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salam alaykoum
Toute représentation de Prophète est catégoriquement interdit en islam comme ceci est le cas chez les juifs et les protestant, à l'exception des catholiques qui autorisent la représentation en forme d'icone etc.
En l’an 610 de notre ère environ, la présence religieuse du prophète Mahomed (570-632) commença à s’affirmer à La Mecque. Selon la tradition, il détruisit les 360 images que les bédouins arabes avaient installées autour de l’ancien sanctuaire, la Ka’aba. Il s’agissait aussi bien d’images des "filles de dieu", que de celles qui représentaient les âmes des ancêtres des tribus. Mahomed prêchait l’unité et la transcendance absolue d’Allah.
Le Coran écrit dans la Sourate 112: "(1) Dis: ‘Il est Allah, Unique, (2). Allah le Seul. (3) Il n’a pas engendré et n’a pas été engendré, (4) N’est égal à Lui personne." (traduction: Régis Blachère). La transcendance absolue d’Allah est la raison la plus importante de la susceptibilité dont l’Islam fit preuve à chaque tentative pour le figurer ou pour le représenter: c’est de là également que résulte l’interdiction de tout l’art figuratif. Allah est omniprésent. Pour cette raison, ce serait un blasphème et un sacrilège de prétendre vouloir lui attribuer une place, le représenter ou le symboliser.
C'est pourquoi la mosquée n’est pas un espace sacré, mais une place où les musulmans se rassemblent pour la prière et pour écouter la Parole d’Allah. Dans le mur de la mosquée, perpendiculaire à la direction des prières (Qibla), se trouve une niche, le mihrab, qui indique la direction de La Mecque et la place de l’imam. Le mihrab est totalement vide: il n’y a ni représentations, ni objets sacrés. Le vide même montre la présence d’Allah, parce qu’Allah est présent partout et visible nulle part. En Islam, rien ne peut faire douter les fidèles de l’unité et de la transcendance d’Allah. L’unité et la transcendance d’Allah ne peuvent être exprimées que par l’expérience de l’ordre et par l’infini. Voilà l’origine locale des arabesques, si caractéristiques de l’Islam: de ces entrelacs de formes géométriques, de lignes, d’arcs et d’angles en nattages infinis et de textes du Coran: les Paroles d’Allah calligraphiées ou peintes sur les murs, comme signe de la présence de Dieu.
Le Coran lui-même n’interdit pas explicitement les images. Mais cet interdit est fréquemment rencontré dans la littérature des traditions, qui s’appelle hadith. D’une façon stéréotypée, on dit que "des anges ne peuvent pas pénétrer dans des maisons où se trouvent un chien, une image ou une personne impure".
D’autres textes racontent que Mahomed interdisait de fabriquer des images ou de les conserver chez soi.
Très vraisemblablement, l’interdit des images ne fut adopté en Islam qu’entre 675 et 725 de notre ère [Van Reenen 1990: 27-77]. La fabrication des images n’était pas seulement perçue comme une violation de la transcendance d’Allah, mais aussi comme une témérité (hybris) humaine. Car fabriquer des images, c’est créer. Et créer, c’est l’oeuvre d’Allah.
Le Jour du Jugement, on demandera aux personnes qui ont fabriqué des images au cours de leur vie de leur insuffler la vie. S’ils en sont incapables, ils seront alors envoyés en enfer [Wagtendonk 1987: 119]. Pourtant, toutes les sources de hadith ne sont pas si rigoureuses en ce qui concerne l’interdiction des images. Selon certains informateurs, les images des êtres vivants étaient interdites sur les murs et les rideaux, mais autorisées sur les coussins et les tapis. Les images dont la tête manque, ou celles dont le corps est troué sont également tolérées.
