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Faute de papiers, il doit se séparer de ses 13 employés
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[QUOTE="SmartKid, post: 10187501, member: 327835"] Faute de papiers, il doit se séparer de ses 13 employés Patron d'une PME prospère, Charif K. a dû licencier ses 13 employés après avoir essuyé un refus de renouvellement de sa carte de séjour. Charif K. est arrivé en France en 2004 avec seulement 50 euros en poche. Mais cet Algérien de 33 ans avait la ferme volonté de s'en sortir. «J'avais une chambre à 123€ par mois, alors j'ai fait des petits boulots sur les marchés» raconte-t-il. Cinq années plus tard, il décide de créer son entreprise spécialisée dans les télécommunications. Sans papiers et en attendant d'être régularisé, sa seule solution - conformément au droit hexagonal - est d'être propriétaire des parts de l'entreprise. Il prend un associé de nationalité française pour assurer la gestion de la société. En juillet 2011, il bénéficie d'un récépissé qui régularise sa situation jusqu'en janvier 2012. Il en profite pour reprendre les commandes de l'entreprise. Depuis sa création, l'entreprise située à Ivry-sur-Seine a réalisé plus de 500.000 euros de chiffre d'affaires. Charif a recruté 13 personnes et formé plusieurs jeunes des quartiers défavorisés, auxquels il a voulu donner une première chance. «Je veux les faire bosser, leur faire tirer des câbles» explique-t-il. Il est aussi formateur auprès du Pôle Emploi. Il voyait même plus loin que les frontières françaises pour le développement de son entreprise: Charif devait aller au Canada pour conquérir de nouveaux marchés. Dernièrement, il était en Asie: «j'ai envie de représenter le Made in France à l'étranger» affirme le trentenaire. Il tente de faire vivre sa PME Mais la success story de sa petite entreprise prend fin. Anticipant l'expiration de son récepissé, il fait la démarche pour le faire renouveler. Le 22 novembre 2011, il dépose sa demande à la préfecture du Val-de-Marne. Trois jours plus tard, il reçoit une lettre lui intimant de quitter le territoire dans les 30 jours. Sans pouvoir comprendre, car la préfecture n'a pas d'obligation de motiver sa décision. Le chef d'entreprise dépose alors un recours contre la décision du préfet. Celui-ci avait 15 jours pour répondre. Plus de 2 mois après, son dossier n'a pas évolué. Interrogée sur ce refus, la préfecture du Val-de-Marne n'a pas souhaité répondre au figaro.fr. Début avril, Charif est donc obligé de se séparer de ses 13 employés. Il vend aussi les bureaux de son entreprise. «Je suis prêt à en racheter si ma situation se régularise» s'empresse-t-il d'ajouter. Jusqu'au bout il tente de faire vivre sa PME. «Pour payer les factures de l'entreprise, j'ai vendu ma voiture personnelle.» «J'ai construit plus de choses ici qu'en Algérie» En attendant une réponse à son recours, Charif, marié et père d'un enfant de 22 mois, vit dans l'angoisse d'être expulsé en Algérie. [/QUOTE]
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