa vie quand il n'y aura que des hommes sensés sur la terre. Jean-Jacques ROUSSEAU, Émile ou de l'éducation, 1782, Réédité par G.F., 1966 (1) : Ninon de Lenclos (1616-1706) : femme de lettres, connue pour la liberté de ses mœurs et son indépendance d'esprit -qui lui valurent d'être guillotinée. (2) : fille : célibataire [/QUOTE]
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