Source
http://www.telquel-online.com/351/couverture_351.shtml
Vendredi 21 novembre 2008. Siège du Parlement. Salaheddine Mezouar, ministre de lEconomie et des Finances, a fait le déplacement à lhémicycle pour son grand oral, devant les caméras des deux chaînes étatiques, venues immortaliser le moment.
Cette après-midi, largentier du royaume est là pour présenter aux députés de la première chambre la nouvelle Loi de Finances 2009, concluant plusieurs semaines de négociations entre le gouvernement et
les commissions parlementaires. Les cadors des partis ont répondu présent à linvitation : Fouad Ali El Himma est de la fête, Ahmed Zaïdi, président du groupe socialiste à la Chambre des représentants, aussi, sans oublier Mustapha Ramid, président du groupe du PJD, toujours aussi assidu. Après un long discours de présentation du ministre de largent, les votes commencent. Les négociations de dernière minute aussi. Ce nest que tard, très tard, dans la soirée, que le président de la séance annonce le résultat des suffrages. Le projet de loi de la future Loi de Finances passe (presque) comme une lettre à la poste. Le texte, qui comprend en tout et pour tout 50 articles, a été adopté à la majorité (63 voix pour et 30 contre) par la Chambre des représentants.
Jusque-là, rien de bien anormal. Sauf que le diable se cache dans les détails. Dans la nouvelle Loi de Finances, le royaume a consacré une enveloppe de 34, 526 milliards de dirhams consacré à la Défense, soit environ 15% du budget de lEtat. Du jamais vu dans les annales du Parlement. Cest que, depuis son accession au trône en 1999, le roi Mohammed VI a gâté son armée : son budget a été doublé rien que sur les deux dernières Lois de Finances, celles de 2008 et 2009. Il y a encore quatre ans, ce budget ne dépassait guère les 12 milliards de dirhams. Le Maroc sest-il lancé dans une course à larmement ? Quelle raison aurait-il de le faire ? Sagit-il de maintenir la parité militaire avec le voisin algérien ? De faire face à la montée du terrorisme ?
http://www.telquel-online.com/351/couverture_351.shtml
Vendredi 21 novembre 2008. Siège du Parlement. Salaheddine Mezouar, ministre de lEconomie et des Finances, a fait le déplacement à lhémicycle pour son grand oral, devant les caméras des deux chaînes étatiques, venues immortaliser le moment.
Cette après-midi, largentier du royaume est là pour présenter aux députés de la première chambre la nouvelle Loi de Finances 2009, concluant plusieurs semaines de négociations entre le gouvernement et
les commissions parlementaires. Les cadors des partis ont répondu présent à linvitation : Fouad Ali El Himma est de la fête, Ahmed Zaïdi, président du groupe socialiste à la Chambre des représentants, aussi, sans oublier Mustapha Ramid, président du groupe du PJD, toujours aussi assidu. Après un long discours de présentation du ministre de largent, les votes commencent. Les négociations de dernière minute aussi. Ce nest que tard, très tard, dans la soirée, que le président de la séance annonce le résultat des suffrages. Le projet de loi de la future Loi de Finances passe (presque) comme une lettre à la poste. Le texte, qui comprend en tout et pour tout 50 articles, a été adopté à la majorité (63 voix pour et 30 contre) par la Chambre des représentants.
Jusque-là, rien de bien anormal. Sauf que le diable se cache dans les détails. Dans la nouvelle Loi de Finances, le royaume a consacré une enveloppe de 34, 526 milliards de dirhams consacré à la Défense, soit environ 15% du budget de lEtat. Du jamais vu dans les annales du Parlement. Cest que, depuis son accession au trône en 1999, le roi Mohammed VI a gâté son armée : son budget a été doublé rien que sur les deux dernières Lois de Finances, celles de 2008 et 2009. Il y a encore quatre ans, ce budget ne dépassait guère les 12 milliards de dirhams. Le Maroc sest-il lancé dans une course à larmement ? Quelle raison aurait-il de le faire ? Sagit-il de maintenir la parité militaire avec le voisin algérien ? De faire face à la montée du terrorisme ?