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Enquête. Pourquoi le marocain ne saime pas
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[QUOTE="Karimo01, post: 9404981, member: 198388"] Quid de la méfiance “Je ne fais même pas confiance à mon propre frère, et tu crois que je vais te prêter de l’argent ? Tu crois que je ne connais pas f3ayel lemgharba ?”. Voici comment Ahmed, 33 ans, clôt la conversation entamée quelques minutes plus tôt par son voisin, venu lui emprunter quelques centaines de dirhams pour régler ses factures d’eau et d’électricité. Ce bref échange est symptomatique des rapports sociaux au Maroc. Si le cliché du Marocain serviable et hospitalier a bon dos, il traîne aussi une réputation de tricheur, louvoyeur, indigne de confiance. Pour Abdessamad Dialmy, la méfiance règne en morale : “Comme toutes les corruptions sont possibles, le Marocain vit sur ses gardes. Tant qu’il ne coupe pas avec les mauvaises traditions, les survivances, le népotisme et le clientélisme, il aura toujours peur d’être volé, arnaqué, agressé, violenté, emprisonné, trahi”. Et agira en conséquence. Cette méfiance, pour Driss Ksikes, est une répercussion directe du “mépris sous-jacent de ceux qui sont injustement détenteurs de privilèges”. En somme, une hogra inversée, dirigée contre ceux qui la pratiquent. C’est ce “sentiment de prédation autorisé et orchestré”, pour reprendre les mots de l’écrivain, qui pousse les Marocains à ne pas se faire confiance, parce que conscients des vices de leurs semblables. “Entre Marocains, on se comprend, on se connaît par cœur. Dans le sens où je peux fermer les yeux sur une duperie, tout en sous-entendant à l’autre de ne pas exagérer, mat3ye9ch quoi”, affirme Morad, étudiant. Il ajoute : “Je sais que l’autre peut me faire un sale coup, tout comme je sais que, de toutes les façons, je pourrais en faire de même. Chacun ne cherche que son propre intérêt”. C’est ce que notre dramaturge appelle un “marché de dupes consentants” : aussi durs que soient les Marocains envers eux-mêmes, il y a un accommodement perpétuel, un marchandage quasi permanent dans les pratiques quotidiennes et sociales. “On a souvent l’impression que les gens sont ouverts, blagueurs, qu’ils se lient rapidement d’amitié. Tout cela est artificiel”, tonne Abdessamad Dialmy, pour expliquer que derrière une façade d’ouverture, le Marocain est constamment sur ses gardes, car “comment voulez-vous que l’on fasse confiance à l’autre, si l’on n’a aucune confiance dans nos institutions ?”. Pour Aboubakr Harakat, toutes les frustrations du Marocain viennent d’en haut. Même son de cloche du côté du sociologue, qui estime que “la base de confiance, c’est l’Etat”, et que ce dernier n’honore pas son contrat. “C’est comme si le sens du collectif n’existait pas. Le registre de l’individualisme est poussé à l’extrême, et nous avons l’impression de fonctionner en silos”, explique Driss Ksikes. Selon ce dernier, plus qu’un manque de confiance ambiant, notre société souffrirait d’une “violence sourde, épidermique, à la lisière du réel et à peine visible, qui fait irruption de temps en temps”. [/QUOTE]
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