Farid abdelkrim : de frères musulmans à humoriste

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Bonjour,

A l'heure où le torchon brule un peu entre Valls et l'UOIF :

http://www.liberation.fr/societe/2015/06/15/manuel-valls-l-islam-est-en-france-pour-y-rester_1330041

J'ai voulu me documenter un peu, et je suis tombé sur cet humoriste que je ne connaissais pas :

Vidéo de son passage chez Ardisson :

http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-te...lkrim-l-ancien-islamiste-devenu-humoriste.php

Et une interview sur son passage chez les frères musulmans et l'UOIF :

http://www.lemondedesreligions.fr/a...m-vide-de-l-interieur-19-02-2015-4575_118.php

Comment l’élève modèle et sans histoire que vous étiez a-t-il commencé à perdre pied ?

Il y a d’abord le décès de mon père, en 1980. À 13 ans, je perdais un repère. En cherchant mes limites, je rencontre de jeunes individus dont le comportement m’impressionne. Je rentre alors dans l’engrenage : je sèche les cours, j’arrête de montrer que je peux être bon, car ça me donne l’impression d’être un lèche-bottes. Suivent les bagarres, puis les vols et les braquages. Cette délinquance se poursuit jusqu’en 1985.

Que se passe-t-il alors?

Mon ami Rédouane est tué par un gendarme. C’est un véritable séisme. Je ne comprends plus rien, et ressens le besoin de fabriquer des réponses. Avec un ami, nous commençons par poser un tapis dans une pièce du centre socioculturel de Bellevue, le quartier nantais où j’habitais. Nous faisons tourner en boucle des extraits du Coran enregistrés sur une cassette. Puis, nous nous retrouvons à la mosquée pour rendre un dernier hommage à Rédouane. Là-bas, nous rencontrons un imam irakien. Au lieu de nous aider à faire notre deuil, il nous parle du conflit israélo-palestinien. C’est le début de mon orientation vers l’islam, puis vers l’islamisme.

Quelles sont les rencontres qui vous ont orienté vers les Frères musulmans ?

Pour commencer, ma rencontre avec l’islam. Les temps de prière sont des moments de parenthèse où l’on se retrouve extrait de son quotidien, pour se retrouver avec des personnes de milieux différents. J’ai ainsi rencontré trois jeunes pratiquants qui réussissaient leurs études. J’ai voulu leur ressembler. Ils avaient de bonnes discussions, correspondaient à mes aspirations. J’ai vécu leur fréquentation comme un privilège. Un jour, je commence à faire ma prière seul. Cette fois, je suis encadré par deux arabophones : un ouvrier et un étudiant en médecine vétérinaire venant du bled. L’un deux, Mohammed, décide de m’emmener chez l’imam qui nous avait parlé du conflit israélo-palestinien. Après un portrait idyllique des Frères musulmans, on me demande de m’exprimer sur les différents courants islamistes. Je récite ma leçon sur la confrérie, et l’imam irakien, responsable des Frères musulmans, me demande de répéter le pacte d’allégeance. J’ai vécu ce moment comme une élection. Je ne pouvais que dire oui.

Dans votre livre, vous évoquez le discours d’endoctrinement basé une prétendue incompatibilité entre la France et l’islam. Que vise ce discours pessimiste ?

Les Frères musulmans nous font comprendre que l’athéisme, le communisme, l’Occident sont contre la religion de l’islam – la « vérité vraie » –, qu’une compatibilité est impossible. Ils nourrissent ce discours par les thèmes de la colonisation, l’immigration, la discrimination, l’affaire du foulard... Mettre du contenu permet de nourrir cet islam vide de l’intérieur. Cet islam aux allures de bouclier identitaire construit un « eux contre nous ». Cette vision binaire du monde est catastrophique. Les questions d’intégration ne peuvent pas fonctionner ainsi. On ne peut pas simplement pointer du doigt une société qui serait hostile ou raciste. Il faut aussi prendre en considération la responsabilité du discours tenu.

Quel a été votre rôle chez les Frères musulmans ?

Ma mission était de transmettre le message aux jeunes, dans un langage accessible pour eux – à savoir la langue française, que les trois quarts des membres ne maîtrisaient pas à l’époque. À 25 ans, on me propose de créer les Jeunesses musulmanes de France, et d’en devenir le « ministre ». Je suis vite devenu un orateur. Mais la quête de sens ne m’a jamais quitté. Le croyant que je suis avait besoin de contenu. J’ai constaté les incohérences et les dysfonctionnements. Les Frères musulmans n’étaient pas en phase avec les défis majeurs, comme la construction d’un islam de France. Il n’y avait aucune réflexion, non plus, autour de la théologie de l’acculturation. Un rendez-vous raté avec la jeunesse. Je posais les questions, mais il n’y avait aucun retour.

C’est la « loi du silence » dont vous parlez ?

C’est surtout la loi du « cause toujours, tu m’intéresses ». On peut critiquer, mais à huis clos. J’ai voulu parfois tout plaquer au niveau local. On m’a invité à m’engager au niveau national, dans l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). Puis à l’échelon supérieur, avec la Fédération des organisations islamiques en Europe. À tous les niveaux, je me suis rendu compte que brasser de l’air était une grande spécialité.
Les réactions aux livres que j’ai écrits parlent d’elles-mêmes. Quand j’ai publié Maudite soit la France ?, tout le monde m’a applaudi. Un peu plus tard, j’écris La France des islams : ils sont fous ces musulmans ?. Là, je ne trouve pas d’éditeur, on me demande de changer la couverture. Dès qu’il y a un peu d’esprit critique, on commence à vous disqualifier. Plusieurs éléments m’ont fait comprendre que la structure avait un vrai problème sur certaines questions.

Vous pensez notamment à ce qui s’est passé autour de votre visite à Auschwitz, en mai 2003 ?

C’est l’un des incidents qui m’a marqué. Le voyage à Auschwitz avait été organisé par le curé de Nazareth Émile Shoufani et l’écrivain Jean Mouttapa. L’idée était d’y emmener des Français, Belges, Israéliens et Palestiniens juifs, chrétiens et musulmans, pour écouter la souffrance des juifs. Pour un croyant, écouter la croyance de l’autre est tout à fait cohérent. Sauf qu’à l’UOIF, on mélange tout. On me demande pourquoi je ne vais pas en Palestine. Ils nous déconseillent d’aller à Auschwitz. Mais nous y allons quand même.
Pendant le voyage, des responsables des Étudiants musulmans de France (de la mouvance de l’UOIF, issue des Frères musulmans) demandent une fatwa (l’avis juridique d’un spécialiste de la loi islamique) pour savoir si notre visite est licite. Il en résulte un document nous stigmatisant, affirmant que nous avons commis une grave erreur.

Vient ensuite l’ingérence de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, dans la création du Conseil français du culte musulman (CFCM)...

Dans sa volonté d’organiser « l’islam de France », Nicolas Sarkozy décide d’accélérer la création d’une instance. C’est la naissance du CFCM. Le ministre de l’Intérieur décide d’intégrer l’UOIF dans cette structure. L’ingérence de l’État était trop conséquente dans l’organisation du culte musulman. Sarkozy créait la structure et nommait le président : Dalil Boubakeur. Nous parvenons à faire entendre à la direction de l’UOIF qu’il faut quitter le CFCM. Contrarié, Sarkozy s’invite alors à notre conseil d’administration à la Courneuve, le 26 juin 2005. Arrogant, énervé, il veut nous faire la morale. J’interviens pour dire ce que je pense, sans retenue. Ça ne lui a pas plu. Au lieu de répondre à mes questions, il m’a fait une psychanalyse. La moitié des membres du conseil d’administration l’ont applaudi, avant de se faire photographier avec lui. Comment peut-on se faire cracher dessus et faire comme si de rien n’était ?

Est-ce le moment de la rupture ?

Presque. Il faut y ajouter un troisième incident. J’étais toujours président des Jeunes musulmans de France. Le président de l’UOIF nous demande de décaler notre assemblée générale, sans me donner de raison. Il me l’ordonne, en rappelant mon serment d’allégeance. Ayant juré obéissance, j’accepte, mais en lui rendant les clés de la boutique. Tout le bureau des JMF a démissionné avec moi.

Une fois sorti de l’organisation, avez-vous fait table rase, ou avez-vous maintenu des liens avec des membres ?

Je revois certaines personnes accidentellement. Mais ne suis plus du tout sollicité par cette structure. Ma réputation de franc-parler me vaut d’être persona non grata. Je suis aujourd’hui dans une autre dynamique : dans l’interculturel et l’interreligieux. Je rencontre des gens de tous horizons.
 

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Suite :


Quelle quête poursuivez-vous désormais ?

Je suis passé du statut d’islamiste à celui d’humoriste. L’humour permet de prendre de la distance par rapport à des questions qui peuvent m’être chères. Prendre du recul, c’est s’élever. Je ris de certaines attitudes que j’ai pu avoir, et j’essaie de les mettre en scène. Ma quête, c’est vivre en paix avec mon prochain. Au regard des évènements de janvier, des angoisses, de la crise et de la mondialisation, ce n’est pas gagné... Mais vivre, c’est aussi relever ce type de défi.

Que dites-vous aux jeunes tentés par le repli ?

Le repli n’est pas une solution. Ce n’est pas une réponse aux injonctions principielles du Coran : « Ô vous gens, Nous vous avons créés à partir d’un homme et d’une femme, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez » (Sr 49 v 13). Pour Dieu, la diversité appelle à la rencontre. Ceux qui, par sécurité, se sentent bien dans leur entre-soi n’ont pas forcément les outils pour se sentir à l’aise avec autrui. Comment transmettre aux jeunes des quartiers périphériques les moyens de se constituer un capital culturel pour comprendre le monde où ils vivent et la religion à laquelle ils aspirent ? C’est un gros chantier auquel nous devons tous participer.

Que faire quand le malaise pousse certains jeunes à partir faire le djihad ?

L’appel au djihad est totalement réprouvé par lecture élémentaire des textes fondateurs de l’islam. Mais ce n’est pas tout de le dire. Il faut aussi travailler sur les destinataires de ce discours, qu’ils comprennent ce qu’on leur dit. Il ne doit pas être perçu une soumission à quelque force occulte. Avec Internet, beaucoup de gens versent dans le complotisme. Parce qu’ils ne veulent croire en rien, ils sont en réalité prêts à croire à tout. Même aux thèses les plus abracadabrantes.

Comment les protéger des discours conspirationnistes ?

Je leur apprends à se poser des questions. Le processus de questionnement amène à être critique. Il faut leur faire la démonstration. Face à un texte, on se plante si on ne pose pas la question. Je leur donne souvent en exemple un hadith (un propos) du Prophète : « Viens au secours, défends, combats aux côtés de ton frère, qu’il soit oppressé ou oppresseur. » On pourrait s’arrêter à cette parole, sauf qu’il y a une virgule. J’explique aux jeunes que les compagnons du Prophète nous permettent de comprendre ce que voulait dire le Prophète en interpellant leur bon sens : comment peut-on combattre aux côtés de quelqu’un qui oppresse ? Réponse du Prophète dans la suite du hadith : « Pour ce qui est de l’oppresseur, secourez-le en faisant en sorte qu’il arrête d’être oppresseur. » Remarquable. Le problème est qu’aujourd’hui, des gens prennent la parole de manière dogmatique et n’acceptent pas d’être critiqués.
Nous avons la chance de vivre dans un pays où tout peut être discuté. C’est la raison pour laquelle je fais en sorte que les intitulés de mes interventions terminent toujours par un point d’interrogation. Il est tellement facile de se tromper, et tellement plus rare d’avoir vu juste.

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Qu'en pensez vous ?
 
Je n'ai pas pu tout lire mais j'ai regardé la vidéo. Il a trouvé sa voie, tant mieux pour lui. Il n'a pas renié sa foi mais il renie certaines pratiques (je ne sais pas lesquelles)

L'islam est une religion de dialogue on ne cesse de le répéter. La remise en question est indispensable et démontre que la personne a une approche réfléchie et non grégaire :)
 

droitreponse

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Ce qu'il dit dans son livre sorti en Février sur l'UOIF :

http://www.saphirnews.com/Farid-Abdelkrim-le-musulman-derriere-l-islamiste_a20492.html

Pourquoi j'ai cessé d'être islamiste raconte le cheminement d'un jeune de France devenu islamiste en se pensant musulman. Un « jeune de la seconde génération » dans un quartier de Nantes avec sa bande de potes, Cyril, Thierry, Olivier, Christophe... Avec sa quête face au vide laissé par le décès du père. Avec Scareface, Malcolm X, Elvis Presley… pour références. Avec le sempiternel « eux et nous » qu'il ne comprend pas puisqu'il ignore qu'il est Arabe, qu'il ne réalise pas qu'il est Algérien... Trop agité pour l'école, il décroche et devient un petit voyou à la petite semaine.

Quand il entre dans l'adolescence, ses repères sont ceux que la rue lui a donnés. Sur cette pente ordinaire qui conduit certains en prison et d'autres au cimetière, Farid Abdelkrim doit son salut à sa mère. Une authentique maman du bled, aimante et attentionnée mais surtout suffisamment ancrée dans ses valeurs pour freiner la dérive de son fils turbulent.

L'UOIF des Frères musulmans
Quand il rencontre l'islam, Farid Abdelkrim n'a pas de maître spirituel. Deux étudiants, deux belles rencontres, lui mettent le pied à l'étrier. Une situation banale en France. C'est donc par accident qu'il prête allégeance à l'imam local de l'UOIF, un membre des Frères. Mais du mouvement lui-même, Farid Abdelkrim n'en savait rien. Par sens du devoir, il s'engouffre dans la ligne des Frères musulmans qui veulent ramener les jeunes générations à l'islam. Ainsi naquit, au cœur de la jeunesse musulmane de France, le duo Farid Abdelkrim - Hassan Iquioussen qui a fait les beaux jours de Jeunesse musulmane de France (JMF) dans les années 1990. Cela vaut pour la façade.

En interne, on est loin d'imaginer ce que Farid Abdelkrim révèle dans son livre. D'un côté, l'UOIF se défend d'être une cellule des Frères musulmans en France. C'est pourquoi elle a changé sa dénomination « islam en France » pour « islam de France ». De l'autre côté, le livre décrit des dignitaires de l'UOIF incapables d'épouser la réalité française dont Farid est l'unique représentant au Conseil d'administration. Entre leurs mains, l'arabe, la langue du Coran, est un tel enjeu de pouvoir que, pour faire bonne figure, Farid Abdelkrim s'y met assidûment. Il a beau fini par parler l'arabe, il n'en deviendra pas un Frère authentique à leurs yeux car trop Français, raconte-t-il. La France, sa culture, sa liberté d'opinion et d'expression comme son sens de la responsabilité lui collent à la peau.

De frustrations en frustrations, Farid Abdelkrim quitte le devant de la scène de l'UOIF. Quand il réapparaît en 2005, Saphirnews l'accueille pour parler de « La France des islams, ils sont fous ces musulmans », une collection de scènes aux allures de pamphlets sur les islamistes. Avec le recul, ce livret apparaît comme une soupape de sécurité dont l'islamiste Abdelkrim a eu besoin pour continuer à supporter ses pairs. Déjà, à l'époque, ce livret présageait un autre Abdelkrim, le vrai, celui qui s'ouvre enfin à nous dans Pourquoi j'ai cessé d'être islamiste.


Un livre intéressant et important
L'an dernier, nos sources ont annoncé le livre chez un éditeur musulman. Un choix conforme à la tradition communautariste des Frères. Le livre paraît ce mois de février, mais aux éditions Les points sur les i. Ce détail en dit long sur le chemin parcouru par l'auteur, qui offre ainsi ses confessions à un large public sans connotation religieuse. Car, pour musulman qu'il soit, pour arabisant qu'il soit, Farid Abdelkrim se positionne contre un « islam en France ». C'est le projet d'un « islam de France » qu'il porte courageusement dans ce livre comme sur scène, dans ses spectacles, depuis qu'il a tombé l'habit de l'islamiste pour celui de l'humoriste.

« L'islam n'a pas de couleur, il prend la couleur du vase qui le contient », disait Amadou Hampaté Bâ, une voix musulmane d'Afrique. Dans « Aux cinq couleurs de l'islam » (Ed. Maisonneuve et Larose, 1995), un recueil d'articles de recherche, l'orientaliste Vincent Monteil donne une illustration scientifique de la variété des manières d'être musulman sur les cinq continents. Depuis deux décennies, la nécessité d'un islam répondant aux besoins spirituels des fidèles dans le respect de leurs réalités françaises est martelée par Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux. Il n'est pas étonnant que celui-ci soit devenu le référent spirituel d'un grand nombre de musulmans de France, dont Farid Abdelkrim.

C'est pourquoi le livre de Farid Abdelkrim est non seulement intéressant mais il est important, car il brise le silence sur l'incurie des dirigeants associatifs musulmans de France, incapables de donner ni une image claire, ni une dignité légitime à leur religion dans l'espace public français. L'auteur expose les mécanismes qui musellent les voix au sein de l'UOIF. Sans s'y attarder, il explique que, malgré leurs diplômes universitaires, leurs paroles intelligentes, les dirigeants de l'UOIF sont loin de pouvoir incarner les espoirs de renouveau que l'on est tenté de placer en eux.

Lui, Farid Abdelkrim, a pris la parole. D'aucuns l'accuseront de traîtrise. Mais il a du caractère et il assume, car il n'invente rien. Il raconte ce qu'il a vécu et dénonce ceux qui, du haut de leurs convictions, lui ont brisé la sienne : donner sa nationalité française à sa religion. Combien d'autres islamistes en herbe, comme lui l'était, refusent de se poser la question que Farid Abdelkrim pose aux leaders musulmans de France : « Et si on s'était trompé ? »

La schizophrénie islamiste
Dans les faits, la jeunesse musulmane de France est redevable des imams des organisations comme l'UOIF. Car, s'il massacre la langue de Molière, l'imam maîtrise la langue du Coran et des textes fondateurs de l'islam. S'il ignore l'Histoire de France et les ressorts de la société française, l'imam connaît les versets et hadiths qui apaisent le cœur. Il en résulte, sur le sujet islam, une schizophrénie qui peut être redoutable autant pour le vivre-ensemble que pour l'épanouissement personnel.

Cette maladie de jeunes, que salafistes et tablighis dramatisent à souhait, ne conduit pas forcément au « jihadisme » mais elle pousse à l'islamisme. C'est lui que Farid Abdelkrim épingle dans son précédent livre. Dans Pourquoi j'ai cessé d'être islamiste, il nous décrit sa propre guérison en exposant son itinéraire à l'UOIF. Sans fausse humilité, il affiche le courage qu'il lui a fallu pour briser ses liens, questionner ses idées reçues pour en arriver à assumer sa vocation, son talent et vivre enfin la personnalité qui est la sienne : un citoyen français de confession musulmane... Un épanouissement personnel au bout d'un beau cheminement, dont la solitude, la richesse et aussi la rudesse inspirent désormais ses spectacles.


Un islamiste qui se fait humoriste ! En soit, c'est déjà assez drôle. Et si le public s'amuse, il rit parfois jaune. Car au détour d'une scène de son spectacle, comme au détour d'une page de son livre, Farid Abdelkrim nous porte de surprise en courage en secouant les minarets. Et, au moment où le monde politique parle de réformer le Conseil français du culte musulman qu'il a planté dans le dos du citoyen musulman, il faut reconnaître que l'islam de France avait besoin d'une figure reconnue comme Farid Abdelkrim pour donner un bon coup de pied dans le poulailler.
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
je ne dirais pas que c'est un humoriste pour faire le show , mais il dénonce ou s'exprime sur un ton humoristique dans des débats

Ce n'est pas humoristique mais ça fait pas de mal à entendre . Pas mal de sujets abordés sur bladi sont abordés : médecin femme, les nous et les vous ...;)
Je crois qu'il était avec iquioussen au JMF. Ils ont un peu le même ton dans leur discours .
 

tinky

Moche ou Bekheir hamdullah
Farid n'est pas le seul à avoir quitter l'UOIF mais ce que je trouve dommage c'est qu'on diabolise cette organisation au travers du témoignage d'une seule personne en l’occurrence Farid :(
 

Yoel1

VIB
Vous avez vu l'interview de son frère au Maroc au journal de TF1 ? Et bien le personnage n'est pas près de caser l’amalgame musulman barbu = graine de terroriste :(

Bon, c'est du TF1 aussi !
 
Dernière édition:

droitreponse

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Je me suis toujours interrogé sur l' UOIF (à priori pas en bien, mauvais à priori ? ), je vais prendre le temps de regarder cette vidéo
Ça ne reste qu'un avis .
Les guests stars invitées au congrès du Bourget ont également fait pas mal parler d'elles et écornées l'image de l'organisation . Ces invitations ont cessé faute de visas, et la direction a changé. @Fitra en pense beaucoup de bien , et connaît certainement mieux le sujet .
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
J'en ai un peu marre que les médias relaient en permanence le "témoignage" du premier inconnu arabe venu . C'est très facile pour un arabe d'être célèbre et de gagner de l'argent en France, il lui suffit de raconter les pires horreurs sur son quartier rempli d'arabe, sa mosquée remplie d'arabes ou son association remplie d'arabes. Peu importe les faits ou l'argumentaire, un "témoignage choc" suffira amplement. Une petite allégeance aux thèses de Sarko ensuite, et le tour est joué.

Mais c'est bien, il va pouvoir lancer sa carrière d'humoriste, vu qu'il était jusque là complètement inconnu au bataillon :)
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
J'aime bien comment le gouvernement adore lutter contre l'uoif, y'a une campagne contre eux depuis quelques mois qui va en s'intensifiant.
Le CFCM qui fait venir et impose des imams étrangers envoyés par les gouvernements maghrébins, c'est pas grave.
La Saoudie qui inonde les marchés de petits livrets gratuits et mal écrits divisant le monde en mécréants et musulmans, qui explique que le vote est haram, la hijra obligatoire et la démocratie du shirk, c'est pas grave.

Mais l'UOIF qui n'a rien fait de tout ça, jamais produit de discours radical, qui essaye tant bien que mal de lutter contre les wahhabis, faut lutter contre :) Qu'ils le fassent, ils viendront pas pleurer quand ils auront expulsé tous les vrais imams qui étaient à même de lutter contre les vrais extrêmistes ... Mais je pense que c'est justement ce qu'ils cherchent, ça justifiera leur politique islamphobe et de soutien aux dictatures "laïques" :)
 
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