Menu
Accueil
Forums
Liste des forums
En ce moment
Nouveaux messages
Nouveaux messages de profil
Connexion
S'inscrire
Quoi de neuf
Liste des forums
Menu
Connexion
S'inscrire
Forums
Catégorie Principale
Actualités marocaines
Enseignement : faut-il fermer "l'école" ?
JavaScript est désactivé. Pour une meilleure expérience, veuillez activer JavaScript dans votre navigateur avant de continuer.
Vous utilisez un navigateur obsolète. Il se peut que ce site ou d'autres sites Web ne s'affichent pas correctement.
Vous devez le mettre à jour ou utiliser un
navigateur alternatif
.
Répondre à la discussion
Message
[QUOTE="didadoune, post: 13875360, member: 374519"] Devant l’existence de tels obstacles à l’instruction obligatoire, quelles sont les actions entreprises par l’Etat pour rendre ce droit effectif ? La Charte nationale de l’éducation et de la formation adoptée en 1999 constitue le guide de l’enseignement au Maroc[17]. Par la suite, d’autres actions ont été prises pour accompagner ou continuer le chantier de l’éducation scolaire lancé par cette Charte. 1- Charte nationale de l’éducation et de la formation La Charte nationale de l’éducation et de la formation réorganise profondément le système éducatif. Elle prévoit la diversification des fonds de financement des écoles, l’amélioration de la qualité de l’enseignement, l’alphabétisation des jeunes et adultes comme moyens d’améliorer le système existant. Cette Charte se compose de deux parties complémentaires. La première énonce les principes fondamentaux qui comprennent les fondements constants du système d'éducation et de formation, ses grandes finalités, les droits et devoirs des différents partenaires et la mobilisation nationale nécessaire pour la réussite de la réforme. La deuxième partie de la Charte de l’'éducation et de la formation regroupe six espaces de rénovation comprenant dix-neuf leviers de changement dont l'extension de l'enseignement et son ancrage à l'environnement économique, l'organisation pédagogique, l'amélioration de la qualité de l'éducation et de la formation, les ressources humaines, la gouvernance, le partenariat et le financement. Cette Charte proclame la décennie nationale de l'éducation et de la formation et dispose que les autorités compétentes doivent relever le défi de la généralisation des enseignements préscolaire, primaire et collégial sur toute l'étendue du territoire à tous les enfants, dès l’âge de quatre ans jusqu’à quinze ans au moins. A ce titre, une attention particulière est prévue pour la scolarisation de la fille en milieu rural. Ainsi, les actions suivantes sont prévues: faire appel au partenariat avec les collectivités locales, pour qu’elles mettent à disposition des locaux d'enseignement et en assurent la maintenance ; recourir à la location ou l'acquisition de locaux, les aménagés et les adaptés aux besoins de l'éducation ; motiver les promoteurs immobiliers pour qu'ils incluent la construction d'écoles dans leurs projets immobiliers ; s'appuyer sur les organisations non gouvernementales compétentes en matière d'éducation, pour qu’elles contribuent à la généralisation de l'enseignement ; consentir un effort spécial pour encourager la scolarisation des filles en milieu rural par des programmes locaux au profit des filles, en mobilisant tous les partenaires, particulièrement les enseignants, les familles et les acteurs locaux ; accorder à l'école une marge de flexibilité et d'adaptation en tant qu'école communautaire. Néanmoins, cette Charte trop ambitieuse n’a pas pu résoudre le problème de la généralisation de la scolarisation, puisque l’enseignement collégial en milieu rural n’est que de 41%[18]. De ce fait, de nouvelles institutions et programmes ont vu le jour pour améliorer le rendement scolaire[19]. 2- Réorganisation du Conseil supérieur de l’Enseignement La réorganisation du Conseil Supérieur de l’Enseignement, en vertu du Dahir n° 1.05.152 du 10 février 2006 s’inscrit dans le but d’accompagner le processus de réforme du système d’éducation et de formation à travers la mise en place d’un organe de suivi et d’évaluation permanent. Parmi les points forts de cette réforme, figure la mise en place d’un Conseil pluriel. En effet, ce dernier vise à établir et encourager un dialogue entre les différentes personnes concernées par le secteur de l’éducation et de la formation pour débattre sur les questions clés de son évolution. A ce titre, ce Conseil comprend entre autres des membres représentants les deux chambres du Parlement, les syndicats de l’enseignement, les personnels employés dans les secteurs de l’éducation/formation, les parents d’élèves, les enseignants, les étudiants, les élèves et les associations actives dans le secteur. De plus, au sein de ce Conseil il a été créé en vertu de l’article 13 du dahir de 2006, une Instance nationale d’évaluation, « qui a pour objet de procéder à des évaluations globales, sectorielles ou thématiques du système d’éducation et de formation, en appréciant ses performances pédagogiques et financières par rapport aux objectifs qui lui sont assignés et en se référant aux normes internationales reconnues en la matière ». Jusqu’en 2010, le Conseil Supérieur de l’Enseignement a organisé onze sessions de travail. Au cours de ses différentes sessions, le Conseil Supérieur de l’Enseignement a procédé à l’examen des axes stratégiques du rapport du Conseil sur l’état et les perspectives du système d’éducation et de formation ; l’audition des syndicats de l’enseignement scolaire et supérieur sur le métier d’enseignant et les moyens de sa valorisation ; l’approbation du premier rapport d’évaluation annuel sur l’état et les perspectives du système d’éducation et de formation ; l’examen de la question de l’enseignement et de l’apprentissage des langues dans le système national d’éducation-formation ; l’approbation des résultats du Programme national d'évaluation des Acquis (PNEA) 2008 ; la présentation du plan détaillé du deuxième rapport d’évaluation du Conseil sur l’état et les perspectives du système éducatif et de formation et l’examen du projet d’avis du Conseil sur « la promotion du métier d’enseignant et de formateur ». En outre, le gouvernement marocain a mis en place un plan d’urgence pour l’éducation nationale pour la période 2009-2012 visant à accélérer les réformes scolaires. 3- Programme d’urgence pour l’éducation nationale Le programme d’urgence de l’éducation nationale pour la période 2009-2012 a constitué le plan à suivre pour la refonte du système scolaire. Ce programme a été présenté au Souverain, par l’ancien Ministre de l’Education Nationale de l’Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique Ahmed Akhchichine. Il a été lancé officiellement le jeudi 11 septembre 2008. Ce programme visait à accélérer le rythme de la réforme et à rattraper les retards enregistrés dans la réalisation de certains chantiers. Néanmoins, ce plan d’urgence n’a pas permis de résoudre les difficultés de l’enseignement au Maroc. Malgré les 33 milliards de dirhams consacré par le Maroc à ce volet, les résultats sont peu concluants. En juillet 2012, les résultats du rapport d’audit interne mené par les membres de la Commission de l’enseignement, culture et communication constatait l’échec du gouvernement marocain sur la question. Les réalisations sont en deçà des attentes : 99 écoles sur les 373 écoles primaires prévues en milieu rural ; 193 collèges sur les 807 prévus ; 67 internats sur les 350 internats prévus. Même l’objectif prioritaire consistant à accroitre le taux de scolarisation à 95% n’a pas été atteint (il s’est situé à 63%). Ainsi, ce plan a laissé un goût d’inachevé[20] qui témoigne d’un manque de suivi et de contrôle de l’Etat dans la mise en œuvre des projets. [B]Conclusion[/B] Le droit à l’éducation apparaît comme un droit très important pour permettre une totale égalité entre les hommes et les femmes en matière d’accès à leurs droits, mais également un essor économique pour le pays. Ce droit est consacré par divers instruments internationaux à caractère universels et régionaux et sa réalisation implique de nombreuses obligations à la charge des Etats, des parents ou tuteurs mais aussi des enseignants. Ce droit ne peut que se réaliser progressivement, sous forme de programmes à mettre en œuvre en fonction des ressources de l’Etat. Afin de se conformer aux conventions internationales, le Maroc a procédé à l’harmonisation de l’âge minimum au travail avec l’âge de la fin de la solarisation obligatoire (quinze ans) ; l’adoption de la Charte de l’éducation et de la formation et le programme d’urgence en matière d’éducation pour réaliser l’objectif de généralisation de la scolarisation. Soucieux des conséquences de la non scolarisation des filles, surtout en milieu rural et des difficultés à réaliser ce droit, l’Etat encourage de plus en plus les ONG à participer à ce projet sociétal. A ce titre, elles relayent l’Etat sur le terrain en liant contact avec les populations concernées, en proposant, réalisant et accompagnant des programmes dans les zones où les filles sont les plus touchées par la non scolarisation. Le projet de loi sur le travail des domestiques, les politiques d’éducation adaptables aux besoins des populations, la construction d’écoles, la généralisation du préscolaire constituent les nouveaux chantiers entrepris par l’Etat marocain afin d’attirer davantage de filles sur les bancs de l’école. [url]http://www.farzyat.org/la-scolarisation-problematique-des-filles-dans-les-campagnes-marocaines[/url] [/QUOTE]
Insérer les messages sélectionnés…
Vérification
Répondre
Forums
Catégorie Principale
Actualités marocaines
Enseignement : faut-il fermer "l'école" ?
Haut