A
AncienMembre
Non connecté
Augustes bladinautes,
Permettez-moi de m’asseoir à votre tablée afin de vous raconter mon histoire.
Servez moi un peu de soupe et tendez moi un quignon de pain. En darija ca ferait "coupou liya chouya dial 7rira ou madou liya chouya dial khobz". Bien.
Je dois vous avouer, bladinautes, que je suis très gêné de vous raconter cette histoire. Mais comme je n’ai personne vers qui me tourner, je me permets de vous la livrer. Min fadlikoum, ne vous moquez pas, car l’homme qui écrit ces lignes est meurtri.
Qu’Allah commue mon affliction par de beaux vergers verdoyants dans l'au delà, sur lesquels de jolies femmes aux cheveux lisses courent et se roulent dans l'herbe fraîche en riant. Pendant que, non loin de là, sur le parvis d'une maison blanche de style texan, je me balancerai sur un rocking chair, une pipe à la bouche en entendant s'élever dans le ciel leurs rires cristallins. (joignez vos mains et dites Amine).
Il y’a quelques jours, je me suis inscrit dans un site de rencontre où j'ai eu le loisir de discuter avec une fille.
Après des échanges dans les limites imposées par notre religion, elle m'a envoyé sa photo par mail. C’est avec le cœur battant à tout rompre que je l’ai découverte et le verdict fut sans appel : MachaAllah, elle était très belle.
Elle avait tout ce que je cherchais chez une femme, à savoir : une beauté à couper le souffle, une belle peau sans fond de teint, des cheveux raides sans babylisse - une infime brise peut les faire voler - un regard de biche sans khôl, une bouche d’où ne peut sortir que des mots doux et un corps de sirène maghrébine. En plus elle m’a juré qu’elle savait fait faire du msemene mche7em. Oh Doux Jesus, Marie Joseph ! Je me suis immédiatement pourléché les babines quand elle m’a avoué ça.
Quand j’ai vu sa photo, j’étais mêlé entre bonheur et crainte. Bonheur parce qu’elle correspondait à la femme dont j’ai toujours rêvé. Une femme qui énervera tous ceux qui pensaient que j’allais finir avec une moche, une femme dite « tu rentres le soir et t’es content de la voir », une femme t’es content de lui acheter des shampoings de marque car ça lui va bien, une femme Barbara Gould quoi.
Le problème c’est que je ne suis pas ce que d’aucun appellerait un beau mec. Pour ceux qui se demandent à quoi je peux bien ressembler, voici une description rapide : J’ai la trentaine. J'ai une calvitie naissante à l'arrière de la tête et les sourcils qui se rejoignent par le biais de poils follets. Je ne suis ni très grand, ni très petit. Et j'ai un peu de ventre.
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Permettez-moi de m’asseoir à votre tablée afin de vous raconter mon histoire.
Servez moi un peu de soupe et tendez moi un quignon de pain. En darija ca ferait "coupou liya chouya dial 7rira ou madou liya chouya dial khobz". Bien.
Je dois vous avouer, bladinautes, que je suis très gêné de vous raconter cette histoire. Mais comme je n’ai personne vers qui me tourner, je me permets de vous la livrer. Min fadlikoum, ne vous moquez pas, car l’homme qui écrit ces lignes est meurtri.
Qu’Allah commue mon affliction par de beaux vergers verdoyants dans l'au delà, sur lesquels de jolies femmes aux cheveux lisses courent et se roulent dans l'herbe fraîche en riant. Pendant que, non loin de là, sur le parvis d'une maison blanche de style texan, je me balancerai sur un rocking chair, une pipe à la bouche en entendant s'élever dans le ciel leurs rires cristallins. (joignez vos mains et dites Amine).
Il y’a quelques jours, je me suis inscrit dans un site de rencontre où j'ai eu le loisir de discuter avec une fille.
Après des échanges dans les limites imposées par notre religion, elle m'a envoyé sa photo par mail. C’est avec le cœur battant à tout rompre que je l’ai découverte et le verdict fut sans appel : MachaAllah, elle était très belle.
Elle avait tout ce que je cherchais chez une femme, à savoir : une beauté à couper le souffle, une belle peau sans fond de teint, des cheveux raides sans babylisse - une infime brise peut les faire voler - un regard de biche sans khôl, une bouche d’où ne peut sortir que des mots doux et un corps de sirène maghrébine. En plus elle m’a juré qu’elle savait fait faire du msemene mche7em. Oh Doux Jesus, Marie Joseph ! Je me suis immédiatement pourléché les babines quand elle m’a avoué ça.
Quand j’ai vu sa photo, j’étais mêlé entre bonheur et crainte. Bonheur parce qu’elle correspondait à la femme dont j’ai toujours rêvé. Une femme qui énervera tous ceux qui pensaient que j’allais finir avec une moche, une femme dite « tu rentres le soir et t’es content de la voir », une femme t’es content de lui acheter des shampoings de marque car ça lui va bien, une femme Barbara Gould quoi.
Le problème c’est que je ne suis pas ce que d’aucun appellerait un beau mec. Pour ceux qui se demandent à quoi je peux bien ressembler, voici une description rapide : J’ai la trentaine. J'ai une calvitie naissante à l'arrière de la tête et les sourcils qui se rejoignent par le biais de poils follets. Je ne suis ni très grand, ni très petit. Et j'ai un peu de ventre.
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