Menu
Accueil
Forums
Nouveaux messages
En ce moment
Nouveaux messages
Nouveaux messages de profil
Connexion
S'inscrire
Quoi de neuf
Nouveaux messages
Menu
Connexion
S'inscrire
Forums
Catégorie Principale
Actualités marocaines
Enquête. Pourquoi le marocain ne saime pas
JavaScript est désactivé. Pour une meilleure expérience, veuillez activer JavaScript dans votre navigateur avant de continuer.
Vous utilisez un navigateur obsolète. Il se peut que ce site ou d'autres sites Web ne s'affichent pas correctement.
Vous devez le mettre à jour ou utiliser un
navigateur alternatif
.
Répondre à la discussion
Message
[QUOTE="Karimo01, post: 9404983, member: 198388"] Fatalité vs dignité L’autodévaluation de nos concitoyens va souvent de pair avec un sentiment de fatalité. Des expressions telles que “les Marocains ne changeront jamais”, “on n’est bons qu’à râler”, “ghir khalliha 3allah” sont presque devenues des tics de langage. Comme si le peuple parlait d’une seule et même voix passive, conscient de ses maux et incapable de s’en dépêtrer. Pour Driss Ksikes, c’est parce que les gens ne se regardent pas en face et sont en fuite permanente. Nous serions donc dans le “règne de l’à peu près”, où l’approximation n’est plus une tare mais une espèce de norme hybride, celle du “ghir 3addi, sellek, 7na fel Maghrib” (comprenez, laisse courir, fais avec, nous sommes au Maroc). Abdessamad Dialmy explique que si le Maroc jouit d’une image positive par rapport aux autres pays arabes, de par son ouverture démocratique, cela ne joue pas dans l’imaginaire, au niveau de la sensibilité quotidienne du Marocain. “Malgré l’ouverture politique, le Marocain n’a pas gagné grand-chose au niveau de l’estime de soi. Au contraire, elle a été accompagnée par une mauvaise instrumentalisation de la liberté”. Une ouverture de façade, encore une fois, dans un pays rongé par la corruption et l’injustice. “Lorsqu’on compare les chansons des années 1970 et celles d’aujourd’hui, on se rend compte que le malaise était politique et qu’il est aujourd’hui socio-économique”, analyse Aboubakr Harakat. Si le sexologue estime que le mal-être n’est pas simplement l’apanage des Marocains, il soutient mordicus que “l’on a plus de liberté pour s’exprimer, mais l’on vit toujours aussi mal au quotidien”. “Les Marocains sont en souffrance psychologique, il suffit de consulter l’enquête du ministère de la Santé sur la santé mentale”, assure-t-il. On déprime, notre image de nous-mêmes est détériorée et, oui, nous sommes schizos : “Pas dans le sens psychopathologique, mais nous souffrons clairement d’un dédoublement de la personnalité”, explique Harakat. Outre le tiraillement entre tradition modernité, il y a une envie d’aller de l’avant tout en prônant l’apathie. “On voudrait que les choses changent sans y participer. On use et abuse de passe-droits quand on peut le faire. Nous sommes habitués à l’assistanat économique et mental”, résume le sexologue. Une note d’espoir, cependant : “Aujourd’hui, il y a encore le 20 février qui peut nous réveiller. Les Marocains, pendant 40 ans, ont, comme le roseau, plié sans rompre. Bien sûr, ça ne s’est pas passé sans heurts”. Et là, un seul mot revient : dignité. Scandé au Maroc et dans tout le monde arabe lors de son printemps, devenu synonyme de liberté, cet appel à recouvrer la dignité est peut-être la première étape pour réussir à s’aimer soi-même. Pour Ksikes, “c’est être debout, avoir une colonne vertébrale, ne pas courber l’échine ou faire courbette pour obtenir un droit. C’est être un humain dans une cité qu’il construit, où il ne se sent pas subalterne au service de maîtres qui tiennent les lieux”. Et de conclure : “La dignité, c’est l’antithèse de la servitude”. En attendant de s’aimer, on peut déjà aimer l’idée. SOURCE [url]http://www.telquel-online.com/488/couverture_488.shtml[/url] [/QUOTE]
Insérer les messages sélectionnés…
Vérification
Répondre
Forums
Catégorie Principale
Actualités marocaines
Enquête. Pourquoi le marocain ne saime pas
Haut