La ligne rouge a-t-elle à nouveau été dépassée en Egypte? Des manifestantes et des activistes des droits de lhomme accusent les militaires et le personnel pénitencier davoir agressé sexuellement des femmes arrêtés, au cours des manifestations qui ont ébranlé la ville du Caire. Plus de 300 manifestants ont été arrêtés le 5 mai dernier au cours des rassemblements devant le ministère de la Défense. Parmi eux, une dizaine de femmes.
Samira Ibrahim avait pourtant obtenu gain de cause le 27 décembre dernier lorsque la justice égyptienne avait rendu illégal les tests de virginité. La jeune activiste égyptienne avait été la première à porter plainte contre les militaires, qui lavaient contraint à subir des tests de virginité lors de son arrestation le 9 mars 2011, aux abords du musée égyptien. La pratique des tests de virginité forcés a été dénoncée comme une forme de torture et de violence sexuelle par des organisations égyptiennes et internationales de défense des droits de la personne, comme Amnesty International et Human Rights Watch. Après un pas en avant, deux pas en arrière. Le 11 mars dernier, le médecin militaire accusé davoir fait subir le « test de virginité » à Samira Ibrahim et à six autres manifestantes a été acquitté.
Cette fois-ci les gardiens de prisons sont également dans la ligne de mire. Certains auraient inspecté le vagin des manifestantes en prétextant quils cherchaient des médicaments, relate Aida Seif al-Dawla, une militante des droits de lHomme.
«Il sagit dune agression sexuelle», ajoute la jeune femme. «Les femmes sont blessées, physiquement et émotionnellement»
A leurs sorties, certaines détenues ont confié quelles avaient été agressés et verbalement et physiquement.
Aya Kamal est lune dentre-elles. Mardi 8 mai, elle a témoigné devant le Parlement du Comité droits de lhomme.
Elle raconte quelle a été enfermée dans une mosquée pour échapper à la charge des militaires contre les manifestants. Par la suite, les soldats sont entrés dans la mosquée, ont insulté les manifestantes avant de leurs toucher les fesses tout en leur crachant dessus. Un soldat la frappée sur la tête avec une massue, tandis quun autre a tenté denlever son hijab (voile islamique)
La plupart de femmes agressées ne sont toutefois pas prêtes à raconter leur calvaire. Les victimes agressées sexuellement craignent dêtre stigmatisées par la société et rejetées par leur famille.
Selon un responsable militaire, cité par Masry al-Yioum sous couvert de lanonymat, aucune plainte na été déposée pour de tels abus.«De fausses rumeurs», déclare le général al-Morsy qui nie en bloc ces accusations dagressions sexuelles lors des manifestations dans le quartier dAbbasseya......
http://blog.slateafrique.com/nouvel...estantes-accusent-larmee-dagression-sexuelle/
Samira Ibrahim avait pourtant obtenu gain de cause le 27 décembre dernier lorsque la justice égyptienne avait rendu illégal les tests de virginité. La jeune activiste égyptienne avait été la première à porter plainte contre les militaires, qui lavaient contraint à subir des tests de virginité lors de son arrestation le 9 mars 2011, aux abords du musée égyptien. La pratique des tests de virginité forcés a été dénoncée comme une forme de torture et de violence sexuelle par des organisations égyptiennes et internationales de défense des droits de la personne, comme Amnesty International et Human Rights Watch. Après un pas en avant, deux pas en arrière. Le 11 mars dernier, le médecin militaire accusé davoir fait subir le « test de virginité » à Samira Ibrahim et à six autres manifestantes a été acquitté.
Cette fois-ci les gardiens de prisons sont également dans la ligne de mire. Certains auraient inspecté le vagin des manifestantes en prétextant quils cherchaient des médicaments, relate Aida Seif al-Dawla, une militante des droits de lHomme.
«Il sagit dune agression sexuelle», ajoute la jeune femme. «Les femmes sont blessées, physiquement et émotionnellement»
A leurs sorties, certaines détenues ont confié quelles avaient été agressés et verbalement et physiquement.
Aya Kamal est lune dentre-elles. Mardi 8 mai, elle a témoigné devant le Parlement du Comité droits de lhomme.
Elle raconte quelle a été enfermée dans une mosquée pour échapper à la charge des militaires contre les manifestants. Par la suite, les soldats sont entrés dans la mosquée, ont insulté les manifestantes avant de leurs toucher les fesses tout en leur crachant dessus. Un soldat la frappée sur la tête avec une massue, tandis quun autre a tenté denlever son hijab (voile islamique)
La plupart de femmes agressées ne sont toutefois pas prêtes à raconter leur calvaire. Les victimes agressées sexuellement craignent dêtre stigmatisées par la société et rejetées par leur famille.
Selon un responsable militaire, cité par Masry al-Yioum sous couvert de lanonymat, aucune plainte na été déposée pour de tels abus.«De fausses rumeurs», déclare le général al-Morsy qui nie en bloc ces accusations dagressions sexuelles lors des manifestations dans le quartier dAbbasseya......
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