Foulard à l'école : les partis se dévoilent

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Foulard à l'école : les partis se dévoilentRICARDO GUTIERREZ

mercredi 20 mai 2009, 00:02

EXCLUSIF Interpellés par les grandes fédérations musulmanes du pays, les présidents des principaux partis francophones ont clarifié leur position sur le port du voile à l'école. Ecolo se distingue en faisant du principe de liberté pour l'élève « une question de participation gouvernementale ». La question tiraille les autres partis.


L'appel du collectif neutralite.be à généraliser l'autorisation du port du voile à l'école n'a pas laissé les présidents de partis insensibles. Il faut dire que la revendication a été relayée par les grandes fédérations musulmanes du pays (Diyanet, FIT, Al Khalil…).

Les réponses présidentielles n'ont pas tardé. Si Elio Di Rupo (PS) et Didier Reynders (MR) s'en tiennent à la liberté laissée à chaque école d'autoriser ou d'interdire le port du voile, Joëlle Milquet (CDH) se montre plus favorable à l'appel, même si elle n'estime pas « souhaitable » de légiférer sur la question.

Jean-Michel Javeau (Ecolo), au contraire, se déclare prêt à défendre le principe d'une libéralisation généralisée (mais sous conditions) du port du voile, dans l'enseignement secondaire et supérieur. Il précise même qu'il n'hésitera pas à avancer cette revendication "comme base de discussion dans le cadre d'une négociation de participation gouvernementale à la Communauté française".

Les Verts ne sont pas isolés… Derrière le statu quo de façade, le débat agite les autres formations.

Au CDH, les premières versions du programme électoral 2009 défendaient explicitement « la non-interdiction du port d'un foulard raisonnable librement choisi ».

Au MR, Hervé Hasquin n'a jamais caché son ouverture à une libéralisation encadrée du port du voile à l'école, comme il l'avait défendu en mai 2002, alors qu'il présidait le gouvernement de la Communauté française.

Enfin, au PS, la ministre bruxelloise de l'Enseignement, Françoise Dupuis, signe une note visionnaire sur la politique interculturelle… « L'école publique doit être neutre. Elle ne peut imposer ou privilégier une doctrine religieuse ou philosophique particulière. Elle doit inviter les élèves à développer leur esprit critique, l'esprit de tolérance et préparer les jeunes à vivre dans une société pluraliste. Mais l'interdiction faite aux élèves de porter aucun signe d'adhésion religieuse n'est pas le moyen le plus adéquat pour atteindre cet objectif. La neutralité gagne à être conçue de façon ''active'', non comme l'interdiction de l'expression des différentes fois religieuses, mais au contraire comme l'égale tolérance à l'égard de chacune d'entre elles »…

François Dupuis insiste : « L'interdiction absolue du port du foulard à l'école, à l'exemple de la France, paraît à la fois disproportionnée, mal ajustée et contre-productive. Disproportionnée, parce que la sanction prévue, l'exclusion d'un élève, est une mesure grave, qui ne devrait intervenir qu'en dernier recours, lorsqu'elle se justifie du point de vue de l'organisation même de l'enseignement par l'école. Mal ajustée, parce que la citoyenneté et l'intégration progresseront plus par la lutte contre les discriminations à l'embauche que par l'interdiction du foulard. Contre-productive, parce qu'au nom de la lutte contre les « ghettos culturels », on stigmatise de fait les jeunes filles souhaitant porter le foulard (pour des raisons qui ne sont d'ailleurs pas toujours strictement religieuses) et l'on regroupe celles-ci au sein des quelques écoles faisant preuve de plus de tolérance à ce sujet ».


lesoir.be


Sur cette question , on a :
1. Ecolo
2. CDH
3. PS
4. MR

Mais globalement et bizzarement , on assiste à grand retournement de situation.
 

plotsk

Salam
François Dupuis insiste : « L'interdiction absolue du port du foulard à l'école, à l'exemple de la France,

C'est pas totalement exact car dans les facs c'est encore autorisé (pour combien de temps ?)


paraît à la fois disproportionnée, mal ajustée et contre-productive. Disproportionnée, parce que la sanction prévue, l'exclusion d'un élève, est une mesure grave, qui ne devrait intervenir qu'en dernier recours, lorsqu'elle se justifie du point de vue de l'organisation même de l'enseignement par l'école. Mal ajustée, parce que la citoyenneté et l'intégration progresseront plus par la lutte contre les discriminations à l'embauche que par l'interdiction du foulard. Contre-productive, parce qu'au nom de la lutte contre les « ghettos culturels », on stigmatise de fait les jeunes filles souhaitant porter le foulard (pour des raisons qui ne sont d'ailleurs pas toujours strictement religieuses) et l'on regroupe celles-ci au sein des quelques écoles faisant preuve de plus de tolérance à ce sujet ».

Sinon pour ce qui est du reste, c'est en très grande partie vraie.
Perso j'ai jamais vu autant de gamines voilées (de 13 - 14 ans) dans les rues en France.
L'objectif (inavoué, pour rester politiquement correct) du projet de loi c'était de faire en sorte que la culture "musulmane" (un de ses meilleurs symboles ostentatoire étant le voile) ne pénètre pas la France et que dans 20 ou 30 ans on se retrouve pas avec 30% des filles de france voilées.
Certains ont pensé qu'en interdisant les filles de porter le voile à l'école, ca les dissuaderait de les porter dans la rue, quand elles vont faire leurs courses, etc.
Or on dirait que c'est le contraire qui s'est passé ... Probablement par esprit de rebellion.
 
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