DES COURS PARTOUT, POUR TOUS, À TOUTE HEURE: LE PROJET FOU DE LA KHAN ACADEMY
La version française de la Khan Academy vient être lancée grâce à la Fondation Orange et à la Bibliothèque sans frontière. Le but de son créateur: faire du monde une grande école.
«Je m’appelle Salman Khan. Je suis le fondateur et le premier professeur à avoir enseigné à la Khan Academy, une institution désireuse d’offrir une éducation gratuite à chacun, dans le monde entier. Je crois que notre façon d’enseigner et d’apprendre doit changer.» On pourrait raisonnablement dire que Salman Khan est le Voltaire ou le Rousseau des temps modernes. Après des études à Harvard et au Massachusetts Institute of Technology, cet américain né de parents immigrés d’Asie s’est lancé dans la création de son «école grande comme le monde» en 2006. Ainsi naquît la Khan Academy, une association à but non lucratif qui vise à démocratiser le savoir via le support numérique. Grâce à l’ONG Bibliothèques sans frontières et la Fondation Orange, la Khan Academy vient de débarquer en France. Près de 250 vidéos sont déjà disponibles sur le site. Pour l’instant, les mathématiques, niveau primaire et collège, sont la principale matière, mais très vite, d’autres domaines de connaissances devraient venir se greffer.
«Un vrai précurseur» d’après Bill Gates. Salman Kahn a révolutionné le monde de l’enseignement. Aux Etats-Unis d’abord, puis au Brésil, au Mexique… la Kahn Academy est une méthode pédagogique qui s’est invitée jusque dans les classes des élèves. La formule est séduisante: cours et exercices gratuits, leçons très courtes (dix minutes en moyenne) et disponibles pour tous les internautes, autour de thèmes variés: mathématiques, arts, informatique, économie, physique, chimie, biologie, médecine, finance, Histoire… La Khan Academy peut d’ores et déjà se targuer d’avoir plus de six millions d’élèves qui ont visionné 140 millions de fois les vidéos disponibles gratuitement sur Youtube et effectué 500 millions d’exercices sur leur site.
LA «CLASSE INVERSÉE»
Salman Khan veut mettre en avant une méthode de «classe inversée», à l’inverse des cours magistraux traditionnels. Dans sa biographie, «L’Education réinventée», il raconte son expérience passée dans des classes américaines: «Dans ce modèle inversé utilisé par certains enseignants (cours théoriques à la maison et devoirs en classe), les élèves avaient le professeur et leurs camarades sous la main. De cette façon, les difficultés ou les incompréhensions pouvaient être réglées dès qu’elles apparaissaient. Les professeurs, au lieu de donner un seul et même cours à tous, pouvaient aider les élèves individuellement.» Encore faut-il que les élèves aient l’envie de suivre tous leurs cours depuis un écran et faire leurs exercices depuis le web.
«Il ne s’agit pas de remplacer les professeurs, promet un porte-parole de Bibliothèques sans frontières, mais il est clair qu’ils ne délivrent plus l’enseignement classique.» Pour le porte-parole de Bibliothèques sans frontières, «il y a encore un manque de maturité sur la question de la part du ministère de l’Education nationale, en France. Il y a une évolution dans la perception de notre message, mais pas encore de soutien officiel.» D’ici la fin de l’année, près de 800 vidéos en français seront disponibles sur le site de la Khan Academy.
Source : http://m.parismatch.com/Actu/Intern...heure-le-projet-fou-de-la-Khan-Academy-528434
La version française de la Khan Academy vient être lancée grâce à la Fondation Orange et à la Bibliothèque sans frontière. Le but de son créateur: faire du monde une grande école.
«Je m’appelle Salman Khan. Je suis le fondateur et le premier professeur à avoir enseigné à la Khan Academy, une institution désireuse d’offrir une éducation gratuite à chacun, dans le monde entier. Je crois que notre façon d’enseigner et d’apprendre doit changer.» On pourrait raisonnablement dire que Salman Khan est le Voltaire ou le Rousseau des temps modernes. Après des études à Harvard et au Massachusetts Institute of Technology, cet américain né de parents immigrés d’Asie s’est lancé dans la création de son «école grande comme le monde» en 2006. Ainsi naquît la Khan Academy, une association à but non lucratif qui vise à démocratiser le savoir via le support numérique. Grâce à l’ONG Bibliothèques sans frontières et la Fondation Orange, la Khan Academy vient de débarquer en France. Près de 250 vidéos sont déjà disponibles sur le site. Pour l’instant, les mathématiques, niveau primaire et collège, sont la principale matière, mais très vite, d’autres domaines de connaissances devraient venir se greffer.
«Un vrai précurseur» d’après Bill Gates. Salman Kahn a révolutionné le monde de l’enseignement. Aux Etats-Unis d’abord, puis au Brésil, au Mexique… la Kahn Academy est une méthode pédagogique qui s’est invitée jusque dans les classes des élèves. La formule est séduisante: cours et exercices gratuits, leçons très courtes (dix minutes en moyenne) et disponibles pour tous les internautes, autour de thèmes variés: mathématiques, arts, informatique, économie, physique, chimie, biologie, médecine, finance, Histoire… La Khan Academy peut d’ores et déjà se targuer d’avoir plus de six millions d’élèves qui ont visionné 140 millions de fois les vidéos disponibles gratuitement sur Youtube et effectué 500 millions d’exercices sur leur site.
LA «CLASSE INVERSÉE»
Salman Khan veut mettre en avant une méthode de «classe inversée», à l’inverse des cours magistraux traditionnels. Dans sa biographie, «L’Education réinventée», il raconte son expérience passée dans des classes américaines: «Dans ce modèle inversé utilisé par certains enseignants (cours théoriques à la maison et devoirs en classe), les élèves avaient le professeur et leurs camarades sous la main. De cette façon, les difficultés ou les incompréhensions pouvaient être réglées dès qu’elles apparaissaient. Les professeurs, au lieu de donner un seul et même cours à tous, pouvaient aider les élèves individuellement.» Encore faut-il que les élèves aient l’envie de suivre tous leurs cours depuis un écran et faire leurs exercices depuis le web.
«Il ne s’agit pas de remplacer les professeurs, promet un porte-parole de Bibliothèques sans frontières, mais il est clair qu’ils ne délivrent plus l’enseignement classique.» Pour le porte-parole de Bibliothèques sans frontières, «il y a encore un manque de maturité sur la question de la part du ministère de l’Education nationale, en France. Il y a une évolution dans la perception de notre message, mais pas encore de soutien officiel.» D’ici la fin de l’année, près de 800 vidéos en français seront disponibles sur le site de la Khan Academy.
Source : http://m.parismatch.com/Actu/Intern...heure-le-projet-fou-de-la-Khan-Academy-528434