Une femme enceinte tuée dans son sommeil

Les enquêteurs privilègiaient la thèse d'un acte commis par un ou des proches, après le meurtre, dans la nuit de samedi à dimanche, d'une jeune femme, enceinte de neuf mois, tuée par balle en plein sommeil à son domicile de Lauris, un village du Luberon (Vaucluse).

Agée de 27 ans, la jeune femme a été mortellement atteinte vers 04H00 du matin par une balle de fusil de chasse calibre 12, alors qu'elle dormait auprès de son compagnon dans leur maison située en contrebas du village de Lauris, dans une zone pavillonnaire. Elle devait accoucher cette semaine, selon une source judiciaire.

"La piste du crime passionnel est écartée pour l'instant, a indiqué à l'AFP le parquet d'Avignon, ajoutant qu'une "piste de proches, de gens qui se connaissent" est privilégiée.

Le compagnon de la jeune femme, âgé de 41 ans, a donné l'alerte et indiqué que deux individus ont fait irruption dans la chambre en tirant à plusieurs reprises, a précisé une source judiciaire. Trois impacts de balles ont été découverts.

Placé en garde à vue durant quelques heures, il a été relâché mardi dans l'après-midi. "A priori, il serait hors de cause", a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

Le couple "un peu marginal" et "éventuellement consommateur de stupéfiants comme des amphétamines" mais sans passé judiciaire, selon la même source, avait déjà une petite fille de cinq ans, qui a été confiée à ses grands-parents.

Mardi dans la matinée, des sources proches de l'enquête, évoquaient une soirée qui aurait pu dégénérer.

Une source judiciaire a confirmé la tenue d'une soirée au domicile du couple la veille. Certains des amis y ayant participé ont dormi dans un véhicule dans le jardin. Ils ont été auditionnés mais ne seraient pas en cause, a-t-on précisé de même source.

Sur place, des voisins interrogés par l'AFP ont décrit un couple "réservé".

"On les connaissait à peine car cela ne faisait pas longtemps qu'ils étaient ici. Un an et demi, deux ans tout au plus. Le samedi, ils recevaient souvent des amis de leur âge, la trentaine. Je ne sais pas ce qui s'est passé, je n'ai rien entendu, il n'y a jamais eu de problème. Nous avions des relations de voisinage. Nous échangions quelques mots: +bonjour+, +bonsoir+", a déclaré une voisine, préférant conserver l'anonymat.

Confiant "avoir du mal à se remettre de cette histoire", une autre voisine refusait de s'exprimer soulignant: "la gendarmerie nous demande d'être discrets".

Une information judiciaire doit être ouverte pour homicide volontaire sur la jeune femme, voire pour assassinat.

Une autopsie du corps est prévue mercredi
 
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