shehzad
VIB
Bonjour !
Je suis tombée sur cet article complètement par hasard, un lien en entraînant un autre. Cet article sur les femmes cancéreuses que leurs maris abandonnent m'a déprimé, c'est tellement inhumain. Où est passée la compassion mais surtout comment peut-on abandonner la mère de ses enfants, une femme avec qui on a passé des années (10, 15, voire 20 ans et plus) à cause de la maladie. La femme n'est vraiment qu'un objet aux yeux de certains individus ! Triste société. La hawla wa la qwata ila biLlah.
Ces femmes cancéreuses répudiées sur leur lit d’hôpital
Sara Amine
Elle a du mal à évoquer ces femmes qui défilent depuis dix-huit ans dans son bureau au CHU Mustapha-Pacha. Hezaimia Akila, docteur en psychologie clinique au Centre Pierre et Marie Curie d’Alger, est révoltée par ce qu’elle voit quotidiennement.
Des Algériennes sont répudiées sur leur lit d’hôpital ou rejetées par leurs familles parce qu’elles sont touchées par le cancer. Leurs maris s’en débarrassent au pas de leur porte comme on se débarrasse d’un fardeau et convolent en justes noces immédiatement.
Des hommes ou des monstres ? Des histoires, Hezaimia Akila en a à revendre. Comment oublier cette mère de famille qui a été battue parce que son mari a appris qu’elle avait un cancer. « C’était une dame âgée qui était venue avec des ecchymoses sur tout le corps pour subir une ablation du sein ! C’est une catastrophe. Notre société est sous-développée ! » En apprenant la date de l’opération à une patiente, son époux qui l’accompagnait s’énerve et rouspète avec indifférence qu’il ne pourra pas venir.
« Si l’on te fait une ablation partielle du sein tu rentres à la maison. Si on t’enlève tout, vas chez ton frère », avait dit un homme à son épouse. Pourtant, la pauvre femme s’occupait de ses orphelins. « Quand j’ai essayé de le raisonner, il m’a demandé de ne pas me mêler de ses affaires », raconte la psychologue. « Un autre a osé me dire : si on lui enlève son sein, avec quoi je vais m’amuser moi ? », raconte-t-elle, outrée.
Se sentant déshonorés, des hommes forcent leurs compagnes à porter le voile pour couvrir leurs cheveux qui tombent après les séances de chimiothérapie. Le docteur Hezaimia a tenté plusieurs fois de raisonner ces hommes, mais elle se fait sermonner, parfois elle est insultée. Elle s’étonne que de tels comportements sévissent en toute impunité sans que les pouvoirs publics, informés de la situation, ne réagissent.
Pis encore, la loi algérienne, qui autorise la polygamie, ne protège pas ces femmes et légitime le choix de ces hommes. « Comment des hommes peuvent-ils abandonner leurs épouses après des années de vie commune comme s'ils se débarrassaient d’une chemise usée ? Notre équipe essaye d’aider ces malades. Nous sommes des techniciens, on ne peut pas entrer dans les maisons de ces messieurs ! »
La mort à petit feu
Dès qu’elles apprennent qu’elles sont atteintes de cancer, la plupart des femmes redoutent la réaction de la famille ou de la belle-famille.
Suite ==> http://www.tsa-algerie.com/actualit...-cancereuses-repudiees-sur-leur-lit-d-hopital
Je suis tombée sur cet article complètement par hasard, un lien en entraînant un autre. Cet article sur les femmes cancéreuses que leurs maris abandonnent m'a déprimé, c'est tellement inhumain. Où est passée la compassion mais surtout comment peut-on abandonner la mère de ses enfants, une femme avec qui on a passé des années (10, 15, voire 20 ans et plus) à cause de la maladie. La femme n'est vraiment qu'un objet aux yeux de certains individus ! Triste société. La hawla wa la qwata ila biLlah.
Ces femmes cancéreuses répudiées sur leur lit d’hôpital
Sara Amine
Elle a du mal à évoquer ces femmes qui défilent depuis dix-huit ans dans son bureau au CHU Mustapha-Pacha. Hezaimia Akila, docteur en psychologie clinique au Centre Pierre et Marie Curie d’Alger, est révoltée par ce qu’elle voit quotidiennement.
Des Algériennes sont répudiées sur leur lit d’hôpital ou rejetées par leurs familles parce qu’elles sont touchées par le cancer. Leurs maris s’en débarrassent au pas de leur porte comme on se débarrasse d’un fardeau et convolent en justes noces immédiatement.
Des hommes ou des monstres ? Des histoires, Hezaimia Akila en a à revendre. Comment oublier cette mère de famille qui a été battue parce que son mari a appris qu’elle avait un cancer. « C’était une dame âgée qui était venue avec des ecchymoses sur tout le corps pour subir une ablation du sein ! C’est une catastrophe. Notre société est sous-développée ! » En apprenant la date de l’opération à une patiente, son époux qui l’accompagnait s’énerve et rouspète avec indifférence qu’il ne pourra pas venir.
« Si l’on te fait une ablation partielle du sein tu rentres à la maison. Si on t’enlève tout, vas chez ton frère », avait dit un homme à son épouse. Pourtant, la pauvre femme s’occupait de ses orphelins. « Quand j’ai essayé de le raisonner, il m’a demandé de ne pas me mêler de ses affaires », raconte la psychologue. « Un autre a osé me dire : si on lui enlève son sein, avec quoi je vais m’amuser moi ? », raconte-t-elle, outrée.
Se sentant déshonorés, des hommes forcent leurs compagnes à porter le voile pour couvrir leurs cheveux qui tombent après les séances de chimiothérapie. Le docteur Hezaimia a tenté plusieurs fois de raisonner ces hommes, mais elle se fait sermonner, parfois elle est insultée. Elle s’étonne que de tels comportements sévissent en toute impunité sans que les pouvoirs publics, informés de la situation, ne réagissent.
Pis encore, la loi algérienne, qui autorise la polygamie, ne protège pas ces femmes et légitime le choix de ces hommes. « Comment des hommes peuvent-ils abandonner leurs épouses après des années de vie commune comme s'ils se débarrassaient d’une chemise usée ? Notre équipe essaye d’aider ces malades. Nous sommes des techniciens, on ne peut pas entrer dans les maisons de ces messieurs ! »
La mort à petit feu
Dès qu’elles apprennent qu’elles sont atteintes de cancer, la plupart des femmes redoutent la réaction de la famille ou de la belle-famille.
Suite ==> http://www.tsa-algerie.com/actualit...-cancereuses-repudiees-sur-leur-lit-d-hopital