… Car cette marche fut en effet un véritable désastre. On ne sait pas qui l’a organisée, car personne ne veut en revendiquer la paternité. Le ministère de l’Intérieur s’en est totalement lavé les mains, et le PAM a déclaré par la voix de son secrétaire général qu’il n’était en rien concerné. Mais le PJD a excellemment su en tirer les bénéfices politiques, et même ses plus redoutables pourfendeurs l’ont aidé en cela, à leur insu.
Depuis dimanche en milieu de journée, les réseaux se sont enflammés, et tout le monde ne parlait que de cette marche
Les images inondent la toile
out le monde a vu ces vidéos de pauvres hères « manifestants », racontant aux journalistes qui leur tendaient complaisamment les micros qu’ils ne savaient pas pourquoi ils étaient là, qu’ « on les avait fait venir, contre l’argent et le couvert », citant dans le désordre caïds, moqaddems, gens du PAM… L’un d’eux a même affirmé qu’il « marchait » parce que « Benkirane nous a pris le Sahara ».
Le reste s’est fait tout seul, tant il est vrai qu’on ne prête qu’aux riches… Les autorités et les partis marocains ont l’habitude de ce genre de marche, et même s’ils ont proclamé haut et fort qu’ils n’y sont pour rien cette fois, personne ne les croit. Intérieur et PAM se sont vite retrouvés sur « le banc des accusés », acculés à la défensive.
Le timing
Une opération de « guerre », en 6 temps.
1/ La veille du dimanche 18. L’appareil du PJD, constitué des organes du parti (site, « brigades internet », MUR…), s’est mis en branle avec une admirable célérité et une redoutable efficacité. Les mails, messages et autres moyens ont été mis à profit et très abondamment diffusés la veille et le jour même pour mettre en accusation le ministère de l’Intérieur, montrant des bus stationnés en convoi, attendant le chaland, et évoquant en creux la machine de l’Intérieur et les agents d’autorité qui s’activent.
2/ Pendant la « marche », le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, coprésident de la Commission de suivi des élections, a publié sur sa page Facebook un statut pompeusement titré « annonce publique », dans lequel il dénonce « les bizarreries et les anomalies » qui se produisent, et dans lequel il « décline toute responsabilité sur ce qui pourrait se produire lors de cette campagne ».
Vu la fonction et la personnalité de Ramid, l’information a très vite fait le tour de la toile, obligeant le ministre de l’Intérieur, coprésident de la Commission, à aller précipitamment aux médias déclarer que ce n’est pas son ministère qui a organisé cette marche (erreur 1), que Ramid s’était fourvoyé en le pensant (erreur 2), et que la piètre qualité de l’organisation de la manifestation prouvait que ce n’est pas l’Intérieur qui était derrière (erreur 3 car reconnaissant que ce département appelle à des marches).
Depuis dimanche en milieu de journée, les réseaux se sont enflammés, et tout le monde ne parlait que de cette marche
Les images inondent la toile
out le monde a vu ces vidéos de pauvres hères « manifestants », racontant aux journalistes qui leur tendaient complaisamment les micros qu’ils ne savaient pas pourquoi ils étaient là, qu’ « on les avait fait venir, contre l’argent et le couvert », citant dans le désordre caïds, moqaddems, gens du PAM… L’un d’eux a même affirmé qu’il « marchait » parce que « Benkirane nous a pris le Sahara ».
Le reste s’est fait tout seul, tant il est vrai qu’on ne prête qu’aux riches… Les autorités et les partis marocains ont l’habitude de ce genre de marche, et même s’ils ont proclamé haut et fort qu’ils n’y sont pour rien cette fois, personne ne les croit. Intérieur et PAM se sont vite retrouvés sur « le banc des accusés », acculés à la défensive.
Le timing
Une opération de « guerre », en 6 temps.
1/ La veille du dimanche 18. L’appareil du PJD, constitué des organes du parti (site, « brigades internet », MUR…), s’est mis en branle avec une admirable célérité et une redoutable efficacité. Les mails, messages et autres moyens ont été mis à profit et très abondamment diffusés la veille et le jour même pour mettre en accusation le ministère de l’Intérieur, montrant des bus stationnés en convoi, attendant le chaland, et évoquant en creux la machine de l’Intérieur et les agents d’autorité qui s’activent.
2/ Pendant la « marche », le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, coprésident de la Commission de suivi des élections, a publié sur sa page Facebook un statut pompeusement titré « annonce publique », dans lequel il dénonce « les bizarreries et les anomalies » qui se produisent, et dans lequel il « décline toute responsabilité sur ce qui pourrait se produire lors de cette campagne ».
Vu la fonction et la personnalité de Ramid, l’information a très vite fait le tour de la toile, obligeant le ministre de l’Intérieur, coprésident de la Commission, à aller précipitamment aux médias déclarer que ce n’est pas son ministère qui a organisé cette marche (erreur 1), que Ramid s’était fourvoyé en le pensant (erreur 2), et que la piètre qualité de l’organisation de la manifestation prouvait que ce n’est pas l’Intérieur qui était derrière (erreur 3 car reconnaissant que ce département appelle à des marches).