Je n'excuse le comportement des hommes, ce qu'ils ont fait est mal, je dit simplement qu'il y'a eu au moins 3 journalistes femmes ou plus qui ont été agressé sur la place Tahrir. je ne comprend pas pourquoi il continue a envoyer des journaliste femme et les mettre en danger de la sorte
Janvier 2011
"On ne demande pas aux femmes journalistes de ne plus aller en Egypte, mais d'être très prudentes"
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Caroline Sinz, envoyée spéciale de France 3 au Caire, a raconté, vendredi 24 novembre, avoir été victime d'une agression sexuelle lors des émeutes. Elle est la troisième femme journaliste à faire état d'une agression sexuelle depuis le début de la révolution égyptienne.
Reporters sans frontières (RSF) a aussitôt réagi à ses déclarations en affichant sur son site un communiqué alarmiste, depuis retiré : "C'est au moins la troisième fois qu'une femme reporter est agressée sexuellement depuis le début de la révolution égyptienne. Les rédactions doivent en tenir compte et cesser momentanément d'envoyer des femmes journalistes en reportage en Egypte. C'est malheureux d'en arriver là, mais face à la violence de ces agressions, il n'existe pas d'autre solution."
Si cet appel a été dépublié vendredi 25 novembre, c'est parce qu'il a été "mal interprété", justifie Jean-François Julliard, le secrétaire général de l'association de défense des journalistes. Certains médias ont écrit que RSF invitait les rédactions à rappeler leurs envoyées spéciales.
Sur Twitter, des journalistes se sont insurgées, à l'instar de la spécialiste de l'Egypte Claude Guibal : "Même si je partage totalement l'effet de solidarité, je ne suis pas d'accord avec la solution proposée par RSF" ; "se priver d'une femme journaliste en Egypte est se priver d'accès à 50 % de la population".
"NE PAS FAIRE LE JEU DES AGRESSEURS"
"Nous avons effectivement dit qu'il valait mieux éviter d'envoyer maintenant des femmes couvrir les événements de la place Tahrir. Or, il a été dit que nous recommandions aux femmes journalistes de ne plus couvrir l'Egypte, voire le monde arabe. On nous a accusés de faire le jeu des agresseurs. Ce n'était pas du tout notre intention", assure-t-il.
M. Julliard tient vendredi à revenir sur sa position, pour la "préciser". Pour lui, ces agressions sexuelles répétées à un endroit précis, constituent une "menace nouvelle" visant non seulement les journalistes, tant de la presse nationale que de la presse internationale.
"C'est sidérant, effarant, mais le fait est que, même si, pour un homme, la situation n'est pas de tout repos, elle est encore plus dangereuse pour une femme." Une situation jamais vue, selon le secrétaire général de RSF, qui n'implique pas de ne plus envoyer de femmes reporters place Tahrir, mais de redoubler de prudence.
"Les femmes journalistes au Caire devraient toujours être accompagnées, éviter les mouvements de foule et ne pas se rendre sur la place Tahrir au plus fort des tensions." M. Julliard ne croit de toute façon pas qu'il soit possible pour une rédaction d'arrêter d'envoyer des femmes en Egypte. "Elles vont se battre pour y aller quand même."
http://www.lemonde.fr/actualite-med...-mais-d-etre-tres-prudentes_1609215_3236.html