Economie: le taux de croissance pour 2016 se situerait sous les 2 %, selon le ministre des finances

ould khadija

fédalien
Contributeur
Plombé par la faiblesse de la valeur ajoutée agricole, le taux de croissance du Maroc devrait se situer sous la barre des 2% a finalement admis Mohammed Boussaid, ministre de l'économie et des finances.

Hors agriculture céréalière, l'économie resterait malgré tout dynamique, selon lui.

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Contre mauvaise fortune...

C'est le sentiment qui semble avoir animé Mohammed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances du Maroc, s'alignant sur les pronostics de la plupart des conjoncturistes, d'un taux de croissance à moins de 2%.

L'économie étant plombée par une valeur ajoutée agricole en berne, victime de la faiblesse de la pluviométrie.

En avril, le Haut-commissariat au plan (HCP) avait estimé le taux de croissance 2015 à 4,5%.

Un taux qui serait donc divisé par deux cette année avec la maigre croissance attendue en 2016 par Mohammed Boussaïd.

Mais, le HCP, très pessimiste, table lui sur seulement 1,3% en 2016..

Non sans conséquences sur l'emploi.

Le 8 mai, dans sa note d'information sur le marché du travail au premier trimestre le HCP avait indiqué que le taux de chômage avait augmenté de 0,1 point passant de 9,9% à 10% de la population active.

A noter que depuis 2011, la croissance au Maroc évolue en dent de scie d'une année sur l'autre en grande partie du fait des fluctuations agricoles.

"Sur la base d’une prévision de production céréalière de 33,5 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole connaitra une régression de 7,3 % par rapport à 2015, ce qui impactera le taux de croissance", a expliqué le ministre de l'Economie, lors d’une conférence de presse annonçant la tenue à Skhirat les 2 et 3 juin du colloque international sur le thème "Quel modèle de développement pour l’entrée du Maroc dans le concert des pays émergents ?"

Hors céréales, la campagne agricole enregistre néanmoins de bonnes performances, selon lui. Pas suffisant.

Publié à Luzaka ce lundi par la Banque africaine de développement (BAD), l’OCDE et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le rapport "Perspectives économiques en Afrique 2016" prévoit lui, 1,8% de croissance pour le Maroc cette année.

Pour rappel, le projet de loi de finances 2016 du Maroc tablait sur une hypothèse de croissance de 3% avec un déficit budgétaire de 3,5% du PIB. Des chiffres qui ne seront donc pas tenus.

Quoiqu'il en soit, l'actuel gouvernement dirigé par Abdelilah Benkirane n'aura pas sous, sa forme actuelle, à gérer ce qui se passera à la fin de l'année : d'ici là se dérouleront, en effet, les élections législatives du 7 octobre.




Nasser Djama
http://www.usinenouvelle.com/articl...-fort-ralentissement-de-la-croissance.N393102
 

ould khadija

fédalien
Contributeur
L'économie marocaine reste trop dépendante de la pluviométrie : ce n'est pas normale , il faut absolument se "libérer" de cette dépendance .

Un taux de moins de 2 % ne couvre même pas le taux d'inflation !
 

ould khadija

fédalien
Contributeur
A titre comparatif, voici l'évolution de la part de l'agriculture dans le PIB des pays maghrébins comparés à quelques pays développé :

-Algérie :
2004 : 9,5 %
2011 : 8,9 %
2014 : 8,6 %

-Tunisie :

2004 : 12%
2011 : 10 %
2014 : 8,7 %

-Maroc

2004 : 19 %
2011 : 17 %
2014 : 14 %

-USA

2004 : 1,5 %
2011 : 1,5 %
2014 : 1,6 %

-Suisse

2004 : 1,5 %
2011 : 1,3 %
2014 : 0,8 %

-France

2004 : 2,5 %
2011 : 1,8 %
2014 : 1,7 %

Source : FAO

Voilà : à vous de tirez les conclusions :)
 

azzizi92240

Nomade
Plombé par la faiblesse de la valeur ajoutée agricole, le taux de croissance du Maroc devrait se situer sous la barre des 2% a finalement admis Mohammed Boussaid, ministre de l'économie et des finances.

Hors agriculture céréalière, l'économie resterait malgré tout dynamique, selon lui.

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Contre mauvaise fortune...

C'est le sentiment qui semble avoir animé Mohammed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances du Maroc, s'alignant sur les pronostics de la plupart des conjoncturistes, d'un taux de croissance à moins de 2%.

L'économie étant plombée par une valeur ajoutée agricole en berne, victime de la faiblesse de la pluviométrie.

En avril, le Haut-commissariat au plan (HCP) avait estimé le taux de croissance 2015 à 4,5%.

Un taux qui serait donc divisé par deux cette année avec la maigre croissance attendue en 2016 par Mohammed Boussaïd.

Mais, le HCP, très pessimiste, table lui sur seulement 1,3% en 2016..

Non sans conséquences sur l'emploi.

Le 8 mai, dans sa note d'information sur le marché du travail au premier trimestre le HCP avait indiqué que le taux de chômage avait augmenté de 0,1 point passant de 9,9% à 10% de la population active.

A noter que depuis 2011, la croissance au Maroc évolue en dent de scie d'une année sur l'autre en grande partie du fait des fluctuations agricoles.

"Sur la base d’une prévision de production céréalière de 33,5 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole connaitra une régression de 7,3 % par rapport à 2015, ce qui impactera le taux de croissance", a expliqué le ministre de l'Economie, lors d’une conférence de presse annonçant la tenue à Skhirat les 2 et 3 juin du colloque international sur le thème "Quel modèle de développement pour l’entrée du Maroc dans le concert des pays émergents ?"

Hors céréales, la campagne agricole enregistre néanmoins de bonnes performances, selon lui. Pas suffisant.

Publié à Luzaka ce lundi par la Banque africaine de développement (BAD), l’OCDE et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le rapport "Perspectives économiques en Afrique 2016" prévoit lui, 1,8% de croissance pour le Maroc cette année.

Pour rappel, le projet de loi de finances 2016 du Maroc tablait sur une hypothèse de croissance de 3% avec un déficit budgétaire de 3,5% du PIB. Des chiffres qui ne seront donc pas tenus.

Quoiqu'il en soit, l'actuel gouvernement dirigé par Abdelilah Benkirane n'aura pas sous, sa forme actuelle, à gérer ce qui se passera à la fin de l'année : d'ici là se dérouleront, en effet, les élections législatives du 7 octobre.




Nasser Djama
http://www.usinenouvelle.com/articl...-fort-ralentissement-de-la-croissance.N393102
L'année prochaine on sera entre 5 et 6 ila tahete chta
 
Salut,
Le taux de croissance de la population au Maroc se situe autour de 1,5 %, ainsi le taux de croissance économique couvre légèrement celui de la population. Donc une faible création de richesse durant une année de sécheresse.
Maintenant, il faudrait aller interroger les banques sur leur politique de crédit durant ces deux dernières années de la législature en cours ?
D'un autre coté, il ne faut pas éluder le taux de croissance économique de l'informel, qui est méconnu, mais relativement important du fait des dissimulations et de l'absence de déclaration : les "biceries", "mahlabats", artisans, fleuristes et pépiniéristes malgré la sécheresse, comme les petits métiers se portent bien, même très bien pour certains ...
 
Dernière édition:
oui et diversifier l'économie .

Dans les pays développés la part de l'agriculture ne dépasse pas les 5 % dans le PIB et peu de monde (agriculture très mécanisée) par rapport à l'industrie et aux services ..
En même temps une population instruite ne pourrait supporter longtemps le régime actuel ...alors on préfère en rester à implorer la pluie.
 
Il y a quelque chose qui m'échappe! La majorité des grands agriculteurs du royaume (qui exportent 90% de leur production) n'ont pas besoin de pluie. Ils ont séché la nappe phréatique des régions dans lesquelles ils opérent (cf. Agadir à titre d'exemple).

Quel pourcentage représente l'agriculture standard dans l'économie du pays?

Donc soit les recettes de l'export ne sont pas comptabilisées, sont mal comptabilisées, ou bien non rapatriées tout court :D
 
oui et diversifier l'économie .

Dans les pays développés la part de l'agriculture ne dépasse pas les 5 % dans le PIB et peu de monde (agriculture très mécanisée) par rapport à l'industrie et aux services ..
Salam,
D'autre part l'agriculture fournit l'énergie nécessaire à l'être humain, élément de base de tout système de production, de ce fait les prix doivent rester abordables pour la majorité des citoyens, ce qui fait que la valeur ajoutée évolue faiblement d'une année sur l'autre pour les produits agricoles, contrairement à l'évolution des prix des produits manufacturés, à plus haute valeur ajoutée ...
L'agriculture marocaine est structurellement sous valorisée par les taxes européennes comme par la politique agricole commune avec ses feedbacks, ses aides et ristournes intra-européennes ...
 
Il y a quelque chose qui m'échappe! La majorité des grands agriculteurs du royaume (qui exportent 90% de leur production) n'ont pas besoin de pluie. Ils ont séché la nappe phréatique des régions dans lesquelles ils opérent (cf. Agadir à titre d'exemple).

Quel pourcentage représente l'agriculture standard dans l'économie du pays?

Donc soit les recettes de l'export ne sont pas comptabilisées, sont mal comptabilisées, ou bien non rapatriées tout court :D


moins de 15% seulement de la production agricole est exportée

le bour rural non irriguée emploie 99% dans l'agriculture, généralement la céréalière mais aussi l'arboculture et légumineuse à valeur ajoutée qui dépendent encore de pluie
 
moins de 15% seulement de la production agricole est exportée

le bour rural non irriguée emploie 99% dans l'agriculture, généralement la céréalière mais aussi l'arboculture et légumineuse à valeur ajoutée qui dépendent encore de pluie

C'est un sujet qui m'échappe complétement. Disons que ces chiffres sont vrais, comment mesure t-on le lien entre l'agriculture et le PIB?
 
C'est un sujet qui m'échappe complétement. Disons que ces chiffres sont vrais, comment mesure t-on le lien entre l'agriculture et le PIB?

quand la croissance est de 4,5%
l'agriculture en représente directement un tiers ( progression du secteur de 10% = à peu près 1,5% par rapport au pib )
les deux tiers restants sont au ralenti quand, pas de pluie = pas de revenue = pas de consommation pour la moitié de la population
 
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