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Destination export. Le mot dordre est général. Il sadresse autant aux PME quaux grands groupes. De fait, les entreprises du royaume sont parmi les plus offensives dAfrique du Nord à létranger.
Un attelage dune soixantaine dentreprises composant la « Caravane marocaine de lexport en Afrique » sest élancé de Casablanca le 13 décembre pour finir sa course le 20 décembre à Abidjan, après avoir fait étape à Dakar et à Bamako. Les patrons, venus de lagro*alimentaire, du BTP, de la pharmacie, de la chimie, du secteur de lélectricité, de lélectronique et des technologies de linformation et de la communication (TIC) sont tous à la recherche dimportateurs et, dans une moindre mesure, de partenaires industriels. Ils ont en ligne de mire les 200 millions de consommateurs dAfrique de lOuest.
Plus largement, ils ont devant eux un vaste espace à conquérir au sud du Sahara, où seuls 5 % des échanges commerciaux du Maroc sont réalisés bon an mal an.
Quand lEurope, le principal partenaire économique du royaume chérifien, donne dinquiétants signes de faiblesse Rabat a réalisé 66,7 % de ses échanges avec les pays du nord de la Méditerranée en 2007, contre 62,2 % lan passé , le pays joue la carte de la diversité et donne en parallèle plus délan à ses ambitions continentales. Un terrain au riche potentiel.
Au cours de la dernière décennie, les échanges commerciaux entre Rabat et ses partenaires africains ont grimpé de 533 millions de dollars en 1998 à près de 3 milliards en 2008. Soit un bond spectaculaire de 460 %.
À titre de comparaison, le royaume devance dautres pays dAfrique du Nord actifs au sud du Sahara. Sur quinze ans, la moyenne des échanges marocains avec la région a été de 425 millions de dollars, contre 321 millions pour lÉgypte et 107 millions pour la Tunisie.
Le Sénégal, le Nigeria et la Côte dIvoire sont les premiers marchés des entreprises marocaines. Entre 2007 et 2008, leurs exportations vers Dakar ont progressé de 35,8 %, à 818 millions de dirhams (DH). Les chaussures (26 millions de DH) et le textile habillement (18,5 millions de DH) sont leurs deux marchés phares.
Les exportations à destination dAbidjan ont augmenté de 43,5 % sur la même période, pour atteindre 388,4 millions de DH. Les engrais (121,6 millions de DH) et les conserves de poissons (36,3 millions) y sont les premiers produits dexportation marocains.
Les groupes en pionniers
La marge de progression des entreprises marocaines est donc grande. Et à la différence des PME algériennes et tunisiennes, elles bénéficient dun atout de taille : leffet dentraînement joué par les groupes, publics comme privés.
Pionniers, ils défrichent les nouveaux marchés de lexport puis servent de point dancrage aux PME. Le savoir-faire de lOffice national de lélectricité (ONE) dans lélectrification des zones rurales lui a ouvert des marchés au Sénégal, en Gambie, au Niger, en Sierra Leone et au Tchad.
Dans le BTP, la Somagec agrandit le port de Malabo, en Guinée équatoriale, et a décroché, en 2006, la construction du pôle de commerce du port autonome de Dakar.
Sothema, le premier laboratoire pharmaceutique de fabrication sous licence du Maroc, a ouvert un laboratoire au Sénégal. De son côté, ONA, le holding royal, premier groupe industriel et financier du Maroc, est très présent à travers ses filiales. Dans les mines, *Managem mise sur lor au Gabon, le cobalt et le cuivre en RD Congo, en partenariat avec la société nationale *Costamin.
Mais cest Optorg, *spécialiste de léquipement forestier, minier et pétrolier et de la distribution de véhicules industriels et pour particuliers, qui quadrille le plus lAfrique subsaharienne, avec une présence au Cameroun, au Tchad, au Gabon, au Congo De 2006 à 2008, le chiffre daffaires « africain » dOptorg a doublé pour dépasser 500 millions deuros.
Plus médiatisé, Maroc Télécom a pris le contrôle des opérateurs historiques du Burkina et du Gabon et sest emparé de 51 % du capital de Sotelma, au Mali, le 7 juillet dernier, pour 275 millions de dollars.
Mais rien ne serait véritablement possible sans les deux grands champions bancaires nationaux. Attijariwafa Bank finalise actuellement la reprise des filiales du groupe français Crédit agricole au Cameroun, au Congo, en Côte dIvoire, au Gabon, au Mali et au Sénégal, rachetées fin 2008.
Le deuxième groupe bancaire privé marocain, BMCE Bank, doit faire passer à 51 % avant la fin de lannée sa participation au capital du groupe Bank of Africa (BOA), présent dans douze pays au sud du Sahara.
Un noyau dur sur lequel peuvent se greffer les PME pour réussir leur implantation ou trouver des relais locaux. Cest dans les TIC que lon recense les entreprises marocaines les plus *volontaires pour jouer la carte de linternational, aussi bien en Afrique, où elles ont toutes un il sur le juteux marché des paiements par téléphone mobile, que vers le reste de la planète, dailleurs.
Un attelage dune soixantaine dentreprises composant la « Caravane marocaine de lexport en Afrique » sest élancé de Casablanca le 13 décembre pour finir sa course le 20 décembre à Abidjan, après avoir fait étape à Dakar et à Bamako. Les patrons, venus de lagro*alimentaire, du BTP, de la pharmacie, de la chimie, du secteur de lélectricité, de lélectronique et des technologies de linformation et de la communication (TIC) sont tous à la recherche dimportateurs et, dans une moindre mesure, de partenaires industriels. Ils ont en ligne de mire les 200 millions de consommateurs dAfrique de lOuest.
Plus largement, ils ont devant eux un vaste espace à conquérir au sud du Sahara, où seuls 5 % des échanges commerciaux du Maroc sont réalisés bon an mal an.
Quand lEurope, le principal partenaire économique du royaume chérifien, donne dinquiétants signes de faiblesse Rabat a réalisé 66,7 % de ses échanges avec les pays du nord de la Méditerranée en 2007, contre 62,2 % lan passé , le pays joue la carte de la diversité et donne en parallèle plus délan à ses ambitions continentales. Un terrain au riche potentiel.
Au cours de la dernière décennie, les échanges commerciaux entre Rabat et ses partenaires africains ont grimpé de 533 millions de dollars en 1998 à près de 3 milliards en 2008. Soit un bond spectaculaire de 460 %.
À titre de comparaison, le royaume devance dautres pays dAfrique du Nord actifs au sud du Sahara. Sur quinze ans, la moyenne des échanges marocains avec la région a été de 425 millions de dollars, contre 321 millions pour lÉgypte et 107 millions pour la Tunisie.
Le Sénégal, le Nigeria et la Côte dIvoire sont les premiers marchés des entreprises marocaines. Entre 2007 et 2008, leurs exportations vers Dakar ont progressé de 35,8 %, à 818 millions de dirhams (DH). Les chaussures (26 millions de DH) et le textile habillement (18,5 millions de DH) sont leurs deux marchés phares.
Les exportations à destination dAbidjan ont augmenté de 43,5 % sur la même période, pour atteindre 388,4 millions de DH. Les engrais (121,6 millions de DH) et les conserves de poissons (36,3 millions) y sont les premiers produits dexportation marocains.
Les groupes en pionniers
La marge de progression des entreprises marocaines est donc grande. Et à la différence des PME algériennes et tunisiennes, elles bénéficient dun atout de taille : leffet dentraînement joué par les groupes, publics comme privés.
Pionniers, ils défrichent les nouveaux marchés de lexport puis servent de point dancrage aux PME. Le savoir-faire de lOffice national de lélectricité (ONE) dans lélectrification des zones rurales lui a ouvert des marchés au Sénégal, en Gambie, au Niger, en Sierra Leone et au Tchad.
Dans le BTP, la Somagec agrandit le port de Malabo, en Guinée équatoriale, et a décroché, en 2006, la construction du pôle de commerce du port autonome de Dakar.
Sothema, le premier laboratoire pharmaceutique de fabrication sous licence du Maroc, a ouvert un laboratoire au Sénégal. De son côté, ONA, le holding royal, premier groupe industriel et financier du Maroc, est très présent à travers ses filiales. Dans les mines, *Managem mise sur lor au Gabon, le cobalt et le cuivre en RD Congo, en partenariat avec la société nationale *Costamin.
Mais cest Optorg, *spécialiste de léquipement forestier, minier et pétrolier et de la distribution de véhicules industriels et pour particuliers, qui quadrille le plus lAfrique subsaharienne, avec une présence au Cameroun, au Tchad, au Gabon, au Congo De 2006 à 2008, le chiffre daffaires « africain » dOptorg a doublé pour dépasser 500 millions deuros.
Plus médiatisé, Maroc Télécom a pris le contrôle des opérateurs historiques du Burkina et du Gabon et sest emparé de 51 % du capital de Sotelma, au Mali, le 7 juillet dernier, pour 275 millions de dollars.
Mais rien ne serait véritablement possible sans les deux grands champions bancaires nationaux. Attijariwafa Bank finalise actuellement la reprise des filiales du groupe français Crédit agricole au Cameroun, au Congo, en Côte dIvoire, au Gabon, au Mali et au Sénégal, rachetées fin 2008.
Le deuxième groupe bancaire privé marocain, BMCE Bank, doit faire passer à 51 % avant la fin de lannée sa participation au capital du groupe Bank of Africa (BOA), présent dans douze pays au sud du Sahara.
Un noyau dur sur lequel peuvent se greffer les PME pour réussir leur implantation ou trouver des relais locaux. Cest dans les TIC que lon recense les entreprises marocaines les plus *volontaires pour jouer la carte de linternational, aussi bien en Afrique, où elles ont toutes un il sur le juteux marché des paiements par téléphone mobile, que vers le reste de la planète, dailleurs.