Abientôt 40 ans en août 2016, Lamiae a tout de la femme épanouie. Cadre dans une grande entreprise à Casablanca, elle s’active par ailleurs dans plusieurs associations de la ville, dont une qui s’occupe ce mois de Ramadan 2016 de distribuer des paniers de repas aux plus nécessiteux. “J’aime beaucoup ce que je fais”, nous déclare-t-elle. “C’est une manière pour moi de ne pas oublier que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Quand on a un bon travail et le bon salaire qui va avec et qu’on se contente généralement de fréquenter les gens de la même extraction sociale, on en vient souvent à se couper totalement des réalités de son pays.
”Mais pour beaucoup dans son entourage, dont ses parents et ses frères et soeurs, Lamiae aurait raté sa vie. En effet, elle ne s’est jamais mariée. Un choix qu’elle assume pleinement toutefois. “Plein de fois, j’ai eu des demandes en mariage”, nous confie-t-elle. “Des fois, c’était même à l’instigation de ma mère, pour qui je devais me trouver un mari pour accomplir ma religion, comme on dit. Mais je ne vois pas en quoi j’aurais à me marier avec quelqu’un uniquement parce que c’est bien vu par la société. J’aurais sauté le pas sans hésiter si j’avais trouvé chaussure à mon pied. Mais jusqu’à présent, ça n’a jamais vraiment été le cas. Mon seul regret, cela dit, parfois, c’est de n’avoir jamais eu d’enfants. J’aimerais bien en avoir un jour même si je sais qu’avec l’âge, ça devient de plus en plus difficile.
”“Pas de chaussure à mon pied”
Comme Lamiae, beaucoup de Marocaines en âge de se marier n’ont jamais convolé en justes noces. Certaines ne le feront peut-être jamais. D’après une étude de l’organisation non gouvernementale (ONG) britannique Family Organize, quelque 60% de la population féminine du pays serait concernée, soit plus de 8 millions d’âmes environ. C’est plus de 31 points de plus que les résultats livrés en octobre 2015 par le Haut-commissariat au plan (HCP), l’institution chargée de la production statistique, à l’issue du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) qu’il avait effectué en 2014. Celui-ci avait constaté une baisse de 15% du célibat féminin en dix ans. “60%, c’est fortement exagéré à mon sens”, relève Pr Mostafa Aboumalek, auteur de plusieurs publications sur le phénomène du mariage au Maroc. “Certes, le phénomène du célibat existe, et il prend une proportion de plus en plus grande au fur et à mesure au sein de la société marocaine, mais pas au point d’atteindre ces pourcentages. Près des deux tiers des Marocaines qui ne seraient pas mariées, c’est, ma foi, quasiment du domaine du surréel.
La suite ici: http://www.maroc-hebdo.press.ma/filles-marocaines-ont-mal-a-trouver-mari/
”Mais pour beaucoup dans son entourage, dont ses parents et ses frères et soeurs, Lamiae aurait raté sa vie. En effet, elle ne s’est jamais mariée. Un choix qu’elle assume pleinement toutefois. “Plein de fois, j’ai eu des demandes en mariage”, nous confie-t-elle. “Des fois, c’était même à l’instigation de ma mère, pour qui je devais me trouver un mari pour accomplir ma religion, comme on dit. Mais je ne vois pas en quoi j’aurais à me marier avec quelqu’un uniquement parce que c’est bien vu par la société. J’aurais sauté le pas sans hésiter si j’avais trouvé chaussure à mon pied. Mais jusqu’à présent, ça n’a jamais vraiment été le cas. Mon seul regret, cela dit, parfois, c’est de n’avoir jamais eu d’enfants. J’aimerais bien en avoir un jour même si je sais qu’avec l’âge, ça devient de plus en plus difficile.
”“Pas de chaussure à mon pied”
Comme Lamiae, beaucoup de Marocaines en âge de se marier n’ont jamais convolé en justes noces. Certaines ne le feront peut-être jamais. D’après une étude de l’organisation non gouvernementale (ONG) britannique Family Organize, quelque 60% de la population féminine du pays serait concernée, soit plus de 8 millions d’âmes environ. C’est plus de 31 points de plus que les résultats livrés en octobre 2015 par le Haut-commissariat au plan (HCP), l’institution chargée de la production statistique, à l’issue du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) qu’il avait effectué en 2014. Celui-ci avait constaté une baisse de 15% du célibat féminin en dix ans. “60%, c’est fortement exagéré à mon sens”, relève Pr Mostafa Aboumalek, auteur de plusieurs publications sur le phénomène du mariage au Maroc. “Certes, le phénomène du célibat existe, et il prend une proportion de plus en plus grande au fur et à mesure au sein de la société marocaine, mais pas au point d’atteindre ces pourcentages. Près des deux tiers des Marocaines qui ne seraient pas mariées, c’est, ma foi, quasiment du domaine du surréel.
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