76 % des enfants ne savent ni lire ni écrire après 4 ans passés à l’école, selon Rachid Belmokhtar, ministre de l’Éducation nationale. Les enseignants sont-ils à blâmer ?
La déclaration de Rachid Belmokhtar, ministre de l’Éducation nationale, a fait sensation : en indiquant dans une interview à Akhbar Al Yaoum le 23 mars que 76 % des enfants ne savent ni lire ni écrire après quatre ans d’école, c’est la vocation principale de l’école primaire dont le ministre a signé le constat d’échec.
N’hésitant à pas qualifier de « déplorable » la situation du système éducatif, Rachid Belmokhtar a notamment souligné que 30 000 enseignants avaient été intégrés dans le circuit de l’enseignement sans la moindre formation et que 40 000 autres avaient échoué à l’examen de capacité, que tout aspirant enseignant passe à l’issue de sa formation. Faut-il expliquer la faillite de l’école par le recrutement des enseignants ?
En plus d’être mal formés, on les dit volontiers peu impliqués, voire trop revendicatifs… Ismaïl Alaoui, ancien ministre de l’Éducation nationale, ne nie pas un certain désinvestissement :"Avant, on ne connaissait pas les heures supplémentaires : les enseignants s’en servaient comme d’un moyen de chantage et de pression sur les élèves. Désormais, les enseignants comptent leurs heures… "
Durant 2 ans, l’association Citoyens du Maroc a réalisé une enquête dans trois lycées de Casablanca. Son président, Younes El Himdy, est catégorique :
Nous avons remarqué un manque de motivation chez les enseignants. Chez beaucoup d’entre eux, il n’y a pas d’envie de bien faire leur travail. Cela se ressent naturellement sur l’état de l’institution éducative.
Pour autant, Younes El Himdy ne jette pas l’opprobre sur les professeurs, dont le métier est aussi « de plus en plus difficile, entre l’incivilité des étudiants, la massification des classes, les disparités de niveaux à gérer… Il y a beaucoup de choses à faire pour un professeur ! ».
La déclaration de Rachid Belmokhtar, ministre de l’Éducation nationale, a fait sensation : en indiquant dans une interview à Akhbar Al Yaoum le 23 mars que 76 % des enfants ne savent ni lire ni écrire après quatre ans d’école, c’est la vocation principale de l’école primaire dont le ministre a signé le constat d’échec.
N’hésitant à pas qualifier de « déplorable » la situation du système éducatif, Rachid Belmokhtar a notamment souligné que 30 000 enseignants avaient été intégrés dans le circuit de l’enseignement sans la moindre formation et que 40 000 autres avaient échoué à l’examen de capacité, que tout aspirant enseignant passe à l’issue de sa formation. Faut-il expliquer la faillite de l’école par le recrutement des enseignants ?
En plus d’être mal formés, on les dit volontiers peu impliqués, voire trop revendicatifs… Ismaïl Alaoui, ancien ministre de l’Éducation nationale, ne nie pas un certain désinvestissement :"Avant, on ne connaissait pas les heures supplémentaires : les enseignants s’en servaient comme d’un moyen de chantage et de pression sur les élèves. Désormais, les enseignants comptent leurs heures… "
Durant 2 ans, l’association Citoyens du Maroc a réalisé une enquête dans trois lycées de Casablanca. Son président, Younes El Himdy, est catégorique :
Nous avons remarqué un manque de motivation chez les enseignants. Chez beaucoup d’entre eux, il n’y a pas d’envie de bien faire leur travail. Cela se ressent naturellement sur l’état de l’institution éducative.
Pour autant, Younes El Himdy ne jette pas l’opprobre sur les professeurs, dont le métier est aussi « de plus en plus difficile, entre l’incivilité des étudiants, la massification des classes, les disparités de niveaux à gérer… Il y a beaucoup de choses à faire pour un professeur ! ».