Féminicides en Algérie : des militantes réclament la fin des « clauses de pardon »

Sous la pression familiale dans une majorité de cas, les femmes violentées sont poussées à accorder à leur agresseur un pardon intégré par la loi, au risque de développer un sentiment d’impunité pouvant aller jusqu’au meurtre.​

Les faits, horribles, ont marqué les esprits en Algérie. En juillet, avant de jeter Djamila, 29 ans, du cinquième étage, son mari, repris de justice, l’a ligotée et torturée devant leurs enfants. Début novembre, cet homme a été condamné à la peine de mort par le tribunal de première instance de Relizane (ouest).

Il s’agit de l’un des 37 féminicides officiellement recensés par l’association Féminicides Algérie au cours des onze premiers mois de 2023, sur la base des témoignages recueillis auprès des familles et de la presse « après confirmation et vérification ». Un chiffre qui « n’est pas exhaustif », souligne Wiame Awres, cofondatrice de l’association. Bien souvent, les familles « refusent de déclarer des cas de féminicides ou se rétractent après les pressions de leur entourage », ajoute Nadia Aït Zaï, avocate et présidente du Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme (Ciddef).

Refus de la séparation​

La mission de ces militantes est compliquée par l’omerta qui entoure ces crimes, dont « plus de 50 % sont le fait de conjoints ou d’anciens compagnons », selon Wiame Awres. Il s’agit souvent d’hommes « qui refusent la séparation » et choisissent d’« ôter la vie » de leur conjointe plutôt que de la voir partir. C’est le cas de Kheira Rakhrou. Cette enseignante de 35 ans a été poignardée par son mari devant son école de Sidi Bel Abbes (ouest). L’entourage de la famille raconte que l’assassin présumé n’a pas supporté qu’elle quitte le domicile conjugal deux mois auparavant. En septembre, Naïma Kouider, âgée de 43 ans, a subi le même sort à Aïn Defla (centre). Son mari, épousé sur simple acte religieux, n’aurait pas supporté, lui aussi, que sa conjointe quitte le domicile conjugal.

Pour mettre un terme aux violences dès les premiers signes, les militantes féministes réclament l’intégration dans la législation d’une logique préventive. En théorie, ces violences sont sévèrement punies. Mais en pratique, des « clauses du pardon » peuvent amener à un non-lieu, lorsque les femmes battues finissent par passer l’éponge sur les coups de leur mari, la plupart du temps sous la pression familiale. « Cela ouvre la voie à l’impunité », se désole Wiame Awres. D’où la nécessité de « l’abolir », pour dissuader les auteurs des violences faites aux femmes de passer à l’échelon supérieur, l’assassinat. Car, estiment les militantes, « la majorité des assassinats sont précédés par des pardons ». Et dans de nombreux cas, « les agresseurs ne cessent pas leur violence », constatent-elles.

Le statut de la femme en question​

C’est le cas de cette vieille dame de 70 ans, tuée par son fils le 23 octobre dernier à Oum El-Bouaghi pour « avoir refusé de lui donner de l’argent », détaille Féminicides Algérie. Ce n’était pas la première fois que l’assassin présumé agressait sa mère. Il avait déjà fait de la prison, mais à chaque fois, « elle lui accordait son pardon, par pitié », et le fils était relâché. Le dernier épisode de violence fut mortel. « Le fils a battu sa mère avec un bâton. Elle a tenté de fuir mais il l’a poussée violemment dans les escaliers. Elle est tombée et elle a succombé deux jours plus tard à l’hôpital », raconte l’association.

L’autre solution passe par la garantie d’un « statut de citoyenne, de manière effective, pleine et entière », plaide Fetta Sadat. Cette avocate et ancienne députée de l’opposition fait référence à la loi qui infériorise la femme dans la société : selon le code de la famille, les femmes ne peuvent pas se marier sans tuteur et elles ne sont pas l’égal des hommes en cas de séparation. Une fois divorcées et si elles se remarient, elles perdent systématiquement la garde des enfants mineurs.

Autant de lois qui rendent les femmes vulnérables. Face à cette situation, les associations féministes réclament la suppression pure et simple du code de la famille, largement inspiré de la charia, la loi islamique.

 

de passage

I'm just passing through
VIB
Une député française à dit je ne crois pas Qu il y a tant de victimes à Gaza et qu il faudrait attendre la fin de la guerre pour faire l 'enquête afin de savoir s'il y a vraiment des victimes !
Soit disant, Elle ne croit pas Hamas car Selon elle le hamas ment !
On aurait pas tout vu !
La question
Pourquoi le gouvernement israélien engage, paye des personnes de ce niveau là.?
 

ElviraPacino

Free🇵🇸🇲🇦, Vive🇮🇷 & GoPoutine 🇷🇺
VIB
Bladinaute averti
La différence entre l'Algérie et la France :

Début novembre, cet homme a été condamné à la peine de mort par le tribunal de première instance de Relizane (ouest).

Je ne crois qu'en la Peine de mort, dissuasive et radicale.
Si en UE on se soucier vraiment des femmes et bien on condamnerait à mort les violeurs et tueurs. Point barre.
 

de passage

I'm just passing through
VIB
C'est malheureux mais la différence c'est que l'un s'arrêtera un jour, peut-être pas l'autre .
Ah ! D'accord à Gaza ce n'est pas grave le génocide ça va ,s'arrêter un jour, on a qu à attendre mais la violence envers les femmes en Algérie c est urgent il faut intervenir immédiatement sinon ça serait un non assistance à des femmes en danger de violence

Quand on entend ce qu'on entend et quand on voit ce qu'on voit, beh on a raison de penser ce qu on pense
Coluche avait raison
 
Ah ! D'accord à Gaza ce n'est pas grave le génocide ça va ,s'arrêter un jour, on a qu à attendre mais la violence envers les femmes en Algérie c est urgent il faut intervenir immédiatement sinon ça serait un non assistance à des femmes en danger de violence

Quand on entend ce qu'on entend et quand on voit ce qu'on voit, beh on a raison de penser ce qu on pense
Coluche avait raison
Tu connais beaucoup de pays où ya des clauses pardon et des assassinats dissimulé par la famille?!
 
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