Éviter les arnaques pratiquées par certaines écoles post-bac?

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la rose et le réséda
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Comment éviter les arnaques pratiquées par certaines écoles post-bac?

Créé le 12/12/2013 à 19h02

Ce Week-end plusieurs salons d’orientation se dérouleront.
L’occasion de rappeler les pratiques douteuses de certaines écoles de l’Enseignement supérieur…

Prévenir avant de guérir.
Ce week-end, auront lieu plusieurs salons d’orientation qui permettront aux futurs étudiants de
repérer les formations qui les intéressent.
Mais faute d’être suffisamment informés, chaque année nombre d’entre eux s’inscrivent dans des
écoles privées post-bac, parfois chères et décevantes.

Une situation qu’a dénoncée au mois de juin la médiatrice de l’Education nationale Monique Sassier
dans son rapport annuel, après avoir reçu plusieurs centaines de réclamations ces dernières années
sur le sujet.
«Certaines écoles laissent par exemple entendre qu’elles sont rattachées à l’Etat en utilisant à tord
des expressions comme “certifié par l’Etat” ou “sous le contrôle pédagogique de l’Etat”», souligne
la Médiatrice.
Du coup, un étudiant se voit par exemple, délivrer un titre d’école de commerce alors qu’il croyait
qu’il s’agissait d’un diplôme visé par l’Etat, ce qui n’a pas la même valeur aux yeux des employeurs.
Autres cas de figure: certaines écoles laissent croire à tord à leurs étudiants que leurs diplômes donnent
droit à des équivalences.
Un étudiant qui pensait décrocher une licence de sciences économiques n’obtient ainsi que
le bachelor d’une école privée.

Des faux masters

Quant au terme master, il semble largement galvaudé.
«Certaines écoles entretiennent la confusion l’écrivent mastère, mastaire ou en utilisant la dénomination
anglosaxonne “master of”. D’autres accolent au mot master le nom de l’établissement», décrit Monique
Sassier. Des abus «qui ne sont pas suffisamment contrôlés par les rectorats, faute de moyens humains»,
souligne la médiatrice qui a fait plusieurs recommandations pour endiguer ce phénomène.

Plusieurs d’entre elles ont été reprises dans la loi sur l’Enseignement supérieur et la recherche
promulguée en juillet.
Elle a notamment introduit la qualification nouvelle d’«établissement d’enseignement supérieur privé
d’intérêt général» que le ministère réservera aux seuls établissements privés validant tous les critères
définis par le ministère.
La loi interdit aussi aux établissements privés non accrédités par l’Etat de délivrer des diplômes
portant le nom de master en faisant référence au grade de master, sous peine d’amende de 30.000 euros.
Enfin, elle impose que chaque établissement privé fasse figurer dans ses publicités son statut et la nature
de sa relation avec l’Etat.

«Cela permettra notamment aux étudiants de savoir si l’école qu’il vise ouvre droit aux bourses»,
souligne Monique Sassier.
Si les décrets sont encore en cours d’application, certaines écoles ont déjà pris les devant pour se
mettre en conformité avec la loi.
Reste à savoir si les contrôles seront suffisants pour contraindre les établissements récalcitrants à jouer
le jeu de la transparence.
«Le fait que les règles soient moins floues rendront les contrôles plus faciles», estime Monique Sassier
qui promet de rester attentive aux réclamations qu’elle recevra sur le sujet.


Delphine Bancaud


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