J’ai été violée (témoignages)

tizniti

Soyons sérieux .
Nous avons lancé un appel à témoignages pour des cas de viol. On ne se doutait pas que l’exercice serait aussi éprouvant.

Le but en était de démontrer qu’aucune femme, ayant subi ce préjudice physique et moral, ne pouvait trouver du réconfort dans l’union légale à son agresseur. Cela paraitra absurde pour certains d’entre vous, car tellement évident. Pourtant, l’absurde est bien marocain et l’article 475 le prouve. Cette loi censée s’appliquer dans les cas de détournement de mineurs, de fugue d’adolescentes « amoureuses », est d’autant plus insensée lorsque violence et humiliation ont marqué l’unique rapport entre victime et coupable.
Mais la lecture de ces bribes d’histoires fait prendre conscience que les articles de loi concernant ce dossier ne sont pas les seuls points problématiques. Aucune des témoignantes n’a porté plainte contre son agresseur, de peur de se voir jugée par la société. Et cela n’est rien encore devant l’angoisse de subir le mauvais traitement de la police et de la suspicion qui marque les interrogatoires des femmes violées. Tout au long des lectures, l’absence de soutien moral se fait également ressentir. Les structures habilités à aider ces femmes à se reconstruire après un viol sont absentes et les séquelles sont portées à vie.
Elles sont marocaines ou étrangères résidantes au Maroc.Elles ont témoigné spontanément, à contre coeur certes, mais avec l’espoir que ça puisse changer les choses… Ou ne serait-ce que les soulager de leur souffrance.

Un site à consulter pour lire les témoignages.
 
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