Elle ne voulait pas, il a « pété un plomb » : un jeune homme condamné pour agression sexuelle sur son ex

Un jeune homme de 19 ans aujourd’hui, est venu se défendre à la barre de faits d’agression sexuelle sur son ancienne petite amie, et de menaces de mort envers elle commises le 31 janvier dernier. Ensemble depuis plus de deux ans, ils s’aimaient. Ils se voyaient en cachette. Elle le rejoignait à Tours dans le dos de son père, lui venait à Limoges pour la voir. Pour sceller leur engagement juvénile, il lui avait offert une bague de promesse. Quelques « embrouilles », « des menaces réciproques », selon l’intéressé, et les promesses d’une relation au grand jour.

De confession musulmane, ils n'ont pas de rapport sexuel, tous deux respectueux d’attendre de s’unir avant de consommer. Ils rompent fin 2023 pour diverses raisons, et leur relation bascule.

Hématomes et abrasions sur le corps​

« Ce jour-là (le 31 janvier), je suis venu récupérer cette bague après être venu prendre mes affaires le 27 janvier ». Des témoins racontent la scène qui suit : il l’attrape par le bras lorsqu’elle sort de chez elle, l’emmène dans une cave, lui arrache ses vêtements, frotte son sexe contre le sien, la bâillonne et tente de la pénétrer. Un médecin relèvera des hématomes, des zones d’abrasions au dos et une « érosion vulvaire ». La veille, il l’avait menacée de « foutre sa vie en l’air » après leur rupture.

« Elle m’accuse de tout ça pour s’éloigner de moi, se défend le jeune homme. Je ne l’ai pas forcé, elle m’a suivi, et les blessures sur son corps, c’est qu’elle se tape contre les murs quand elle est énervée ».

Absente des débats jeudi, son ex-petite amie ne s’est pas constituée partie civile. « Des mensonges ont été dits par la victime sur leurs actions, leurs relations, sûrement pour des raisons familiales, a avancé d’emblée le procureur de la République qui a requis quatre ans de prison dont deux avec un sursis probatoire de 3 ans. Mais ce jeune homme tente de la violer. C’est une scène non consentie, d’une extrême gravité ».

« Une histoire qui a mal fini »​

De leurs nuits passées ensemble, de leur semblant de relations sexuelles, difficile parfois de démêler le vrai de l’exagéré. « Les dires des témoins divergent, a plaidé Me Christine Dumont, l’avocate du prévenu. Il y a un flou sur le déroulement de la scène. C’est une histoire d’amour qui a mal fini. »

Et à cause de laquelle, ce jeune Tourangeau a été condamné à trois ans de prison dont deux ans de sursis probatoire pendant 2 ans, une obligation de soins et une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais) qui compromet fortement sa volonté d’intégrer l’armée.

 
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