Le 9 juillet prochain, la République du Sud-Soudan (composée de chrétiens et d’animistes) sera officiellement indépendante, en vertu du traité de paix signé en 2007 et du référendum de janvier dernier.
Bien que le régime dictatorial de Omar al-Bachir du Nord-Soudan, en majorité arabo-musulman, soit poursuivi pour crimes contre l’humanité (double génocide contre les Noirs musulmans du Darfour et les chrétiens du Sud), Khartoum a relancé le 5 juin le nettoyage ethno-religieux dans le Kordofan-Sud, à la frontière entre le Nord et le Sud.
Profitant du fait que les médias étaient focalisés sur l’affaire DSK ou l’intervention en Libye, l’armée du Nord et les milices islamistes locales y ont attaqué dans la quasi-indifférence générale les membres de l’ethnie Nuba et les chrétiens « traîtres ». Selon l’évêque catholique du Kordofan-Sud, Mgr Macram Gassis, la capitale du Kordofan-Sud, Kadougli est en ce moment même le théâtre de pogroms antichrétiens : librairies chrétiennes brûlées, églises et temples saccagés, pasteurs protestants tués, etc. La cathédrale anglicane a même été rasée mardi dernier, ainsi que l’ont confirmé Gérard Araud, l’ambassadeur de France auprès de l’ONU, et l’archevêque de Canterbury, Rowan Williams. Il est vrai que, ces dernières années, les médias ont largement évoqué le terrible génocide du Darfour (300.000 morts en vingt ans), où les musulmans noirs ont été massacrés par les milices arabo-islamistes du Nord.
Mais le génocide encore plus massif de 2 millions de chrétiens et animistes reste globalement occulté par les médias et même les politiques. Pourtant, les massacres de chrétiens au Soudan (Nord et Sud), jamais réellement arrêtés entre 1960 et aujourd’hui, rentrent dans le cadre d’un projet global de purification ethnique et religieuse qui inclut aussi le Darfour et qui risque de balayer maintenant les derniers chrétiens et les Nubas installés au centre du Soudan.
Il s’agit là d’un des plus graves génocides initiés au XXe siècle, juste après la Shoah, le génocide arméno-assyro-chaldéen et le génocide rwandais. Mais il intéresse moins les « indignés professionnels » que d’autres causes plus « progressistes » (Palestine, sans-papiers, Irak, Afghanistan, etc.) chères à l’« indigné » Stéphane Hessel.
Car le régime criminel et antichrétien de Khartoum est du « bon côté » pour les révolutionnaires : tiers-mondiste, antiaméricain, anti-israélien et pro-Hamas, il est protégé par la Chine, qui lui vend des armes, puis par la Ligue arabe et les Etats de la Conférence islamique (OCI), dont la Libye de Kadhafi, l’Arabie saoudite, le Pakistan ou la Turquie d’Erdogan. En revanche, les chrétiens du Soudan sont assimilés à des « agents occidentaux ». La meilleure preuve en serait que l’indépendance du nouvel Etat chrétien du Sud-Soudan, auquel ils sont associés, a été soutenue par les Etats-Unis « croisés »…
http://archive.francesoir.fr/actual...enocide-des-chretiens-se-poursuit-111699.html
Bien que le régime dictatorial de Omar al-Bachir du Nord-Soudan, en majorité arabo-musulman, soit poursuivi pour crimes contre l’humanité (double génocide contre les Noirs musulmans du Darfour et les chrétiens du Sud), Khartoum a relancé le 5 juin le nettoyage ethno-religieux dans le Kordofan-Sud, à la frontière entre le Nord et le Sud.
Profitant du fait que les médias étaient focalisés sur l’affaire DSK ou l’intervention en Libye, l’armée du Nord et les milices islamistes locales y ont attaqué dans la quasi-indifférence générale les membres de l’ethnie Nuba et les chrétiens « traîtres ». Selon l’évêque catholique du Kordofan-Sud, Mgr Macram Gassis, la capitale du Kordofan-Sud, Kadougli est en ce moment même le théâtre de pogroms antichrétiens : librairies chrétiennes brûlées, églises et temples saccagés, pasteurs protestants tués, etc. La cathédrale anglicane a même été rasée mardi dernier, ainsi que l’ont confirmé Gérard Araud, l’ambassadeur de France auprès de l’ONU, et l’archevêque de Canterbury, Rowan Williams. Il est vrai que, ces dernières années, les médias ont largement évoqué le terrible génocide du Darfour (300.000 morts en vingt ans), où les musulmans noirs ont été massacrés par les milices arabo-islamistes du Nord.
Mais le génocide encore plus massif de 2 millions de chrétiens et animistes reste globalement occulté par les médias et même les politiques. Pourtant, les massacres de chrétiens au Soudan (Nord et Sud), jamais réellement arrêtés entre 1960 et aujourd’hui, rentrent dans le cadre d’un projet global de purification ethnique et religieuse qui inclut aussi le Darfour et qui risque de balayer maintenant les derniers chrétiens et les Nubas installés au centre du Soudan.
Il s’agit là d’un des plus graves génocides initiés au XXe siècle, juste après la Shoah, le génocide arméno-assyro-chaldéen et le génocide rwandais. Mais il intéresse moins les « indignés professionnels » que d’autres causes plus « progressistes » (Palestine, sans-papiers, Irak, Afghanistan, etc.) chères à l’« indigné » Stéphane Hessel.
Car le régime criminel et antichrétien de Khartoum est du « bon côté » pour les révolutionnaires : tiers-mondiste, antiaméricain, anti-israélien et pro-Hamas, il est protégé par la Chine, qui lui vend des armes, puis par la Ligue arabe et les Etats de la Conférence islamique (OCI), dont la Libye de Kadhafi, l’Arabie saoudite, le Pakistan ou la Turquie d’Erdogan. En revanche, les chrétiens du Soudan sont assimilés à des « agents occidentaux ». La meilleure preuve en serait que l’indépendance du nouvel Etat chrétien du Sud-Soudan, auquel ils sont associés, a été soutenue par les Etats-Unis « croisés »…
http://archive.francesoir.fr/actual...enocide-des-chretiens-se-poursuit-111699.html