Etudiants vendeurs de chaussettes : est-ce normal qu'ils bossent à l'œil ?

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Le fait que certains étudiants en formation commerciale soient chargés de vendre des produits d'une entreprise sans percevoir de salaire a déchaîné les passions sur les réseaux sociaux.

Qu'en pensez-vous ? Sondage.

L'histoire a enflammé les réseaux sociaux :
depuis quelques jours, la polémique fait rage sur les conditions de travail de certains étudiants de l'IUT de Valenciennes, chargés dans le cadre de leur formation de vendre (entre autres) des chaussettes, et d'atteindre un certain objectif de chiffre d'affaires afin d'obtenir une bonne note.

Concrètement, selon RTL, les étudiants de première année en spécialité "Techniques de commercialisation" se sont vu proposer début septembre un travail pratique (TP), consistant à vendre au porte-à-porte des produits d'une société, Divam, basée à Clisson (Loire-Atlantique) et spécialisée dans les textiles (chaussettes, draps de plage, linge de table…).

Le but étant de dégager 500 euros de chiffre d'affaires en un mois, condition sine qua non pour obtenir
15 points (sur 20), les 5 points restants étant attribués selon le respect ou non du calendrier.

Ce que certains internautes estiment être du "travail dissimulé".


Pour se défendre, Divam a publié un communiqué dans lequel il affirme que "dans aucun cas, le groupe n’intervient dans le cursus pédagogique des étudiants", précisant que les "actions de terrain" sont "sans obligation de résultats" et qu'elles sont "entre les mains des étudiants et des professeurs".

L'IUT de Valenciennes a de son côté blâmé les "attaques injurieuses ou diffamatoires" dont l'établissement a été victime sur les réseaux sociaux et prévenu que les propos "engageant ou évoquant sa responsabilité feront l'objet de la plus grande attention".

Toujours est-il que cela pose la question de la rémunération des étudiants, dans le cadre de ce genre de travaux pratiques.

"En tout état de cause, l'élève ne percevra aucune rémunération", indique Divam sur la page de son site détaillant ces partenariats, noués avec 110 établissements représentant 4.500 étudiants.

Ces derniers sont tout de même récompensés pour leurs efforts, mais de manière indirecte, sous la forme d'une "subvention pouvant atteindre 21 % des ventes réalisées.

La moyenne des subventions versées par établissement est de 2.125 euros. Cette subvention permet aux associations de les aider au financement de leur projet pédagogique (voyage d'études, frais de stage, soirée étudiante, foire expo,....)".

>> Et vous, trouvez-vous normal que des étudiants puissent travailler pour des entreprises, dans le cadre de leur formation, sans être rémunéré ?

mam
 
>> Et vous, trouvez-vous normal que des étudiants puissent travailler pour des entreprises, dans le cadre de leur formation, sans être rémunéré ?

mam

Oui! :)

Tant que l'on reste en mode "projet scolaire" bien sûr, le cas des stages en entreprises est bien différent et est soumis à la loi.
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
France : des étudiants exploités par une marque textile dénoncent un business lucratif
(...)
Ainsi, la performance économique des étudiants, sous couvert de vouloir les former aux techniques commerciales, déterminera directement une note qui comptera dans leur moyenne. Ceux qui parviendront à réaliser un bénéfice de 500€ en écoulant leurs stocks au porte à porte obtiendront la note de 20/20. Pour les autres, le barème est dégressif… C’est du moins ce qu’indiquent les messages révélés par les étudiants sur les réseaux sociaux.
(...)
https://mrmondialisation.org/des-etudiants-exploites-par-une-marque-textile/

pas d'argent = zéro
pas d'argent = pas de diplôme !!!

mam
 
France : des étudiants exploités par une marque textile dénoncent un business lucratif
(...)
Ainsi, la performance économique des étudiants, sous couvert de vouloir les former aux techniques commerciales, déterminera directement une note qui comptera dans leur moyenne. Ceux qui parviendront à réaliser un bénéfice de 500€ en écoulant leurs stocks au porte à porte obtiendront la note de 20/20. Pour les autres, le barème est dégressif… C’est du moins ce qu’indiquent les messages révélés par les étudiants sur les réseaux sociaux.
(...)
https://mrmondialisation.org/des-etudiants-exploites-par-une-marque-textile/

pas d'argent = zéro
pas d'argent = pas de diplôme !!!

mam

Donc tu penses qu'il est illogique pour des étudiants en COMMERCE de réaliser des travaux pratiques pour apprendre à VENDRE?

A ce rythme, on va aussi interdire les tombolas faites par les enfants pour payer les voyages au ski... Faut arrêter et laisser une autonomie aux établissements pour qu'ils nouent des partenariats avec des groupes industriels pour monter des projets.

Quand j'étais étudiant-ingénieur, j'ai bossé pour un projet industriel pour une grande entreprise qui fabrique des pneus. Je n'ai pas été payé mais j'étais bien content de développer les compétences apprises à l'école sur un travail en lien direct avec mon futur métier! ;) Qu'ils se fasent du bénef dessus, tant mieux pour eux, moi j'y ai gagné aussi en compétences.

Apprendre à tenir des objectifs de vente, c'est quand même le B.A.BA du monde de la vente quoi!
 
<en dessous de 400 €, vous ne passerez pas en deuxième année !!!>

mam

De ce que je comprends, c'est pas le prof qui a donné cette contrainte, mais l'asso qui gère le projet.

Mais disons que c'est le prof qui a donné l'instruction. Des étudiants en VENTE ont des notes proportionnelles à l'accomplissement des objectifs de VENTE... perso, ça me paraît normal...

Là où ça peut potentiellement être problématique, c'est qu'un étudiant qui a les moyens peut payer de sa poche pour aller en 2eme année, contrairement a un étudiant pauvre... ça je te le concède ;) (mais ça peut se régler avec des règles sur la facturation des clients)
 
Là où ça peut potentiellement être problématique, c'est qu'un étudiant qui a les moyens peut payer de sa poche pour aller en 2eme année, contrairement a un étudiant pauvre... ça je te le concède ;) (mais ça peut se régler avec des règles sur la facturation des clients)

Donc le but n'est clairement pas d'offrir l'opportunité à un élève d'apprendre son métier mais bien de faire du profit ss payer du personnel vu que les étudiants peuvent acheter leur diplôme.

C'est vraiment du n'importe quoi, c'est honteux.
 
Donc le but n'est clairement pas d'offrir l'opportunité à un élève d'apprendre son métier mais bien de faire du profit ss payer du personnel vu que les étudiants peuvent acheter leur diplôme.

C'est vraiment du n'importe quoi, c'est honteux.

Je vois pas les choses comme toi. Là où je vois un partenariat gagnant-gagnant entre une fac et une entreprise privée (qui met en jeu son image de marque et un stock de produits), tu vois un rapport de force entre pauvres étudiants exploités et méchants industriels. Chacun son point de vue :)

Mais le monde de la vente est impitoyable, ce cas est du pipi de chat comparé à la réalité du quotidien des VRP (alhamdoulillah je ne suis pas dans ce secteur)
 
Je vois pas les choses comme toi. Là où je vois un partenariat gagnant-gagnant entre une fac et une entreprise privée (qui met en jeu son image de marque et un stock de produits), tu vois un rapport de force entre pauvres étudiants exploités et méchants industriels. Chacun son point de vue :)

Mais le monde de la vente est impitoyable, ce cas est du pipi de chat comparé à la réalité du quotidien des VRP (alhamdoulillah je ne suis pas dans ce secteur)
je n'ai pas dit que c'était un rapport de force. Au contraire, pour l'étudiant c'est tt bénéf. Si on m'avait dit rapporte 500 € et t'as 15 ou 20 /20 tkt que je ne me serais pas sentie lésée. Mais ile ne faut faire passer ça pour un stage pour de l'expérience .....

Tt le monde est heureux tt le monde y trouve son cpte. Après tt si le gosse n'a rien appris on s'en tape en gros. Quelle mascarade.
 
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