Fleur pellerin veut promouvoir la culture inclusive

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Fleur Pellerin invitée du bond y blog café veut promouvoir la culture inclusive. L'apprentissage à l'école des classiques constitueraient une sorte d'enfermement qu'il conviendrait de dynamiter extrait :

.........,,................................
Tout commence par une belle histoire, contée par les blogueurs à travers la diffusion de la conférence de rédaction. Née à Séoul, abandonnée puis adoptée à six mois par une famille française, elle affirme n’avoir « pas eu la culture en héritage ». Cela ne l’empêche pas de suivre de brillantes études de l’ESSEC à l’ENA en passant par l’IEP de Paris. Un tel portefeuille lui tient donc particulièrement à cœur, elle qui pense que « c’est le rôle de la république » de démocratiser l’accès à cette culture. Cependant, le contexte politique n’est pas favorable à ce type de ministère. La politique d’austérité réaffirmée par le Gouvernement Valls n’en fait pas une priorité. Les Bondy blogueurs reviennent également sur le rapport anxiogène à l’école, et donc par extension au « devoir culturel » des jeunes, et sur une forme d’enfermement dans la culture classique.

Le décor est planté. La ministre acquiesce et appuie ses propos, considérant qu’il existe un réel « mépris de classe » qui n’adoube qu’une seule forme de « culture cultivée ». Au contraire, elle souhaite mettre en avant une « culture inclusive » à travers l’éternel exemple du street art, cette désormais vieille « nouvelle forme d’expression ». Elle ajoute non sans justesse qu’il faut « prendre en compte les codes des jeunes, partir de leurs pratiques ». Le discours est rodé, et plutôt bien, mais la mise en place semble plus complexe.
.................................................
Après la culture cultivée , je cite, la culture inclusive.
Ne serait ce pas là le vrai mépris des classes ?

Fleur Pellerin : « La culture fait partie de la construction citoyenne de chacun » | Bondy Blog



Interview de Mme Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication à France 2 le 14 janvier 2015, sur la liberté de la presse et la lutte contre le terrorisme. - vie-publique.fr

A moins que tout cela soit fait dans le but de promouvoir une culture inclusive pour fleur Pellerin elle même :D

Modiano : Fleur Pellerin «fait honte à la France»
 
Dernière édition:
Perso, je ne connais pas vraiment le programme de Fleur Pellerin, mais il faudrait peut-être faire abstraction du fait qu'elle ait avoué ne pas avoir lu de bouquin depuis 2 ans ni ne connait de titre de Modiano (je parle de ça par rapport à l'article du Figaro que vous citez)). On ressort systématiquement cela lorsqu'on parle d'elle, comment juger ensuite objectivement son action? Argumentation ad hominem, non? ;)

Par rapport à: "culture cultivée", "culture inclusive": ça oscille entre généralisation et discours marketing binaire (une culture élitiste et inaccessible à la majorité d'une part, culture populaire de l'autre). Enfin c'est le discours du politique.

Concernant le street art, pour habiter le 20e, je prie souvent pour qu'un Banksy arrive ici! (il y a qqes trucs sympas, et beaucoup de m.erdes ... mais c'est du street art, alors c'est sacré!)
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Perso, je ne connais pas vraiment le programme de Fleur Pellerin, mais il faudrait peut-être faire abstraction du fait qu'elle ait avoué ne pas avoir lu de bouquin depuis 2 ans ni ne connait de titre de Modiano (je parle de ça par rapport à l'article du Figaro que vous citez)). On ressort systématiquement cela lorsqu'on parle d'elle, comment juger ensuite objectivement son action? Argumentation ad hominem, non? ;)

Par rapport à: "culture cultivée", "culture inclusive": ça oscille entre généralisation et discours marketing binaire (une culture élitiste et inaccessible à la majorité d'une part, culture populaire de l'autre). Enfin c'est le discours du politique.

Concernant le street art, pour habiter le 20e, je prie souvent pour qu'un Banksy arrive ici! (il y a qqes trucs sympas, et beaucoup de m.erdes ... mais c'est du street art, alors c'est sacré!)
L'attaque n'est pas ad hominem mais ad rem:)
Un ministre de la culture peut il ne pas avoir lu depuis deux ans?
Et la seconde question est peut on comprendre son environnement français et européen sans avoir côtoyé Rabelais , Pascal, montaigne, voltaire , Hugo , ... Bref un peu de Lagarde et michard ?
Effectivement nous sommes dans la binarisation , comme sur beaucoup de sujet. Par ailleurs le street art peut parfaitement partie des cours d'art plastiques.
Mais l'anxiogeneite de la culture classique, on frise le ridicule.

Info : Günter Grass est décédé .
 
Dernière édition:
L'attaque n'est pas ad hominem mais ad rem:)
Un ministre de la culture peut il ne pas avoir lu depuis deux ans?
Et la seconde question est peut on comprendre son environnement français et européen sans avoir côtoyé Rabelais , Pascal, montaigne, voltaire , Hugo , ... Bref un peu de Lagarde et michard ?
Effectivement nous sommes dans la binarisation , comme sur beaucoup de sujet. Par ailleurs le street art peut parfaitement partie des cours d'art plastiques.
Mais l'anxiogeneite de la culture classique, on frise le ridicule.

Info : Günter Grass est décédé .

C'est sûr que ça la fout mal pour un ministre de la culture de ne pas lire :D. Bon après, c'est quand même un poste de gestionnaire, s'ils font au moins bien leur travail là-dedans sans se lancer dans des trucs un peu douteux; beaucoup de culture n'amène pas forcément à des résultats très probants (cf. Pompidou avec les Halles ou Malraux qui a failli dégommer des quartiers historiques de Paris).

Je pense que l'éducation en France (enfin de moins en moins) est relativement anxiogène par rapport à d'autres pays. Dire que ça vient de l'enseignement de la culture classique, je suis d'accord, c'est absurde et démagogue. Vu de toute manière le niveau de français actuel quand je vois toutes les fautes d'orthographe dans les mails notamment, je pense que cette culture classique n'atteint plus grand monde! (bon, je ne suis pas un exemple non plus :D)
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
C'est sûr que ça la fout mal pour un ministre de la culture de ne pas lire :D. Bon après, c'est quand même un poste de gestionnaire, s'ils font au moins bien leur travail là-dedans sans se lancer dans des trucs un peu douteux; beaucoup de culture n'amène pas forcément à des résultats très probants (cf. Pompidou avec les Halles ou Malraux qui a failli dégommer des quartiers historiques de Paris).

Je pense que l'éducation en France (enfin de moins en moins) est relativement anxiogène par rapport à d'autres pays. Dire que ça vient de l'enseignement de la culture classique, je suis d'accord, c'est absurde et démagogue. Vu de toute manière le niveau de français actuel quand je vois toutes les fautes d'orthographe dans les mails notamment, je pense que cette culture classique n'atteint plus grand monde! (bon, je ne suis pas un exemple non plus :D)
J'aime bien le centre Pompidou, la culture classique est très présente à Paris . L'art moderne manquait.
 
J'aime bien le centre Pompidou, la culture classique est très présente à Paris . L'art moderne manquait.

Pour le centre Pompidou, moi aussi j'aime bien; je ne suis pas pour une ville musée, une ville doit être vivante. Mais avoir détruit les Halles Baltard alors qu'une réhabilitation aurait pu donner un truc génial. Bon, à sa décharge, la réhabilitation, ce n'était pas dans l'air du temps à l'époque.
Le Marais aurait pu être rasé lui aussi.
 
culture inclusive qu'elle dit

ne s'agit-il pas de cette ministre de la Culture , qui au lendemain du piratage du site de Télé5, a suivi le Ministre de l'Intérieur pour dénoncer l'Etat Islamique pour promouvoir la loi sur l'information ?

culture inclusive ? participative ? ou collaborationniste ?
 
L'attaque n'est pas ad hominem mais ad rem
Un ministre de la culture peut il ne pas avoir lu depuis deux ans?
Et la seconde question est peut on comprendre son environnement français et européen sans avoir côtoyé Rabelais , Pascal, montaigne, voltaire , Hugo , ... Bref un peu de Lagarde et michard ?
Effectivement nous sommes dans la binarisation , comme sur beaucoup de sujet. Par ailleurs le street art peut parfaitement partie des cours d'art plastiques.
Mais l'anxiogeneite de la culture classique, on frise le ridicule.

Info : Günter Grass est décédé .
Réponse non . Il n ' y a pas un parti plus élitiste que le parti socialiste. Et hypocritement, ils viennent nous endormir avec l'égalité des chances :fou:.
Pour eux et leur progéniture les bonnes écoles (privées ou pas) et pour le peuple la sectorisation. Chacun reste entre soi en somme .
Bourdieu n'a jamais eu plus raison qu'aujourd'hui en parlant de la "reproduction de l'ordre social"
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Réponse non . Il n ' y a pas un parti plus élitiste que le parti socialiste. Et hypocritement, ils viennent nous endormir avec l'égalité des chances :fou:.
Pour eux et leur progéniture les bonnes écoles (privées ou pas) et pour le peuple la sectorisation. Chacun reste entre soi en somme .
Bourdieu n'a jamais eu plus raison qu'aujourd'hui en parlant de la "reproduction de l'ordre social"
La sectorisation en soi n'est pas un problème . Ce qui est un problème est la concentration des difficultés sur certains secteurs ...
 
La sectorisation en soi n'est pas un problème . Ce qui est un problème est la concentration des difficultés sur certains secteurs ...

Et en obligeant les gens à rester dans "leur" secteur, on les condamne à subir les difficultés de ce dit secteur. Quand la droite a permis les dérogations, beaucoup d'enfants et de jeunes ont pu bénéficier d'une qualité d'enseignement qu'ils n'auraient jamais pu avoir en restant dans leur secteur (ghetto) . D'ailleurs les enseignants sont passés maitres :p en contournement de sectorisation et ce sont des enseignants qui me l'ont confessé :)
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Et en obligeant les gens à rester dans "leur" secteur, on les condamne à subir les difficultés de ce dit secteur. Quand la droite a permis les dérogations, beaucoup d'enfants et de jeunes ont pu bénéficier d'une qualité d'enseignement qu'ils n'auraient jamais pu avoir en restant dans leur secteur (ghetto) . D'ailleurs les enseignants sont passés maitres :p en contournement de sectorisation et ce sont des enseignants qui me l'ont confessé :)
Oui je suis d'accord avec vous mais tous les parents ne peuvent pas passer 1h dans les transports pour changer d'école . Par ailleurs sans sectorisation au bout du bout il n'y a plus d'école dans les zeps puisque personne n'y va.
La vraie solution c'est la mixité sociale.
 
La vraie solution c'est la mixité sociale.
Dont personne ne veut et surtout pas les politiciens :rolleyes:
Je me souviens quand j'étais petite, dans la ville où j'habitais (pas en HLM), on était de toutes origines sociales(des enfants de profs, de banquiers, d'ouvriers,...) et ethniques . Il y avais une cité hlm juste à côté de l'école. Personne ne stigmatisait ces enfants et eux s'intégraient parfaitement même ceux dont les parents ne parlaient pas le français et qui venaient d'arriver en France.

Je suis passée dernièrement dans cette ville, je n'ai vu que des gens d'origine étrangères. Tout le monde est parti et seuls sont restés ceux qui ne pouvaient pas le faire. tout ça parce que les politiciens pratiquent une politique de ségrégation et de séparation par le logement notamment :claque:
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
En gros c'est niveler par le bas sous prétexte d'accessibilité, c'est ça ?

C'est le contraire qu'il faut faire ...

J'ai eu une formation scolaire très classique (lettres françaises,latin et même si j'aurais aimé avoir le bagage culturel de ma civilisation d'origine AUSSI, je suis très contente que l'école m'ait transmis une culture "classique" aussi, "franco-française" ... Car au moins, ça me fait une base ... Même si c'est assimilationniste et tout ce qu'on veut ... J'aurais été bien plus "amputée" si j'avais pas eu tout ça, et au contraire je me sens pas du tout "amputée", je saisoù je vais et c'est aussi grâce à ça, et c'est l'essentiel ...
Si ma seule culture avait été celle de la street j'aurais eu aucune base je saurais pas où aller, c'est comme ça qu'on en arrive à de la "raï n' b fever" ... Même si quand j'étais ado je trouvais ça plus cool ... J'étais ado justement ... L'école c'est là pour rendre les enfants mûrs et faire les bons choix à leur place ... Leur donner toutes les armes pour qu'ils ne disent pas "si j'avais su" plus tard... Le principe, c'est : "écoute, c'est pas si rébarbatif, essaie d'apprendre ça maintenant, au moins t'auras les bases quand même,et tu pourras faire TOUS les choix que tu veux plus tard" ...

Je pense qu'il est faux de dire que les élèves ne seront pas intéressés si la culture est "trop" classique, sous-entendu "éloignée d'eux" ... C'est comme pour tout, il faut les intéresser, c'est pas difficile du tout, par exemple pour accrocher les élèves il suffit de leur montrer par des textes la mentalité de l'époque dont cerrains aspects paraissent archaïques, ça fait rire tout le monde et hop ! l'enfant est intéressé et il apprend à respecter aussi cette "culture cultivée".
Et puis ça leur rendra cette culture qui fait "vieille", "intello", "arrogante", "élitiste" accessible ... ça leur donnera confiance en eux ... et je suis sûre que ça leur donnera ensuite envie de s'intéresser à d'autres civilisations dont celle dont ils sont aussi originaires ...

la preuve, quand j'étais à l'école, j'étudiais tout ça, les romains, les grecs, boileau, racine, molière, la fontaine (d'ailleurs ils ont "pompé" des trucs aux grecs ces deux-là !), je m'y connaissais bien mieux que maintenant, j'étudiais ça régulièrement puisque les profs le demandaient ... mais maintenant que je m'y connais bien moins, ça m'intéresse bien plus, et c'est maintenant que j'ai envie d'approfondir tout ça ... et je suis heureuse d'avoir les bases et les souvenirs qui me permettent de considérer cette culture avec sympathie et de vouloir approfondir les racines de cette civilisation qui est aussi la mienne même si elle n'était pas celle de mes ancêtres, la civilisation occidentale.


le street art et tout ça ... c'est des fruits ...ce qu'il faut étudier, ce sont les racines ... leur dire que ce qui est nouveau c'est le bien et que le reste c'est vieux jeu et pas accessible pour eux, ça va produire des générations de déracinés, arrogants ... et avec des enfants ayant des racines étrangères ... ça va créer encore plus de dégâts !
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Dont personne ne veut et surtout pas les politiciens :rolleyes:
Je me souviens quand j'étais petite, dans la ville où j'habitais (pas en HLM), on était de toutes origines sociales(des enfants de profs, de banquiers, d'ouvriers,...) et ethniques . Il y avais une cité hlm juste à côté de l'école. Personne ne stigmatisait ces enfants et eux s'intégraient parfaitement même ceux dont les parents ne parlaient pas le français et qui venaient d'arriver en France.

Je suis passée dernièrement dans cette ville, je n'ai vu que des gens d'origine étrangères. Tout le monde est parti et seuls sont restés ceux qui ne pouvaient pas le faire. tout ça parce que les politiciens pratiquent une politique de ségrégation et de séparation par le logement notamment :claque:
Nous sommes d'accord sur le constat mais pas sur la cause.
Comment font ils ( phrase en gras ) ?
 
Nous sommes d'accord sur le constat mais pas sur la cause.
Comment font ils ( phrase en gras ) ?
En France, après la reconnaissance du caractère permanent de l’immigration et l’ouverture des logements HLM aux ménages d’origine immigrée, les décennies 1980 et 1990, marquées par la baisse du volume de construction des logements sociaux et le développement de l’exclusion, entraînent la concentration des populations d’origine immigrée dans des quartiers caractérisés par leur isolement, la déshérence des services et une forte stigmatisation. Ainsi se constitue le “problème des banlieues” ou des “quartiers difficiles” désignant, sous des référents territoriaux – repris dans la politique de la ville – le “problème de l’immigration”.
Ségrégation spatiale et politiques du logement - Cairn.info
 
Certains jeunes rejettent en bloc l'école justement à cause de cette culture classique l'assimilant à ceux qu'ils rejettent.
Je ne sais pas si ce qu'elle propose est une solution mais on ne peut pas nier qu'il y a un problème.
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
En France, après la reconnaissance du caractère permanent de l’immigration et l’ouverture des logements HLM aux ménages d’origine immigrée, les décennies 1980 et 1990, marquées par la baisse du volume de construction des logements sociaux et le développement de l’exclusion, entraînent la concentration des populations d’origine immigrée dans des quartiers caractérisés par leur isolement, la déshérence des services et une forte stigmatisation. Ainsi se constitue le “problème des banlieues” ou des “quartiers difficiles” désignant, sous des référents territoriaux – repris dans la politique de la ville – le “problème de l’immigration”.
Ségrégation spatiale et politiques du logement - Cairn.info
Je connais tout ça Salwa, mais la baisse du nombre de logements sociaux est elle due à nos hommes politiques ?
Où construisez vous les logements sociaux notamment en IDF ?
Comment les construisez vous , de plus en plus haute ? ( entrave à la mixité )
Je n'ai pas les réponses , mais voir les difficultés est généralement assez aisé, les résoudre l'est moins.
Par ailleurs cette problématique est à croiser avec les flux migratoires. Les assocs demandent l'ouverture complète des vannes pour des raisons humanitaires que je partage, mais comment concilions nous les deux problématiques ?
 
Les assocs demandent l'ouverture complète des vannes pour des raisons humanitaires que je partage, mais comment concilions nous les deux problématiques ?
Mais on ne peut pas. Tout simplement. On aurait le plein emploi et une croissance forte, oui, mais ce n'est pas le cas. Et rien ne laisse prévoir que ça le sera dans les années qui viennent.
 
Je connais tout ça Salwa, mais la baisse du nombre de logements sociaux est elle due à nos hommes politiques ?
Où construisez vous les logements sociaux notamment en IDF ?
Comment les construisez vous , de plus en plus haute ? ( entrave à la mixité )
Je n'ai pas les réponses , mais voir les difficultés est généralement assez aisé, les résoudre l'est moins.
Par ailleurs cette problématique est à croiser avec les flux migratoires. Les assocs demandent l'ouverture complète des vannes pour des raisons humanitaires que je partage, mais comment concilions nous les deux problématiques ?
Je n'ai pas parlé du flux migratoire mais il est sous-jacent à mon raisonnement. A force d'ouvrir les vannes, on crée un déséquilibre dont nous voyons les conséquences aujourd’hui.
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Certains jeunes rejettent en bloc l'école justement à cause de cette culture classique l'assimilant à ceux qu'ils rejettent.
Je ne sais pas si ce qu'elle propose est une solution mais on ne peut pas nier qu'il y a un problème.
Mais la réalité des faits est qu'ils seront amenés à être partie prenante de cette culture.
Sans ces outils ils seront malheureusement inadaptés à leur environnement immédiat. Sans Montesquieu il est bien difficile de comprendre les bases sur lesquelles fonctionne notre société. Sans Voltaire il est difficile de comprendre les relations que peuvent entretenir de nombreux français avec la religion, etc
Et sans Gustave Courbet nous ne saurions pas que FB est plus rétrograde qu'au 19ème ;)
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Mais on ne peut pas. Tout simplement. On aurait le plein emploi et une croissance forte, oui, mais ce n'est pas le cas. Et rien ne laisse prévoir que ça le sera dans les années qui viennent.
Vi vi mais le HCR de l'ONU condamne :)
Et le thread ouvert par Belgika sur l'immigration montre tout le problème de l'associatif qui dénonce , mais ne propose rien.
Bon on évite le HS, et le sujet est un arrache coeur .
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Je n'ai pas parlé du flux migratoire mais il est sous-jacent à mon raisonnement. A force d'ouvrir les vannes, on crée un déséquilibre dont nous voyons les conséquences aujourd’hui.
Le problème des vannes c'est que nous n'avons pas la maitrise du volant d'ouverture ...
D'où mon bémol sur votre charge sur les politiciens
 
Mais la réalité des faits est qu'ils seront amenés à être partie prenante de cette culture.
Sans ces outils ils seront malheureusement inadaptés à leur environnement immédiat. Sans Montesquieu il est bien difficile de comprendre les bases sur lesquelles fonctionne notre société. Sans Voltaire il est difficile de comprendre les relations que peuvent entretenir de nombreux français avec la religion, etc
Et sans Gustave Courbet nous ne saurions pas que FB est plus rétrograde qu'au 19ème ;)
Je suis d'accord puis à l'école de nos jours dans une classe il y a déjà cette inadéquation de certains élèves ; l'école demande énormément de prérequis implicites générant une connivence entre l'enseignant et une part seulement de sa classe en particulier en ZEP.
J'estime qu'au contraire il serait plus opportun de développer des activités au sein de l'école permettant aux enfants de se familiariser avec ces classiques et détruire progressivement les résistances.
 
Je ne sais pas s'il y a des profs par ici, mais j'ai entendu dire que le recrutement était devenu tellement difficile, surtout en IdF, que le niveau demandé était devenu très bas. Ca n'aide pas trop non plus. Le système éducatif semble être à refonder totalement, pas que sur les programmes, mais aussi sur les conditions d'enseignement!
 
Je ne sais pas s'il y a des profs par ici, mais j'ai entendu dire que le recrutement était devenu tellement difficile, surtout en IdF, que le niveau demandé était devenu très bas. Ca n'aide pas trop non plus. Le système éducatif semble être à refonder totalement, pas que sur les programmes, mais aussi sur les conditions d'enseignement!
Je ne sais pas, mais en tout cas les jeunes profs se barrent des ZEP dès qu'ils ont leurs points. Je ne pense pas que les enseignements y soit de base "mauvais" même si peu expérimentés, mais les profs doivent jouer les éducateurs pour pallier les lacunes éducatives des parents (quand il y en a), essayer de ne pas tirer la classe vers le bas, et donc laisser de coté ceux qui n'acceptent pas le système, gérer des élèves violents... Les profs sont en burn-out assez rapidement. Le chantier est énorme. Vu les moyens financiers de l’État, je suis assez pessimiste.
 
Je ne sais pas, mais en tout cas les jeunes profs se barrent des ZEP dès qu'ils ont leurs points. Je ne pense pas que les enseignements y soit de base "mauvais" même si peu expérimentés, mais les profs doivent jouer les éducateurs pour pallier les lacunes éducatives des parents (quand il y en a), essayer de ne pas tirer la classe vers le bas, et donc laisser de coté ceux qui n'acceptent pas le système, gérer des élèves violents... Les profs sont en burn-out assez rapidement. Le chantier est énorme. Vu les moyens financiers de l’État, je suis assez pessimiste.
Mdr, c'est la fatalité, ils doivent passez par le burn-out : )

Tu en parles comme d'une phase inévitable.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Le problème c'est que les très violents c'est une minorité, faudrait les gérer à part ... Mais pas le temps et c'est toute la classe (et les profs) qui en pâtit.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Les enfants d'immigrés ont droit aux classiques

Dénier les classiques aux enfants d'immigrés, à qui l'on ne réserverait qu'une littérature adaptée, participe d'une forme de racisme éhontée. Encore hantée par le souvenir du colonialisme, l'école doit cesser de promouvoir ce discours d'une scandaleuse condescendance. Peu nous importe de savoir que Pouchkine (1799-1837) descende d'un esclave africain ou que saint Augustin soit nord-africain : ce qui prévaut demeure l'humanité profonde d'Eugène Onéguine et des Confessions.

(...)

Pourquoi ne pas étudier la versification à travers le rap ou le slam ?" m'a-t-on finement suggéré en haut lieu. J'ai répondu à ces philanthropes que le professeur devait arracher les élèves à leur ghetto linguistique, lieu redoutable où tout va sans dire, où l'on vit dans une telle proximité sémantique qu'il n'est plus utile d'enrichir son vocabulaire ni de déplier une syntaxe complexe.

Nous vivons dans un monde de reproduction des élites, et les démagogues le savent bien. Le monde est divisé : d'un côté, les riches de mots, de l'autre, les pauvres de mots. La misère n'est pas qu'économique. Aussi l'école de la République doit-elle permettre à tous les élèves d'être également riches face aux mots en leur offrant à lire les classiques, car ils seront toujours les actionnaires comblés d'une culture large et exigeante.

LES CLASSIQUES BOUSCULENT NOS CERTITUDES

Un professeur est nécessairement réactionnaire (selon Arendt) car il regarde en arrière, considérant le passé pour lire le présent et envisager l'avenir avec lucidité. La mémoire des textes nous aide à faire de nos élèves des héritiers. La lecture des classiques nous permet de nous dire et de dire le monde. Par leur fréquentation nous sommes en possession d'un code linguistique et tropique commun et pouvons lancer notre pensée vers l'autre, cet "inquiétant étranger", avec qui l'on pourra s'entendre, puisque nous parlerons le même langage. En bousculant nos certitudes, le classique conduit au choc nécessaire de l'altérité et nous apprend à le supporter. Une fois ce choc dépassé, on revient à soi plus conscient que jamais de sa singularité.

(...)
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Les enfants d'immigrés ont droit aux classiques

Dénier les classiques aux enfants d'immigrés, à qui l'on ne réserverait qu'une littérature adaptée, participe d'une forme de racisme éhontée. Encore hantée par le souvenir du colonialisme, l'école doit cesser de promouvoir ce discours d'une scandaleuse condescendance. Peu nous importe de savoir que Pouchkine (1799-1837) descende d'un esclave africain ou que saint Augustin soit nord-africain : ce qui prévaut demeure l'humanité profonde d'Eugène Onéguine et des Confessions.

(...)

Pourquoi ne pas étudier la versification à travers le rap ou le slam ?" m'a-t-on finement suggéré en haut lieu. J'ai répondu à ces philanthropes que le professeur devait arracher les élèves à leur ghetto linguistique, lieu redoutable où tout va sans dire, où l'on vit dans une telle proximité sémantique qu'il n'est plus utile d'enrichir son vocabulaire ni de déplier une syntaxe complexe.

Nous vivons dans un monde de reproduction des élites, et les démagogues le savent bien. Le monde est divisé : d'un côté, les riches de mots, de l'autre, les pauvres de mots. La misère n'est pas qu'économique. Aussi l'école de la République doit-elle permettre à tous les élèves d'être également riches face aux mots en leur offrant à lire les classiques, car ils seront toujours les actionnaires comblés d'une culture large et exigeante.

LES CLASSIQUES BOUSCULENT NOS CERTITUDES

Un professeur est nécessairement réactionnaire (selon Arendt) car il regarde en arrière, considérant le passé pour lire le présent et envisager l'avenir avec lucidité. La mémoire des textes nous aide à faire de nos élèves des héritiers. La lecture des classiques nous permet de nous dire et de dire le monde. Par leur fréquentation nous sommes en possession d'un code linguistique et tropique commun et pouvons lancer notre pensée vers l'autre, cet "inquiétant étranger", avec qui l'on pourra s'entendre, puisque nous parlerons le même langage. En bousculant nos certitudes, le classique conduit au choc nécessaire de l'altérité et nous apprend à le supporter. Une fois ce choc dépassé, on revient à soi plus conscient que jamais de sa singularité.

(...)
Fitra
Il n'est pas question de ségrégation mais plutôt de nivellement vers le bas .
Il n'y a qu'un programme à l'éducation nationale :)
De toute façon Fleur Pellerin a dit ça pour faire plaisir à une requête minoritaire . La demande vient de la minorité . Il ne faut pas inverser les rôles ...
 
Haut