Un étudiant, en grève de la faim depuis 50 jours, en "danger de mort"

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Casablanca d'antan
VIB
Un jeune étudiant qui observe en prison au Maroc une grève de la faim depuis plus de 50 jours est aujourd'hui en danger de mort, ont indiqué mercredi son père et une ONG marocaine de défense des droits de l'homme.

Ezedine Erroussi, un Marocain appartenant à un mouvement de gauche et étudiant à l'université de Taza, observe une grève de la faim depuis le 19 décembre 2011 après son arrestation avec quatre de ses camarades 20 jours auparavant.

"J'ai vu mon fils lundi dernier et je peux vous dire qu'il est en danger de mort à cause de la grève de la faim qu'il observe depuis le 19 décembre" pour protester contre sa détention, a déclaré Driss Erroussi, le père de l'étudiant.

Les cinq étudiants arrêtés le 1er décembre à l'intérieur de la faculté alors qu'ils protestaient contre leur condition de vie à la cité universitaire, ont été condamnés à quatre mois de prison ferme.

"Le Procureur l'a visité en prison il y a une semaine. Il lui a demandé d'arrêter la grève de la faim et de signer un document pour une grâce royale. Mais mon fils a refusé", selon M. Erroussi.

Selon Khadija Ryadi, la présidente de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), "si rien n'est fait dans les jours qui viennent, Ezedine Eroussi risque de mourir".

Par ailleurs, dans une lettre dont l'AFP a obtenu une copie, le député communiste français du Rhône André Gerin demande au ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé "d'user de (son) pouvoir auprès des autorités marocaines afin que ces cinq jeunes soient libérés au plus tôt, il en va de leur vie".

L'intervention du député s'est faite à la demande d'un comité de soutien en France adressée au groupe communiste de l'Assemblée nationale.

La ville de Taza a été récemment le théatre de troubles en raison de tensions sociales sur fond de chômage et de pauvreté.

Au Fait
 
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