Hakim-The-Dream
Men Tanja L'gouira
Un «commando islamiste» a fait irruption dans la mosquée de Drancy, lundi soir, où il a proféré des menaces à l'égard de l'imam Hassen Chalghoumi, connu pour ses bonnes relations avec la communauté juive. Dans les colonnes du Parisien et Aujourd'hui en France le 22 janvier dernier, Hassen Chalghoumi s'était par ailleurs publiquement opposé à la burqa, estimant que le voile intégral n'est pas une prescription de l'islam.
C'est un conseiller de la Conférence des imams, présidée par M. Chalghoumi, qui a annoncé l'irruption de ce «commando». Selon lui, le groupe de quatre-vingt personnes, «le visage non masqué, a fait irruption dans la mosquée où se trouvaient quelque 200 fidèles, ils ont forcé le passage et se sont emparés du micro après une bousculade. Ils ont alors adressé des menaces et des anathèmes à l'adresse de l'imam, le traitant de "mécréant", d'"apostat" et affirmant: "on va liquider son cas" à cet "imam des Juifs"».
L'imam de Drancy (Seine-Saint-Denis), Hassen Chalghoumi, entretient de bonnes relations avec les représentants de la communauté juive, ce dont le commando lui a fait grief. Il a déjà reçu des menaces de mort en janvier dernier après quoi il avait été placé sous protection par la préfecture de Seine-Saint-Denis. En mai 2006, son logement avait été saccagé et ses enfants avaient été menacés après un discours devant le Mémorial de la déportation de Drancy.
Alors que l'imam poursuit un dialogue avec les autres religions, «certains ne lui pardonnent pas d'avoir accueilli dans sa mosquée, chaussures enlevées, le président du Crif» Richard Prasquier, a ajouté ce conseiller.
Selon ce conseiller, l'imam a aussi été l'objet récemment d'une «provocation», voyant entrer, pour la première fois dans sa mosquée, «trois personnes entièrement voilées auxquelles il a posé des questions mais qui n'ont pas répondu, de sorte qu'il s'est demandé s'il avait à faire à des femmes ou à des hommes».
Le dépôt d'une plainte est «à l'étude»
Evoquant les «anathèmes» portés contre l'imam Chalghoumi, le conseiller a ajouté: «Il n'y a pas besoin de faire bac+5 pour comprendre que les termes employés équivalent à une fatwa» et le dépôt d'une plainte est «à l'étude».
Il a mis en cause les Frères musulmans, affirmant que le commando appartenait à «un groupuscule nommé +Cheikh Yassine+ (fondateur du Hamas tué en 2004 dans un raid israélien, ndlr), sous obédience des Frères musulmans, manipulé par l'UOIF» (Union des organisations islamiques de France).
Fouad Alaoui, président de l'UOIF, interrogé par l'AFP a démenti toute implication, s'interrogeant sur «ce qui permet à l'entourage de l'imam» de porter ses accusations.
M. Alaoui «condamne l'agression contre l'imam de Drancy», tout en estimant que ce qu'il s'est passé «n'est pas très étonnant: nous l'avons mis en garde à plusieurs reprises pour qu'il équilibre ses paroles parce qu'il risquait d'attirer les réactions des extrémistes», a confié M. Alaoui.
De leurs côtés, le Conseil des communautés juives du 93 et le conseil des communautés juives d'Ile-de-France ont exprimé «leur émotion» et «leur solidarité» à l'imam, parlant de «faits graves et inquiétants».
Ils demandent au ministère de l'Intérieur et au préfet d'«identifier rapidement les auteurs» et de procéder à la «dissolution» de leur groupe.
Leparisien.fr
C'est un conseiller de la Conférence des imams, présidée par M. Chalghoumi, qui a annoncé l'irruption de ce «commando». Selon lui, le groupe de quatre-vingt personnes, «le visage non masqué, a fait irruption dans la mosquée où se trouvaient quelque 200 fidèles, ils ont forcé le passage et se sont emparés du micro après une bousculade. Ils ont alors adressé des menaces et des anathèmes à l'adresse de l'imam, le traitant de "mécréant", d'"apostat" et affirmant: "on va liquider son cas" à cet "imam des Juifs"».
L'imam de Drancy (Seine-Saint-Denis), Hassen Chalghoumi, entretient de bonnes relations avec les représentants de la communauté juive, ce dont le commando lui a fait grief. Il a déjà reçu des menaces de mort en janvier dernier après quoi il avait été placé sous protection par la préfecture de Seine-Saint-Denis. En mai 2006, son logement avait été saccagé et ses enfants avaient été menacés après un discours devant le Mémorial de la déportation de Drancy.
Alors que l'imam poursuit un dialogue avec les autres religions, «certains ne lui pardonnent pas d'avoir accueilli dans sa mosquée, chaussures enlevées, le président du Crif» Richard Prasquier, a ajouté ce conseiller.
Selon ce conseiller, l'imam a aussi été l'objet récemment d'une «provocation», voyant entrer, pour la première fois dans sa mosquée, «trois personnes entièrement voilées auxquelles il a posé des questions mais qui n'ont pas répondu, de sorte qu'il s'est demandé s'il avait à faire à des femmes ou à des hommes».
Le dépôt d'une plainte est «à l'étude»
Evoquant les «anathèmes» portés contre l'imam Chalghoumi, le conseiller a ajouté: «Il n'y a pas besoin de faire bac+5 pour comprendre que les termes employés équivalent à une fatwa» et le dépôt d'une plainte est «à l'étude».
Il a mis en cause les Frères musulmans, affirmant que le commando appartenait à «un groupuscule nommé +Cheikh Yassine+ (fondateur du Hamas tué en 2004 dans un raid israélien, ndlr), sous obédience des Frères musulmans, manipulé par l'UOIF» (Union des organisations islamiques de France).
Fouad Alaoui, président de l'UOIF, interrogé par l'AFP a démenti toute implication, s'interrogeant sur «ce qui permet à l'entourage de l'imam» de porter ses accusations.
M. Alaoui «condamne l'agression contre l'imam de Drancy», tout en estimant que ce qu'il s'est passé «n'est pas très étonnant: nous l'avons mis en garde à plusieurs reprises pour qu'il équilibre ses paroles parce qu'il risquait d'attirer les réactions des extrémistes», a confié M. Alaoui.
De leurs côtés, le Conseil des communautés juives du 93 et le conseil des communautés juives d'Ile-de-France ont exprimé «leur émotion» et «leur solidarité» à l'imam, parlant de «faits graves et inquiétants».
Ils demandent au ministère de l'Intérieur et au préfet d'«identifier rapidement les auteurs» et de procéder à la «dissolution» de leur groupe.
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