Faut-il continuer à manger de l'avocat ?

Faut-il continuer à manger de l'avocat ?
Entre le chou kale et le quinoa, l'avocat figure parmi les ingrédients santé du moment. Omniprésent sur les posts Instagram des foodistas les plus suivies. Mais cette tendance healthy est aussi la figure de proue de ce qu'il convient désormais d'appeler la « food gentrification» (1), comprenez la nouvelle cause de pauvreté et de dégradation de l'environnement dans les pays producteurs. Toujours hype, l'avocat ?Ancien produit de base, nouveau produit de luxe
« J'hésite entre acheter un iPhone 6 ou un kilo d'avocats ». En juillet dernier, les Mexicains ne se sont pas privés de dénoncer la hausse hallucinante du prix de l'avocat avec le hashtag #CaroComoElAguacate (« aussi cher que l'avocat »). Tandis que le kilo coûtait 16 pesos (soit environ 0,80 euros) en janvier, il atteignait 80 pesos (environ 4 euros) six mois plus tard. Officiellement, les syndicats d'agriculteurs du Michoacán avancent l'argument saisonnier : juillet serait un mois creux, après la période de production qui court de l'automne jusqu'au printemps. Mais officieusement, il faut souligner l'appétit du marché nord-américain et plus largement des Occidentaux pour l'avocat et ses déclinaisons : du burger-avocats au poke-bowls, en passant par les buddha bowls. Le montant des exportations de cet « or vert », rempli de protéines et d'acides gras, a ainsi atteint 1.5 milliards de dollars en 2015, selon les chiffres du ministère de l'Économie mexicain. Il dépassait à peine les 58 millions en 2003.Derrière la beauté des plantations d'avocats, se cache de graves problèmes sociaux et environnementaux.
 
Conséquence de cette forte demande, des pays, comme le Mexique, ont décidé de booster leur production d'avocats au moyen de produits agrochimiques, au détriment des immenses forêts de pins. La suite logique ? Une déforestation massive, qui augmente le taux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, et favorise donc le réchauffement climatique. Entre 2000 et 2010, environ 690 hectares ont été détruits (2). En dehors de l'impact défavorable sur le climat, cette nouvelle appétence pour l'avocat pourrait destabiliser un peu plus le pays, le prix du fruits attirant les cartels de la drogue. Pays où les habitants n'ont plus accès à cet ingrédient pourtant commun, devenu hors de prix.Ces problèmes sociaux et environnementaux concernent au premier plan le Mexique, premier pays exportateur d'avocats, mais aussi l'Asie ou l'Afrique. En août dernier, une tribune du Guardian résumait la situation : « Le fond du problème, c'est que plus notre nourriture vient de loin, moins on interrogera son origine et son impact sur les travailleurs et sur l'environnement ».

Interrogé par la rédaction, un collaborateur de la fondation « GoodPlanet », créée par le célèbre photographe et réalisateur Yann Arthus-Bertrand, a tenu à nuancer cette affirmation : « la consommation massive d'avocats dans les pays riches a des effets contradictoires, car d'un côté elle rend la denrée plus chère pour les populations locales, qui doivent donc en consommer d'autres, mais d'un autre côté elle fournit plus de richesses à certains producteurs, à conditions que ces dernières soient bien redistribuées ». Face à ce « problème complexe à évaluer », et afin de contribuer néanmoins à la protection de l'environnement et à celle des travailleurs, il convient donc de ne pas tomber dans une dérive extrémiste du « j'arrête tout » - car oui, l'avocat est définitivement bon pour la santé, et il contribue au PIB des pays exportateurs -, il est donc préférable d'opter pour des alternatives de consommation.Tout d'abord, il est bon de savoir que la France est aussi un pays producteur d'avocats : la Corse et les Antilles en produisent 1000 tonnes par an. Diversifier les origines du produit lors de l'achat est une première bonne idée pour ne pas rendre les gros pays exportateurs dépendants d'une seule culture. Ensuite, prêter attention à la saisonnalité du fruit est important : bien qu'il se trouve à l'année sur les étals, l'avocat se consomme idéalement de septembre à avril. Ne pas en consommer en été réduit les risques de surproduction. Et donc les pestidicides et la déforestation. Regarder l'origine de son avocat est la chose à faire si l'on veut être sûr qu'il n'ait pas parcouru 10.000 kilomètres en avion avant d'arriver dans notre panier de course. De plus, moins le fruit voyage, plus les prix restent raisonnables. Il est donc possible d'être branché ET éthique.
http://madame.lefigaro.fr/cuisine/faut-il-continuer-a-manger-de-lavocat-071116-117667
 
Commencent à m'agacer moi ces polémiques...pourquoi ne mange-t-on pas local? les fruits et les légumes LOCAUX.
Les céréales locales. C'est pas compliqué à faire, si?
C'est aussi ce que j'essaie d'expliquer à mon fils : acheter des produits de saison (non, pas de fraises en décembre !) et pas de produit venant de l'autre bout du monde (mais bon, là, j'avoue craquer parfois sur les bananes ou les litchis)...

Pour l'avocat, c'est bio et espagnol. Mais force est de reconnaître qu'il n'a pas beaucoup de goût, je trouve...
 
Pourquoi pas de fraises en decembre... si on les produit dans des fermes verticales locales?

http://www.sciencesetavenir.fr/natu...me-verticale-du-monde-ouvre-cette-annee_17635

Sous nos latitudes, ça veut dire que la fraise a poussé dans une serre chauffée... Pas bon pour l'environnement ça non plus.

J'avais eu il y a quelques années à me pencher sur l'étiquetage environnemental... où j'ai appris que côté bilan sur l'environnement, il vaut mieux encore acheter une rose du Kenya (qui arrive en Europe en avion) qu'une rose élevée sous serre en Hollande car les serres y sont chauffées.
 

farid_h

<defunct>
Contributeur
Sous nos latitudes, ça veut dire que la fraise a poussé dans une serre chauffée... Pas bon pour l'environnement ça non plus.

J'avais eu il y a quelques années à me pencher sur l'étiquetage environnemental... où j'ai appris que côté bilan sur l'environnement, il vaut mieux encore acheter une rose du Kenya (qui arrive en Europe en avion) qu'une rose élevée sous serre en Hollande car les serres y sont chauffées.
Merci.

Donc si on arrive a alimenter ces fermes et serres avec des energies renouvelables, l'inconveniant environmental sera surmonte, non?
 
Sous nos latitudes, ça veut dire que la fraise a poussé dans une serre chauffée... Pas bon pour l'environnement ça non plus.

Tant que j'y pense...

Le problème est le même pour la tomate, que l'on trouve désormais en toutes saisons... Là aussi, serres chauffées et autres stimulants pour pouvoir pousser hors de leur saison normale. Bon après, les concentrés de tomates pour l'hiver ne semblent pas non plus la solution vu que presque tous sont fabriqués à partir de tomates chinoises (préparées et emballées en Europe, hop ! ça devient "made in Europe"... :malade:).
Depuis quelques années, je plante en jardinière des tomates cerises (en cherchant durement les pas F1). Nutritionnellement parlant, vu la pollution, je suis pas sûr que ce soit totalement sain, mais disons que c'est marrant et que ça nous change de poison^^
J'avais réussi à en avoir assez pour faire mon propre concentré de tomates, congelé dans des sacs à glaçon : top ! Au moins, t'as pas de sucre caché...
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
C'est aussi ce que j'essaie d'expliquer à mon fils : acheter des produits de saison (non, pas de fraises en décembre !) et pas de produit venant de l'autre bout du monde (mais bon, là, j'avoue craquer parfois sur les bananes ou les litchis)...

Pour l'avocat, c'est bio et espagnol. Mais force est de reconnaître qu'il n'a pas beaucoup de goût, je trouve...
En même temps, ce n’est pas parce que ça vient de loin que ça pollue plus que ce qui vient de plus près. Le transport sur les longues distances est souvent d’une manière économe en énergie. Le problème doit un peu à la distance (production pour une grande zone concentrée dans une zone plus petite), mais la proximité ne garanti pas que la culture est diverse.
 
Dernière édition:
En même temps, ce n’est pas parce que ça vient de loin que ça pollue plus que ce qui vient de plus près. Le transport sur les longue distance est souvent d’une manière économe en énergie. Le problème doit un peu à la distance (production pour une grande zone concentrée dans une zone plus petite), mais la proximité ne garanti pas que la culture est diverse.

Oui, notamment pour les transports en bateau. L'avion, en revanche, c'est pas top environnementalement parlant...

Après, effectivement, ce n'est pas parce que le produit est local qu'il est cultivé sainement ou éthiquement.
 
Pourquoi pas de fraises en decembre... si on les produit dans des fermes verticales locales?
C’est une question de cohérence dans la démarche, encore une fois. Si on veut réduire au maximum l'impact humain sur l'environnement, la première des choses est le respect de la saisonnalité des végétaux. A partir de ce moment, acheter des fraises fraiches en hiver est une aberration.
 

farid_h

<defunct>
Contributeur
Oui, notamment pour les transports en bateau. L'avion, en revanche, c'est pas top environnementalement parlant...

Les bateaux sont les pires pollueurs! Ils utilisent du diesel lourd, particulierement riche en substances cancerigenes, et la pollution va profondement a l'interieur des continents grace aux vents dominents. Les avions, c'est rien en comparaison a cette saloperie.

http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-1229857/How-16-ships-create-pollution-cars-world.html
 
Les bateaux sont les pires pollueurs! Ils utilisent du diesel lourd, particulierement riche en substances cancerigenes, et la pollution va profondement a l'interieur des continents grace aux vents dominents. Les avions, c'est rien en comparaison a cette saloperie.

http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-1229857/How-16-ships-create-pollution-cars-world.html

Oui aussi. Mais vu ce que peut transporter un porte-container versus un avion... Il faut faire pas mal de fret avion pour un seul bateau.

Au final, je pense aussi que privilégier le local est la solution. J'avais appris pendant mes études en marketing (donc ça remonte à 20 ans) qu'un pot de yaourt fait en moyenne 4 fois le tour de la planète depuis les lieux de cultures de ses matières premières à l'emballage avant d'arriver en magasin... Forcément, y a un problème...
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Les bateaux sont les pires pollueurs! Ils utilisent du diesel lourd, particulierement riche en substances cancerigenes, et la pollution va profondement a l'interieur des continents grace aux vents dominents. Les avions, c'est rien en comparaison a cette saloperie.

http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-1229857/How-16-ships-create-pollution-cars-world.html
Il faut rapporter à la quantité transporté. Un porte‑conteneur ne transporte pas qu’une cagette de tomates, il transporte des milliers de tonnes de denrées. Cependant, un petite maraicher peut faire quelque dizaines de kilomètre en camionnette pour quelques cagettes et son matériel de vente.
 
Dernière édition:

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Oui aussi. Mais vu ce que peut transporter un porte-container versus un avion... Il faut faire pas mal de fret avion pour un seul bateau.

Au final, je pense aussi que privilégier le local est la solution. J'avais appris pendant mes études en marketing (donc ça remonte à 20 ans) qu'un pot de yaourt fait en moyenne 4 fois le tour de la planète depuis les lieux de cultures de ses matières premières à l'emballage avant d'arriver en magasin... Forcément, y a un problème...
C’est parce que ça coute moins cher, comme toujours. Dit autrement, le local coute plus cher.

Et aussi, quand on parle de local, on parle de quelle distance ? C’est vague …

En tous les cas, ce qui marche le mieux, c’est ce qui est le moins cher.
 
Il faut rapporter à la quantité transporté. Un porte‑conteneur ne transporte pas qu’une cagette de tomates, il transporte des milliers de tonnes de denrées. Cependant, un petite maraicher peut faire quelque dizaines de kilomètre en camionnette pour quelques cagettes et son matériel de vente.

Si ce producteur est chinois, pour livrer ses clients européens, il devra (enfin ses clients car ce sera intégré dans le coût) financer le transport.

C’est parce que ça coute moins cher, comme toujours. Dit autrement, le local coute plus cher.

Et aussi, quand on parle de local, on parle de quelle distance ? C’est vague …

En tous les cas, ce qui marche le mieux, c’est ce qui est le moins cher.

Non, ce qui marche le mieux n'est pas forcément le moins cher... Il faut que nous soyons prêts à accepter un prix plus cher pour du local mais fait sans trop nuire aux hommes et à l'environnement. C'est déjà une gageure...
 
En tous les cas, ce qui marche le mieux, c’est ce qui est le moins cher.
Je ne peux pas être d'accord avec ça. Le moins cher, c'est le textile made in Bengladesh, le jouet made in China... En payant un peu plus cher, on peut faire en sorte que cela profite aux entreprises qui emploient près de chez toi, une Sophie la Girafe, made in Haute-Savoie par exemple.

Au final, qu'est-ce qui te coûte le plus cher ? Un produit local à quelques centimes d'euros de différence près d'un produit chinois mais qui permettra de garder des industries et savoir-faire sur le sol où tu vis ? Perso, l'augmentation du taux de chômage ne m'arrange pas : j'aimerai que tout le monde ait un taf et une vie décente.

Alors, le "mieux c'est le moins cher" : non, c'est pas vrai !
 

farid_h

<defunct>
Contributeur
Je ne peux pas être d'accord avec ça. Le moins cher, c'est le textile made in Bengladesh, le jouet made in China... En payant un peu plus cher, on peut faire en sorte que cela profite aux entreprises qui emploient près de chez toi, une Sophie la Girafe, made in Haute-Savoie par exemple.

Au final, qu'est-ce qui te coûte le plus cher ? Un produit local à quelques centimes d'euros de différence près d'un produit chinois mais qui permettra de garder des industries et savoir-faire sur le sol où tu vis ? Perso, l'augmentation du taux de chômage ne m'arrange pas : j'aimerai que tout le monde ait un taf et une vie décente.

Alors, le "mieux c'est le moins cher" : non, c'est pas vrai !
Oui, mais a force de se limiter au local, on exclue les pauvres du tiers monde de participer a l'economie mondiale, et la famine va etre pire pour eux. Je prefere acheter des textiles Made in Bangladesh (KiK, Primark, ...) meme si je sais que les couturieres la bas son mal payees... car si j'achete des textiles made in Germany (100x plus chers), les couturieres au Bangladesh seraient chomeuses et n'auraient plus rien a se mettre sous la dent et ne pourront plus nourrir leur famille. Desole, mais la famille pauvre au Bangladesh m'est plus proche que les employes surpayees et hyper-cotisees socialement en Allemagne que je subventionne en plus avec mes impots. Bien sur, fair trade serait mieux, mais pas toujours offert...
 
C'est aussi ce que j'essaie d'expliquer à mon fils : acheter des produits de saison (non, pas de fraises en décembre !) et pas de produit venant de l'autre bout du monde (mais bon, là, j'avoue craquer parfois sur les bananes ou les litchis)...

Pour l'avocat, c'est bio et espagnol. Mais force est de reconnaître qu'il n'a pas beaucoup de goût, je trouve...

Ah moi aussi. Je tente au max de consommer des fruits et légumes de saison, mais il y a toujours des craquages. :indigne:

Je me rassure en me disant que ce n'est qu'exceptionnel. C'est mieux que rien. :ange:
 
Oui, mais a force de se limiter au local, on exclue les pauvres du tiers monde de participer a l'economie mondiale, et la famine va etre pire pour eux. Je prefere acheter des textiles Made in Bangladesh (KiK, Primark, ...) meme si je sais que les couturieres la bas son mal payees... car si j'achete des textiles made in Germany (100x plus chers), les couturieres au Bangladesh seraient chomeuses et n'auraient plus rien a se mettre sous la dent et ne pourront plus nourrir leur famille. Desole, mais la famille pauvre au Bangladesh m'est plus proche que les employes surpayees et hyper-cotisees socialement en Allemagne que je subventionne en plus avec mes impots. Bien sur, fair trade serait mieux, mais pas toujours offert...

Je pense qu'il y a de la place pour tout le monde.

Ton point de vue est différent car la situation de l'Allemagne est plus confortable que celle de la France que ce soit au niveau de la protection de ses industries, ou au niveau du nombre de chômeurs.
Je ne parle même pas des salaires, de l'imposition des sociétés... Bref, on ne peut pas les comparer.

Ce que je ne veux pas c'est que demain nous n'ayons plus de véritable made in France. Nous avons un réel savoir-faire artisanal, protégeons-le et protégeons les emplois.

Ce ne sera que du positif pour tous les Français. Si tout le monde en convient, pas tout le monde ne souhaite réformer ne serait-ce un minimum ses habitudes de consommation. Alors que les petits efforts de chacun ont un réel apport.

Je ne me fais pas de soucis pour les petites mains des pays sous-développés. Il y aura toujours des donneurs d'ordres qui feront appel à eux, car il y aura toujours des consommateurs dans le monde.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Je ne peux pas être d'accord avec ça. […]

Alors, le "mieux c'est le moins cher" : non, c'est pas vrai !
Je n’ai pas dit que c’est le mieux, je disais que c’est ce qui marche le mieux.

La question est plus compliquée que ça, et je n’ai pas l’énergie d’en débattre ce soir.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Oui, mais a force de se limiter au local, on exclue les pauvres du tiers monde de participer a l'economie mondiale, […]
Plus généralement, l’autosuffisance, en plus de ne pas être réaliste, c’est aussi de l’isolement humain.

Il y a des motivations diverses derrière l’idée du locale ; certaines motivations sont bonnes, d’autres sont moins avouables, comme celle de l’exploitation des gens localement ou celle de l’espoir de recevoir sans donner.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Ah moi aussi. Je tente au max de consommer des fruits et légumes de saison, mais il y a toujours des craquages. :indigne:

Je me rassure en me disant que ce n'est qu'exceptionnel. C'est mieux que rien. :ange:
Depuis le mois de Juillet, je ne tourne qu’aux plantes sauvages :p, pas possible de faire plus local. Par contre, pas sûr que ce soit bio, comme il y a des routes partout et que je ne connais pas l’état de l’eau de la rivière au bord de laquelle je fais le plus de cueillette.

Malheureusement, je m’y suis pris trop tard pour essayer d’en faire des conserves. Je n’en aurai jamais assez pour l’hiver. Tant‑pis, je m’y prendrai mieux et plus tôt l’année prochaine (déjà, j’aurai une réserve de bocaux).
 
Oui, mais a force de se limiter au local, on exclue les pauvres du tiers monde de participer a l'economie mondiale, et la famine va etre pire pour eux. Je prefere acheter des textiles Made in Bangladesh (KiK, Primark, ...) meme si je sais que les couturieres la bas son mal payees... car si j'achete des textiles made in Germany (100x plus chers), les couturieres au Bangladesh seraient chomeuses et n'auraient plus rien a se mettre sous la dent et ne pourront plus nourrir leur famille. Desole, mais la famille pauvre au Bangladesh m'est plus proche que les employes surpayees et hyper-cotisees socialement en Allemagne que je subventionne en plus avec mes impots. Bien sur, fair trade serait mieux, mais pas toujours offert...

ça c'est le mythe de la "mondialisation heureuse"... sauf que pour produire les fanfreluches pas chères que tu veux acheter comme des millions d'autres, certains devront bosser 60h par jour ou dès la pré-adolescence. Le tout dans des conditions déplorables et des immeubles-usines qui s'effondrent... C'est ça le progrès ?

Et pendant que tu crées une demande en Asie ou ailleurs, les usines de ton pays ferment... autant de gens rendus pauvres car sans emploi...

Alors, où est la "mondialisation heureuse" ? Je te passe le couplet sur les risques sanitaires (pourtant bien réels) et tu finiras comme moi à passer des plombes dans ton supermarché pour réfléchir au "oui/non/peut-être/ahhh exceptionnellement" de chaque truc que tu fous dans ton caddie...:D
 
Depuis le mois de Juillet, je ne tourne qu’aux plantes sauvages :p, pas possible de faire plus local. Par contre, pas sûr que ce soit bio, comme il y a des routes partout et que je ne connais pas l’état de l’eau de la rivière au bord de laquelle je fais le plus de cueillette.

Malheureusement, je m’y suis pris trop tard pour essayer d’en faire des conserves. Je n’en aurai jamais assez pour l’hiver. Tant‑pis, je m’y prendrai mieux et plus tôt l’année prochaine (déjà, j’aurai une réserve de bocaux).
T'es encore bon pour la "confiture de vieux garçon" : des "grattes-c.uls" qu'il faut ramasser expréssement après les premières gelées (c'est des baies rouges, mais je ne saurais te dire lesquelles, faut voir ma mère pour ces choses^^)
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
T'es encore bon pour la "confiture de vieux garçon" : des "grattes-c.uls" qu'il faut ramasser expréssement après les premières gelées (c'est des baies rouges, mais je ne saurais te dire lesquelles, faut voir ma mère pour ces choses^^)
Les cynorhodons ; je n’ai jamais essayé.
 

farid_h

<defunct>
Contributeur
ça c'est le mythe de la "mondialisation heureuse"... sauf que pour produire les fanfreluches pas chères que tu veux acheter comme des millions d'autres, certains devront bosser 60h par jour ou dès la pré-adolescence. Le tout dans des conditions déplorables et des immeubles-usines qui s'effondrent... C'est ça le progrès ?
Le progres serait la mondialisation avec Fair Trade et une amelioration graduelle des conditions de travail. Comme ca, chacun aura une part du gateau. Se limiter au local par pretexte de proteger les pauvres au Tiers Monde de l'exploitation la ou il n'y a pas (encore) de Fair Trade, c'est la pire forme d'exploitation possible. Car la, on augmente leur pauvrete, et leur dependence de l'exploitation d'economies d'autres pays avec un pouvoir d'achat encore plus faible (tu crois que les africains n'achetent pas la aussi?).

Ce qu'il faut faire, c'est d'encourager un Fair Trade mondial, et non le protectionisme de luxe qui plongera une partie de cette planete dans une misere encore plus grande. En attendant, je continuerai d'acheter Made in Bangladesh, car ces couturieres n'auraient autrement rien d'autre a grignotter si chacun se mettait en plus a boycotter les plus pauvres des pauvres. Desole si ca derange... Des que ces marques proposent des textiles de la bas a des conditions Fair Trade (plus cheres bien sur) et que je peux verifier que ca ameliorera les conditions de travail la bas, je n'hesiterais pas une seconde de les acheter. Meme la, le local n'aura aucune chance... et ca ne sera pas une question de prix mais bien de partage richesses. Si on veut que les Bangladeshis achetent nos voitures ou machines a coudre Singer, il faut qu'on achete leurs textiles.
 
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