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Egypte, la terre promise des salafistes
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[QUOTE="kitti_3000, post: 5882732, member: 75076"] Je pense que l'Egypte et l'Algérie sont difficilement comparables. Première différence notable: l'Egypte est une dictature, l'Algérie a failli être une démocratie en 1990. Ensuite, les mojahidin algérien, c'était plein de milices armées jusqu'aux dents et "rien de plus", alors que les frères musulmans, n'en déplaisent à certains, c'est aussi un long courant historique, social, politique, avec sa propre idéologie qui d'une certaine facon transcende son époque. La plus grande fragilité de l'Egypte, ce n'est pas les "sectes salafi" ou la menace terroriste qui la représente, mais bel et bien la paupérisation extrême d'une frange de la population et l'injustice sociale; et les tensions communautaires qui se cristallisent de plus en plus. Contrairement à il y a qq années, aujourd'hui la question palestinienne ne suscite plus tellement d'émoi chez les Egyptiens, trop préoccupés par leur propre sort, leur propre vie qui est devenue matériellement très difficile. J'ai entendu 1000fois de la part des égyptiens (toutes catégories sociales confondues): "nous n'allons pas prendre sur nous de régler les conflits d'un autre peuple [peuple palestinien] alors que nous-mêmes avons assez de problèmes.". Donc pour être franche je pense que le "djihadisme" fait bcp moins recette qu'on ne le croit: premièrement parce que le gouvernement réprime durement tout ce qui dépasse dans ce sens là, deuxièmement parce qu'on s'oriente de plus en plus vers un autre type de colère sociale. Les musulmans d'Europe qui font la hijra vers l'Egypte, en réalité cherchent deux choses: l'excellence de l'enseignement de l'arabe, et la liberté de s'instruire sur leur culte musulman et de le pratiquer sans entrave. Aussi barbus et niqabisés qu'ils le sont, ils n'en reste pas moins qu'ils ne représentent pas tellement un challenge de sécurité en soi. [/QUOTE]
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