Evra: "Pas si facile que ça de remplacer Evra"

Si le Mancunien est plus que jamais déterminé à remporter un trophée avec l'équipe de France, il ne veut plus entendre parler du capitanat. Et de s’amuser maladroitement de cette situation, au risque d'écorner un peu plus encore son image de « sale gosse » de Knysna

Patrice Evra, partagez-vous le même avis que Laurent Blanc sur l'importance des deux matches à venir, vendredi contre l'Albanie et mardi prochain, face à la Roumanie ?
Oui, on joue vraiment notre avenir. Il faut prendre les matches les uns après les autres. Là, c’est l’Albanie. Il faut vraiment se concentrer sur ce match là et le remporter.

Après ces deux matches, l'équipe de France pourrait être qualifié pour l Euro.
Je ne pense pas à ça. Je pense juste à être performant et à gagner avec mon pays.

Ces dernières années, les Bleus nous ont habitués à des qualifications plus compliquées.
C’est bien aussi de travailler avec la pression. Mais quand on peut faire le boulot d’entrée, autant le faire car on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. Auparavant, on ne l’a pas fait et on se qualifiait par la petite porte. Il serait temps que l’équipe de France le fasse par la grande porte. Et la seule façon de le faire, c’est de gagner ces deux matches.

L'Albanie, c'est un peu le saut dans l'inconnu ?
Je vais être honnête. Je ne connais pas du tout cette équipe, hormis Lorik Cana, qui a joué à Marseille et à Sunderland. Le plus important, c’est que je connaisse mon équipe. Après, il faudra être précis techniquement, ne pas se faire contrer et être efficace. Il faudra les « tuer » d’entrée, briser leur envie, leur détermination.

Comment vous vous sentez aujourd'hui en équipe de France ?
J’ai toujours dit que jouer avec mon club, c’était faire mon métier à 50 %. Jouer avec ma sélection, c’est le faire à 100 %. Je vais être performant. Je suis content de mes deux dernières sorties en équipe de France. Je serais satisfait le jour où je gagnerais un trophée avec mon pays. La pression autour de moi, elle sera toujours là.

Vous restez quand même un leader, même si vous n'avez plus le brassard de capitaine.
Comme je l’ai déjà dit, vous ne me verrez pas agir comme un leader auprès de vous, c’est-à-dire répondre aux questions sur le groupe. Je ne suis plus le capitaine mais je continuerai, dans le vestiaire et sur le terrain, à aller vers les autres, à montrer le bon exemple et aller faire un tacle pour donner de l’énergie à d’autres joueurs.

Quel est votre avis sur le débat autour du brassard de capitaine en équipe de France ?
(grand sourire) Je réponds juste : ce n’est pas si facile que ça de remplacer Evra. Je n’ai rien à dire d’autre. Ce n’est pas à moi qu’il faut poser la question mais je le répète, ce n’est pas facile de me remplacer.

Remporter un trophée avec les Bleus, c'est désormais votre objectif.
Oui. Quand je quitte cette sélection, j’ai vraiment envie d’y revenir pour gagner quelque chose. Si je finis ma carrière sans avoir gagné un trophée avec mon pays, ce sera un échec. C’est bien beau de remporter des titres avec Manchester. Mais avec son pays, c’est encore plus beau.

C'est officiel je le déteste ce mec, il a pris la grosse tête depuis qu il joue a MU il croit que c est lui qui tient l équipe
Lachez vous!
 
Les anciens allument Evra
La petite sortie de Patrice Evra, ce mercredi en conférence de presse, n’a pas manqué de faire réagir la planète foot. Et, surtout, de faire bondir d’anciens internationaux tricolores, choqués par la réponse donnée par le joueur de Manchester United sur le problème du capitanat en Bleu : « Ce n’est pas si facile de remplacer Evra…». Des mots qui ont provoqué l’ire de Luis Fernandez. « Là Evra, il est fatigué, là, il est même cramé. C’est alarmant d’entendre ça alors qu’il a besoin d’humilité et de simplicité. Après tout ce qui s’est passé, Evra devrait plutôt faire profil bas et se taire. D’ailleurs, on devrait lui interdire de parler aux médias », a lâché l’ex-milieu de terrain tricolore. Pour Manuel Amoros, Evra n’est tout simplement pas assez bon pour pouvoir se permettre ce genre de sorties. « Patrice Evra, on ne l’a jamais vu faire un grand match en équipe de France, affirme l’ancien défenseur international. Quand on voit toutes ces déclarations inutiles… il faut prouver. Quand on est fort sur le terrain, on peut se permettre de parler. Quand ce n’est pas le cas, il faut se taire et bosser, bosser, bosser. Il faut que Laurent Blanc fasse la part des choses. Si certains joueurs foutent le bordel et qu’ils ne veulent pas se mettre au service du collectif, eh bien tant pis, on se passera d’eux. »
 
Haut