Espagne podemos dans les pas de syriza

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la rose et le réséda
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La "marche pour le changement", organisée par le parti de gauche radicale Podemos, a rassemblé au moins 150 000 personnes dans les rues de Madrid. Son leader Pablo Iglesias a tenu un discours offensif, qui a marqué le lancement officiel des campagnes électorales de l'année, locale, régionale puis législative dans un an.
Podemos entame sa campagne électorale par une marche à Madrid" titrait aujourd'hui El País. Comme le rappelle le quotidien de référence espagnol, "cette mobilisation n'était pas une manifestation, ni une protestation contre le gouvernement. Podemos cherchait à marquer une étape, la première dans une année de campagne électorale, afin de mesurer ses forces et tenter de démontrer que le 'le changement est possible'".

Dans son discours, Pablo Iglesias, le leader de Podemos, a clairement annoncé ses ambitions : "Cette année, nous commençons quelque chose de nouveau, cette année est celle du changement et nous gagnerons les élections face au PP [Parti Populaire]". Prenant parfois un ton lyrique devant un public d'au moins 150 000 personnes, il a largement fait référérence au personnage de Cervantès : "Nous sommes un pays de citoyens, nous rêvons comme Don Quichotte mais nous prenons très au sérieux nos rêves".

Un enjeu européen

Mais la mobilisation des partisans de Podemos est aussi un écho à la récente victoire de Syriza en Grèce. Pablo Iglesias est d'ailleurs largement revenu sur l'enjeu européen des prochaines élections législatives espagnoles, comme le souligne le site d'information Infolibre : "La souveraineté européenne n'est pas à Davos, dans les mains de Merkel, dans la Troika. Elle est dans les citoyens". Avant les législatives, plusieurs élections locales et régionales sont prévues au printemps

Toujours cité par le site d'information, le leader du parti de gauche radicale a également plaidé pour la défense de la "patrie" espagnole :
"Ils ont voulu humilier notre pays avec cette arnaque qu'ils appellent austérité", allant jusqu'à prophéstiser "qu'un vent de changement souffle sur l'Europe", en allusion à la récente victoire de Syrisa en Grèce.

Les réactions ne se sont pas fait attendre

Le leader du PSOE, Pedro Sanchez, évite pour l'instant une confrontation frontale avec le parti de la gauche radicale. Le quotidien El Mundo, indique qu'il a préféré attaquer le parti au pouvoir (Le PP) et "demander aux socialistes de s'unir pour défaire la droite". Dans un clin d'oeil complice, il a tout de même lancé aux militants socialistes venus l'écouter "sur l'envie de gagner face à la droite, personne ne nous battra".

En déplacement à Barcelone, Mariano Rajoy s'est voulu plus offensif,
déclarant que "Podemos ne gagnera pas en dépeignant une Espagne morose" comme le souligne le quotidien catalan El Periodico.
Devant un parterre de chefs d'entreprises, le chef du gouvernement espagnol s'est présenté comme une "garantie de stabilité" face à la "radicalité" de certains. Selon le plus récent sondage, Podemos obtiendrait 21% des voix, derrière le PP (29%) mais devant le PSOE (19%).
http://www.courrierinternational.com/article/2015/02/01/podemos-sur-les-pas-de-syriza

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