CEST AUSSI 220.000 EMPLOIS PERDUS CHAQUE ANNÉE
LA FUITE DE CAPITAUX ESTIMÉE À 150 MILLIARDS DE DOLLARS
IL NY A QUAU MAGHREB QUE LE POLITIQUE CONTINUE DE LEMPORTER SUR LÉCONOMIQUE
Les peuples, par le passé, ont fait lexpérience des échanges transfrontaliers et connaissent les bénéfices quils peuvent en tirer. Les citoyens de ces pays appellent de toutes leurs forces pour que cette intégration économique prenne enfin corps officiellement et institutionnellement
Certains proposent des solutions humanitaires, dautres sont convaincus que lentente politique et la coopération culturelle permettront un décollage économique des pays du Maghreb. Les économistes parlent, eux, en termes de croissance et dindicateurs économiques. Des opportunités de développement perdues à cause de labsence dun marché maghrébin commun et qui alourdissent le coût du non Maghreb. Détail avec Bedoui, qui est aussi SG du Parti du travail tunisien.
- LEconomiste: Labsence dun marché maghrébin et le faible taux déchanges sont-ils les seuls handicaps au développement de ces pays?
- Abdeljelil Bedoui: Lespoir en un Maghreb complémentaire sur le plan économique est repris aujourdhui par les milieux des affaires. Les patrons maghrébins, qui organisent périodiquement des séminaires à travers les cinq pays du Maghreb, se plaignent de subir les contraintes de la mondialisation et de la compétitivité.
Démunis face à la cohérence des autres marchés et producteurs à cause de leur isolement, ils ne peuvent être des compétiteurs percutants. Nous assistons aujourdhui à une prise en charge collective de la nécessité de lUMA. Des organismes internationaux, des centres de recherche, considèrent que labsence dun Maghreb leur coûte cher. Ils produisent régulièrement des études pour étayer leurs propos et organisent des rencontres pour les présenter.
- Une convergence dintérêts quon ne peut quapplaudir. Peut-elle concrétiser la création dun marché maghrébin commun plus rapidement?
- Même si plusieurs situations empêchent la réalisation de ce marché commun, quelques indicateurs sont encourageants. Comme lAlgérie qui renforce sa coopération avec les blocs qui ont des relations traditionnelles avec le Maroc et la Tunisie. Cest le cas avec lUE et les USA. A cela sajoute la convergence entre les deux rives de la Méditerranée. Toutefois, le non-développement dans la rive sud cause beaucoup de soucis à la rive nord en termes dinstabilité économique et sociale, dimmigration clandestine et de terrorisme. Aussi, il y a une perte en termes de consommateurs, despaces plus intégrés, avec moins dopportunités économiques. Les acteurs sont obligés de satteler à cette tâche puisquils nont pas dautres alternatives efficientes et de mettre en uvre le projet de construction du Grand Maghreb.
LA FUITE DE CAPITAUX ESTIMÉE À 150 MILLIARDS DE DOLLARS
IL NY A QUAU MAGHREB QUE LE POLITIQUE CONTINUE DE LEMPORTER SUR LÉCONOMIQUE
Les peuples, par le passé, ont fait lexpérience des échanges transfrontaliers et connaissent les bénéfices quils peuvent en tirer. Les citoyens de ces pays appellent de toutes leurs forces pour que cette intégration économique prenne enfin corps officiellement et institutionnellement
Certains proposent des solutions humanitaires, dautres sont convaincus que lentente politique et la coopération culturelle permettront un décollage économique des pays du Maghreb. Les économistes parlent, eux, en termes de croissance et dindicateurs économiques. Des opportunités de développement perdues à cause de labsence dun marché maghrébin commun et qui alourdissent le coût du non Maghreb. Détail avec Bedoui, qui est aussi SG du Parti du travail tunisien.
- LEconomiste: Labsence dun marché maghrébin et le faible taux déchanges sont-ils les seuls handicaps au développement de ces pays?
- Abdeljelil Bedoui: Lespoir en un Maghreb complémentaire sur le plan économique est repris aujourdhui par les milieux des affaires. Les patrons maghrébins, qui organisent périodiquement des séminaires à travers les cinq pays du Maghreb, se plaignent de subir les contraintes de la mondialisation et de la compétitivité.
Démunis face à la cohérence des autres marchés et producteurs à cause de leur isolement, ils ne peuvent être des compétiteurs percutants. Nous assistons aujourdhui à une prise en charge collective de la nécessité de lUMA. Des organismes internationaux, des centres de recherche, considèrent que labsence dun Maghreb leur coûte cher. Ils produisent régulièrement des études pour étayer leurs propos et organisent des rencontres pour les présenter.
- Une convergence dintérêts quon ne peut quapplaudir. Peut-elle concrétiser la création dun marché maghrébin commun plus rapidement?
- Même si plusieurs situations empêchent la réalisation de ce marché commun, quelques indicateurs sont encourageants. Comme lAlgérie qui renforce sa coopération avec les blocs qui ont des relations traditionnelles avec le Maroc et la Tunisie. Cest le cas avec lUE et les USA. A cela sajoute la convergence entre les deux rives de la Méditerranée. Toutefois, le non-développement dans la rive sud cause beaucoup de soucis à la rive nord en termes dinstabilité économique et sociale, dimmigration clandestine et de terrorisme. Aussi, il y a une perte en termes de consommateurs, despaces plus intégrés, avec moins dopportunités économiques. Les acteurs sont obligés de satteler à cette tâche puisquils nont pas dautres alternatives efficientes et de mettre en uvre le projet de construction du Grand Maghreb.