Elle fait miroiter a une maghrebine un soin gratuit dans un studio de cosmétique pour la tué et volé son identité

Sharaban K., une Germano-Irakienne de 24 ans est accusée d’avoir tué une jeune femme algérienne de 23 ans présentant des traits physiques extrêmement similaires aux siens pour simuler sa disparition.​


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Elle avait piégé sa victime sur les réseaux sociaux pour lui voler sa vie. Sharaban K., une Germano-Irakienne de 24 ans comparaît depuis ce mardi 16 janvier devant la justice allemande pour l’assassinat de son « sosie ». Elle est accusée d’avoir planifié le meurtre d’une jeune femme de 23 ans afin de simuler sa propre disparition et recommencer sa vie.

Le procès du « meurtre de la sosie », comme l’ont baptisé certains médias allemands, s’est ouvert devant le tribunal d’Ingolstadt, en Bavière dans le sud du pays, pour tenter de faire la lumière sur la découverte en août 2022 du corps lardé de coups de couteau de Khadidja O., blogueuse beauté algérienne et résidente en Allemagne.

Plusieurs cibles potentielles contactées​

Selon le parquet, elle a été la victime d’une machination de l’accusée qui, en proie à des problèmes familiaux, a recherché sur Instagram une femme lui ressemblant afin de la tuer et de faire croire à sa propre mort. Aujourd’hui âgée de 24 ans, Sharaban K. avait ainsi pris contact, avant l’assassinat, avec plusieurs cibles potentielles en leur proposant une rencontre sous différents prétextes, avait expliqué la police bavaroise au cours d’une conférence de presse sur cette affaire.

C’est finalement Khadidja O., jeune femme de 23 ans habitante de la ville de Heilbronn dans le Land voisin de Bade-Wurtemberg, qui avait accepté la rencontre. L’accusée, qui prodiguait aussi des conseils concernant la mode et le maquillage sur les réseaux sociaux, lui aurait fait miroiter un soin gratuit dans un studio de cosmétique.

La famille de la suspecte avait identifié son corps​

Selon le parquet, la Germano-Irakienne et un complice auraient conduit la victime dans une zone boisée et l’ont tuée de nombreux coups de couteau. Ils auraient ensuite placé le corps dans la voiture de l’accusée pour accréditer l’idée de sa mort. Selon un enquêteur cité par la presse, la victime ressemblait « à s’y méprendre » à la suspecte, avec de longs cheveux bruns, un teint foncé et un visage très maquillé. Au point que sa propre famille avait affirmé la reconnaître lorsque le corps avait été retrouvé dans le véhicule.

Mardi, les avocats de l’accusée, jugée aux côtés d’un homme suspecté d’être son complice, ont demandé la suspension du procès, arguant qu’ils avaient reçu trop tard des éléments du dossier, a déclaré une porte-parole du tribunal d’Ingolstadt. Selon Der Spiegel, l’accusée est membre de la communauté yézidie et s’était, avant les faits, séparée de son mari, suscitant l’ire de ses proches. Elle avait déjà tenté d’engager un tueur pour assassiner son beau-frère après qu’il avait tenté d’empêcher leur séparation, affirme l’hebdomadaire allemand.
 
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