Fitra
Allah, Souria, Houria wa bass
http://www.lemonde.fr/idees/article...-des-intellectuels-francais_4882337_3232.html
Hier, Jean-Paul Sartre exhortait ses contemporains à combattre aux côtés des damnés de la terre. Aujourd’hui, face à la crise des réfugiés, des chroniqueurs hebdomadaires prônent la fermeture des frontières. Lors des grandes grèves de 1995, Pierre Bourdieu défendait les cheminots réunis à la gare de Lyon, parce qu’ils luttaient contre « la destruction d’une civilisation ». A présent, la réforme du code du travail ou la prolongation de l’état d’urgence sont acceptées par l’intelligentsia dans une relative indifférence. Mais comment en est-on arrivé là ? Comment est-on passé de Zola à Houellebecq, de Camus à Onfray, de Foucault à Finkielkraut, de Sartre à Zemmour, c’est-à-dire pour tout ceux que ce glissement désespère, de la défense des opprimés à celle des barbelés, de l’éloge de la diversité à celui de l’identité ?
Dans un livre érudit et autobiographique, politique et polémique, La Fin de l’intellectuel français. De Zola à Houellebecq, l’historien israélien Shlomo Sand se penche sur l’histoire d’un déclin, l’aventure d’une déchéance. Pourtant, ce fils de femme de ménage qui savait à peine lire et d’un militant communiste qui ne dépassa pas l’école primaire, a longtemps rêvé de faire partie du sérail. Adolescent, il a même souhaité devenir l’un de ces Mandarins portraiturés par Simone de Beauvoir. Mais ce partisan de la cause palestinienne n’a cessé de déchanter. Jeux troubles lors de la collaboration, aveuglement face au stalinisme ou aux pathétiques engouements maoïstes :
la statue de l’intellectuel français se mit rapidement à s’effriter.
Suite ici :
https://resistanceinventerre.wordpr...intellectuels-francais-de-zola-a-houellebecq/
Hier, Jean-Paul Sartre exhortait ses contemporains à combattre aux côtés des damnés de la terre. Aujourd’hui, face à la crise des réfugiés, des chroniqueurs hebdomadaires prônent la fermeture des frontières. Lors des grandes grèves de 1995, Pierre Bourdieu défendait les cheminots réunis à la gare de Lyon, parce qu’ils luttaient contre « la destruction d’une civilisation ». A présent, la réforme du code du travail ou la prolongation de l’état d’urgence sont acceptées par l’intelligentsia dans une relative indifférence. Mais comment en est-on arrivé là ? Comment est-on passé de Zola à Houellebecq, de Camus à Onfray, de Foucault à Finkielkraut, de Sartre à Zemmour, c’est-à-dire pour tout ceux que ce glissement désespère, de la défense des opprimés à celle des barbelés, de l’éloge de la diversité à celui de l’identité ?
Dans un livre érudit et autobiographique, politique et polémique, La Fin de l’intellectuel français. De Zola à Houellebecq, l’historien israélien Shlomo Sand se penche sur l’histoire d’un déclin, l’aventure d’une déchéance. Pourtant, ce fils de femme de ménage qui savait à peine lire et d’un militant communiste qui ne dépassa pas l’école primaire, a longtemps rêvé de faire partie du sérail. Adolescent, il a même souhaité devenir l’un de ces Mandarins portraiturés par Simone de Beauvoir. Mais ce partisan de la cause palestinienne n’a cessé de déchanter. Jeux troubles lors de la collaboration, aveuglement face au stalinisme ou aux pathétiques engouements maoïstes :
la statue de l’intellectuel français se mit rapidement à s’effriter.
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