Enquête de l¹armée israélienne : les destructions de maisons à Gaza seront..

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Casablanca d'antan
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Enquête de l¹armée israélienne : les destructions de maisons à Gaza seront difficilement défendables en cas d¹action judiciaire Amos Harel

Les enquêtes internes effectuées l¹armée à propos de l¹offensive récente dans la bande de Gaza indiquent que l¹armée pourrait faire face à d¹importantes difficultés pour expliquer l¹étendue des destructions de maisons de civils durant les combats. Une source militaire, partie prenante de ces enquêtes, a dit à Ha¹aretz : "Pour nous, il est clair que, dans une partie des secteurs de combat, des dégâts incommensurables ont été infligés, très difficilement justifiables d¹un point de vue juridique, en particulier si ces justifications sont apportées dans le cadre d¹une action judiciaire intentée par des organisations internationales."

Au cours des combats, l¹armée a détruit des centaines de maisons situées dans différents secteurs, et des sources palestiniennes estiment que plusieurs milliers de bâtiments ont subi des dégâts. Une partie d¹entre été aux a été touchée par des frappes aériennes, d¹autres au cours de combats terrestres dans des zones urbaines densément peuplées.

D¹autres bâtiments encore ont été endommagés pas des bulldozers ou par des explosions contrôlées, en conformité avec des ordres reçus de commandants de bataillons ou de brigades sur le terrain.

Des officiers supérieurs attachés aux unités qui ont opéré à Gaza le mois dernier affirment que les bulldozers de l¹armée étaient très demandés pendant les combats. Des commandants de brigade sont souvent intervenus pour qu¹on fournisse ces bulldozers à leur unité.

La semaine dernière, la chaîne 2 de télévision israélienne rapportait que, selon les estimations de l¹échelon militaire, environ un tiers des morts pendant les combats étaient des « civils non concernés pas les combats », chiffre bien plus haut de source palestinienne.

L¹armée estime qu¹il s¹agit d¹un chiffre raisonnable compte tenu de l¹étendue des combats, relativement conforme aux chiffres des victimes des opérations américaines en Irak ou de celles de l¹OTAN en Afghanistan.

Pour la plupart des procédures judicaires concernant les victimes civiles, l¹armée compte arguer du fait qu¹elles constituent un « dommage collatéral », c¹est-à-dire des conséquences inévitables quand un ennemi se cache parmi une population civile, ou bien d¹erreurs de direction de tirs, comme dans le cas très médiatisé de la mort de plusieurs membres de la famille du Dr Abou al-Aish dans le camp de réfugiés de Jabalya (1).

Cependant, les destructions massives de maisons seront plus difficiles à expliquer d¹un point de vue juridique. Les enquêtes révèlent que dans de nombreux cas, des officiers ont donné l¹ordre de détruire des maisons qui obstruaient la « ligne de mire » d¹une position israélienne, ou parce qu¹ils considéraient que ces maisons étaient susceptibles d¹être utilisées pour menacer leur propre sécurité.

Dans d¹autres cas, des maisons ont été détruites après des explosifs ou des Kalachnikov ont été découverts à l¹intérieur, même quand il aurait été possible d¹effectuer une explosion contrôlée qui aurait causé des dégâts limités.

Dans plusieurs dizaines de cas, des maisons ont été détruites à partir de soupçons (qui se sont révélés infondés) selon lesquels elles cachaient des tunnels souterrains de contrebande d¹armes. Un représentant du département juridique de l¹armée a dit qu¹il serait extrêmement difficile de justifier de telles opérations.

Dans plusieurs cas, il semble y avoir eu de gros écarts dans le volume des destructions entre différents secteurs de combat, écarts dus, semble-t-il, à des différences de méthodes de commandement des officiers supérieurs.
 
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